Accueil Blog

XTR Pepo balance une nouvelle Mash tout en travers

0

Depuis Madrid, l’atelier d’XTR sous la houlette de Pepo envoie encore une Mash tout en travers, elle s’appelle Di Traverso.

Partant encore une fois d’une MASH five hundred, Pepo a préparé dans son atelier de Madrid une sacré sauterelle pour rouler tout en travers sur les pistes en terre. Le cadre d’origine est modifié avec un nouveau berceau maison, le bras-oscillant de type cantilever est maison également. Un frein à tambour arrière de SR500 monté sur une jante supermot de Derbi et un mono-amortisseur Betor assurent les arrières.

Pour que l’avant suive la cadence, une fourche de Yamaha XJ600 a été choisie, les leviers de frein et d’embrayage sont des Gonelli. La roue avant est aussi un moyeu de SR500 rayonné au milieu d’une jante supermot de Derbi, les protections de fourche sont signées XTR.

Pepo a cherché aussi chez Gonelli les poignées et la commande d’accelérateur à tirage rapide, le réservoir vient d’une Ducati 160 Sport et a été modifié pour adapter une pompe à essence et une jauge. Le bouchon est un monza

La selle de type dirt-track et son revêtement sont fait maison par XTR, les repose-pieds proviennent d’une Yam R1, Regina a fourni une belle chaîne en or, ou en tout cas dorée… Une batterie Lipo anime tout ça, il faut du jus pour l’injection électronique.

Le fitre à air DNA et l’échappement deux en un Supermario avec son mégaphone participent à faire respirer cette bécane. Les plaques numéro sont faires maison, la peinture par Pintumoto.
 Photos : Cesar Godoy.


Ducati fête les 30 ans de la 916 au salon Retromobile à PARIS

0

Présentée pour la première fois au public lors du Salon de la Moto de Milan EICMA en 1993 (production en 1994), la 916 a immédiatement attiré l’attention avec son esthétique avant-gardiste. Sa conception été confiée à Massimo Tamburini. Conçue pour la compétition avec des caractéristiques pensées pour gagner, elle est motorisée par un moteur bicylindre en L à 90 degrés, qui procure un son distinctif et performances impressionnantes. Machine de course très compétitive, elle a remporté 3 championnats du Monde Superbike consécutifs de 1994 à 1996 puis à nouveau en 1998. Elle a contribué à renforcer la réputation de Ducati en tant que force dominante dans le monde des courses de Superbike déjà survolées avec la 888. Au fil des ans, la ligne de la 916 a évolué vers les variantes telles que la 996 et la 998, qui ont contribué à marquer des succès en compétition. La 916 reste un objet de fascination pour la amateurs du monde entier et autres adorateurs de belles mécaniques.

les visiteurs et fans de motos anciennes pourront y retrouver six motos d’une collection privée qui retrace l’histoire de la Superbike : la 851, la 888, la 916 qui fête ses 30 ans, la 1199 qui est la première Panigale, la Panigale V2 Bayliss et la Panigale V4R.

En avant-première, le public français découvrira la Panigale SP2 V4 916 30eme anniversario. Présentée à l’EICMA, 500 exemplaires ont été vendus.

Sur le stand en face, dédié à la vente, il sera possible d’apercevoir des motos exceptionnelles comme la Ducati SBK 1098R n°315, la Panigale 1299 Superleggera, la Panigale V4 Superleggera, la 996 SP, la 1098 R et la 851 SP2. 

Enfin, la Ducati Panigale V4R WSBK de Chaz Davies, cotée à 290 000 euros et en vente sur Retromobile, sera présente pour le plus grand bonheur des amoureux de la marque italienne. 

TED SIMON, LA LÉGENDE DE JUPITER

0

PARU DANS RAD20 EN OCTOBRE 2025, PHOTOS TED SIMON

Partir loin, tout laisser, aller voir ailleurs si j’y suis… Depuis Ulysse, il y a ceux qui partent et ceux que leur récit fait voyager par procuration. La moto a remplacé le cheval ou la chaise à porteurs dès qu’elle a pu, mécaniquement permettre aux aventureux de faire plus que Londres-Brighton. Le français Robert Sexé (qui a inspiré à Hergé le personnage de Tintin) en est un des pionniers, un livre ne suffirait pas à les recenser tous et toutes, car de nombreuses motardes sont également parties et partent encore découvrir le monde en moto. Dans le RAD Hors-Série de cet été, vous avez, je l’espère pu suivre le récit du premier épisode des aventures de Léandre, qui une fois le permis en poche part seul traverser l’Europe. Le deuxième épisode est dans ce numéro, le troisième viendra par la suite. C’est un coup de fil d’un ami anglais, Christopher Hope qui m’averti que Ted Simon passera le voir chez lui non loin de Voiron en Isère et que je pourrais passer le rencontrer. Si vous l’ignorez, Ted est l’auteur de plusieurs livres qui sont autant de récits de ses aventures autour du monde à moto, le plus ancien, «Les Voyages de Jupiter» retrace 100.000km en quatre ans, de Londres au Cap à travers l’Afrique, puis de Fortlaeza au Brésil à Los-Angeles à travers le continent Américain et ensuite via l’Australie, retour par l’Inde, L’Iran et la Turquie. 

Ce livre, devenu culte est pas très évident à trouver en français a créé des vocations chez ceux qui avaient envie de voir le monde. Comme par hasard, je venais de regarder les épisodes de The Long Way Round, le premier périple de Ewan McGregor et Charley Boorman de Londres à New York sur des BMW GS en passant par l’Europe, la Mongolie, la Russie et pour finir, la traversée des USA. C’est d’autant plus drôle de voir l’épisode où Ewan et Charley sur un marché d’Oulan Bator tombent sur Ted Simon et avouent que c’est lui qui leur a inspiré leur envie de tracer la route. Cela permet aussi de mesurer combien les deux aventures furent différentes ; Ted Simon décide de partir voir le monde, un soir de 1972, seul, le vague soutien d’un quotidien britannique et quelques travelers checks. Il se rend chez Triumph Motorcycles dans une conjoncture très chaotique pour l’industrie de la moto anglaise : «À l’usine nous avions prévu toutes sortes d’intéressantes modifications mais, lorsque vint le jour de prendre livraison de ma moto, je dus m’estimer heureux de la recevoir telle qu’elle était. La vieille société Triumph était au bout du rouleau, et je crois bien que ma moto fut la dernière à sortir de l’usine avant longtemps». 

Je ne sais pas si c’est par modestie qu’il reste vague sur le sujet, je n’ai pas réussi à le savoir en posant la question à Ted, mais lorsqu’il choisi sa monture pour un trip qui durera quatre ans, il n’est ni passionné de moto, ni connaisseur en mécanique. Son choix cependant me parait encore aujourd’hui très judicieux, en 1972, il aurait pu prendre un Bonneville T120R, 650cc, avec même la boite 5 vitesses de la T120RV, la TR6, en 650 avec une culasse à un seul carbu était disponible, et pour la grosse cavalerie, les T150 Trident avec leurs 750cc. Et c’est la petite T100 Trophy, 500cc et un seul carbu qu’il a choisi. Ce petit bicylindre tiendra le coup sur les 100.000km que durera son périple, et sa simplicité permettra à Ted Simon de mettre (souvent, soyons honnête) les mains dedans lorsque ce sera nécessaires.

C’est certainement un cliché, mais le point commun à toutes ces aventures ce sont les rencontres avec des êtres humains loin de son environnement habituel et ce qui en découle ; voir les choses d’une toute autre façon. Le récit du voyage de Ted Simon, de 1972 à 1977 n’est en rien angélique, lorsqu’un pays traversé lui laisse une impression globalement négative, il le dit sans détour. Il se fait une opinion basée à la fois sur son ressenti au gré des comportements des humains avec lesquels il est amené à échanger et sa capacité d’analyse s’aiguise au fur et à mesure que la route et ses difficultés le transforment. Le périple de Ewan McGregor et Charley Boorman est très différent dans sa forme et en même temps assez similaire dans ses effets. Mc Gregor est déjà en 2004 un acteur célèbre, même dans des coins reculés, cela va plusieurs fois lui prendre la tête. Le second est beaucoup moins connu comme acteur, mais c’est le fils de son père John Boorman, le réalisateur de Délivrance, La forêt d’émeraude ou Excalibur. Tous les deux bénéficient de moyens plus que corrects et la préparation de leur voyage durera plusieurs mois et impliquera une véritable armée et de très nombreux consultants. 

BIEN CHOISIR LA MOTO

Il faudra apprendre des notions de usse, faire des stages de survie, de secourisme et en apprendre un peu sur les us et coutumes des pays traversés, même savoir se défendre en cas de besoin. Cet entourage sera même parfois un source de découragement pour les deux golden boys, certains intervenants leur déconseillant carrément de tenter l’aventure. Boorman avait un penchant très net pour la KTM Adventure et souhaitait que la marque leur fournisse trois motos, sur la foi d’un consultant sceptique quand à leurs chances de réussir leur pari, la marque autrichienne refusa d’être du voyage, laissant ainsi la place à BMW et à ses GS Adventure. Comment une marque qui a gagné autant de Dakar avec ses machines peut-elle se fourvoyer à se point ? Comment se laisser persuader qu’une entreprise de divertissement impliquant deux acteurs connus, une équipe de tournage avec plusieurs cameramen, deux 4×4, un docteur et pas mal d’appui pour passer les frontières ne puisse pas être une fabuleuse opportunité commerciale. Sans parler de l’aspect humanitaire puisque les deux amis sont allés à la rencontre des équipes de l’Unicef lors de chacune de leurs étapes. Les ventes des pourtant fort lourdes BMW n’ont cessé de grimper vers les étoiles depuis cette date et à contrario, KTM est peut être une bonne petit marque européenne, mais aux USA, personne n’en a entendu parler. 

Dans les années 70, il n’est pas certain que l’aventure de Ted Simon ait été suffisamment prise au sérieux par Triumph, l’accueil que celui-ci reçoit après sa remontée fort pénible du continent Sud-Américain et son arrivée sur le sol Californien douche un peu son enthousiasme ; il en attendait beaucoup plus. Remettons les choses dans leur contexte, la firme était moribonde en Europe, et bien que les ventes se tiennent encore pas mal aux USA (encore peu enclins à favoriser l’industrie nippone) c’était bel et bien le chant du cygne. D’ailleurs Ted Simon le dit, son choix d’une moto britannique était aussi un acte de soutien, tout au long de son chemin, il aura l’opportunité de remercier ce qui restait alors de certains pans entier de cet héritage motocycliste. Il fera en effet les louanges de Avon dont les pneus ne le laisseront que très rarement tomber et ce dans des conditions extrèmes, idem pour Lucas qui contredira la légende. L’Empire Britannique en déclin sera malgré tout un réseau relativement efficace pour lui faire parvenir presque toujours 

UN LIVRE VISIONNAIRE EN 1979

les pièces dont il aura besoin et ce même au fond de la Tanzanie. Bien sur je ne peux que vous conseiller de trouver le livre de Ted Simon, et j’espère qu’une maison d’édition va rapidement le rééditer en français. Je vous conseille aussi de voir les épisodes de «The Long Way Round», et sa suite «The Long Way Down» dont le tracé est plus fidèle encore à la première partie du voyage de Jupiter. Sachant que le livre fut édité en 1979, sa lecture est souvent éclairante sur ce qu’est devenu le monde ces trente dernières années, y comprit sur le plan de l’environne-ment.

L’auteur voyageur parsème son récit de réflexions qui ont tout de sociologique et qui, vue d’aujourd’hui prennent un sens tout particulier : «L’information instantanée se démode dans la seconde qui suit. Seules les banalités peuvent franchir de grandes distances à la vitesse de la lumière. Et tout ce qui voyage très loin et très vite n’a que peu de valeur, à commencer par le touriste». Comment ne pas penser aux éphémères publications des innombrables blogs quand on lit cela aujourd’hui ? Au moment de son départ, Ted Simon comparait la somme d’efforts qu’il avait devant lui à la somme d’argent qui serait nécessaire à parcourir la même distance via des compagnies aériennes. À son retour, il pouvait ajouter dans la balance la valeur des expériences humaines, bonnes ou mauvaises, mais toutes marquantes que ces quatre ans lui avaient apporté, aucune salle d’embarquement ne pourrait rivaliser.

«La routine est l’ennemie de la conscience […]. Elle perpétue la peur, les besoins quotidiens, et je voulais m’en débarrasser. Ce voyage devait me permettre de voir clairement les choses, l’occasion ne s’en représenterait plus jamais. Je voulais me libérer du conditionnement de l’habitude.» . Ces récits et la rencontre avec ceux qui les font donnent envie de partir, mais existe-il encore des territoires inconnus comme dit l’émission de tv plus ou moins bidon qui joue sur la même corde sensible ? Nous ne le saurons qu’on traçant la route, pas forcément sur 100.000km, l’aventure n’est elle pas au coin de la rue ?

http://www.jupitalia.com

Coup double chez Kikishop Customs

0

Tout avait commencé fin 2013 quand Jérémie avait mis la main sur une très belle (à mon goût) Suzuki 750 GSX E bleue ciel de 1982, en parfait état d’origine avec un carénage tellement typique de ces années là. Sans aucune hésitation, il avait appliqué sur cette base très saine sa vision de la modification d’une moto en un racer radical, je pense qu’on peut affirmer aujourd’hui que cette transformation a marqué profondément le monde des vrais customiseurs moto. Ce n’est pas un hasard si j’emploie le terme vision pour parler du travail de l’atelier Kikishop Customs car c’est ce qui frappe quand une moto sort après plusieurs mois de travail soigneux : on voit de suite ce qui était à l’œuvre, à savoir la capacité à prendre des risques qui peuvent avoir l’air trop osés afin d’obtenir un résultat parfaitement en place et remarquablement équilibré. Ils sont peu nombreux dans le milieu à avoir cette capacité, on voit beaucoup plus des poseurs qui assemblent maladroitement des pièces after market sur des Royal Enfield et peinent à les vendre via des tombolas au t-shirt à trente balles.

En 2023, il existe encore des clients qui poussent la porte de l’atelier et demandent à avoir pour eux, une version de cette moto qui les aura durablement impressionné dix ans plus tôt. Et là, le tour de force commence, car il faut réaliser une transformation en s’inspirant d’un précédent travail, en restant dans le même esprit, c’est la demande du client, tout en apportant autant de nouvelles touches que possible.

9 – #BritishGP à Silverstone le 6 août, le retour des courses après 5 semaines off.

0

Dès le vendredi 4 août les pilotes reprenaient la piste après la trêve estivale si longue avec ses 5 semaines sans Grand Prix. Ce délais si long s’explique par l’annulation du croquignolesque Grand Prix du Kazakhstan de MotoGP, prévu le 9 juillet, quit ne sera pas remplacé, les oligaques de l’énergie de ce pays que même Borat n’a pas réussi à placer sur la carte du monde ont jeté l’éponge. A Silverstone ce vendredi, beaucoup de choses sont nouvelles, la ligne de départ n’est plus au même endroit que d’habitude sur un circuit dont les infrastructures sont toute neuves et puis la plupart des pilotes blessés sont là, sauf le pauvre Rins dont la fracture tibia péroné n’est pas encore guérie. C’est pourtant lui, le pilote espagnol qui avait fait briller Suzuki la saison dernière et qui était passé chez Honda qui fait l’actu depuis qu’il a signé chez Yamaha comme coéquipier de Fabio Quartararo la saison prochaine. 

ALEIX ESPARGARO SPA APRILIA RACING APRILIA MotoGP GP UK 2023 (Circuit Silverstone) 4-6.08.2023 photo: Lukasz Swiderek www.photoPSP.com @photopsp_lukasz_swiderek

Après des essais sous une pluie diluvienne et un froid tout British qui a glacé Fabio et l’a laissé à la dernière place sur la grille de départ, on a droit à la course sprint. Johann Zarco a du attendre que ses mécaniciens changent les disques de frein avant de partir pour la Q1 et il a perdu un temps précieux, ajouté au fait que de nombreux drapeaux jaunes vont compliquer la qualif, il ne pourra prétendre qu’à la 9e place sur la grille. Il devra compter sur un départ canon, ce qui n’est pas son point fort.

Bezzecchi en pole, Jack Miller et Alex Marquez le suivent sur la première ligne, c’est comme ça que l’on s’élance pour les dix tours du sprint sur une piste qui fait de plus de 5 kilomètres. Pecco ne pourra pas faire mieux que la 14e place, pas du tout de son standing. Alex Marquez s’impose devant un Bezzecchi pas loin de le rattraper dans le dernier tout, Maverick Viñales prend la troisième place sur la boite et Johann remonte comme un boulet et effaçant tout le monde sur ton passage, à commencer par son co équipier Martin, puis Fernadez sur la Gas Gas et Miller un peu à la hussarde, mais qu’importe. Dommage de ne pas partir d’une belle place sur la grille. Curieuse course sprint où les ténors étaient à la peine, Pecco hors des points, ne parlons pas de Marc Marquez ou de Fabio en fond de classement, mais les KTM devant, les Aprilia aux avant postes et les Ducati non officielles qui brillent. Alex Marquez qui gagne et Di Gia qui se permet de doubler Bagnaia.

MARCO BEZZECCHI ITA ALEX MARQUEZ SPA MAVERICK VINALES SPA Podium Sprint MotoGP GP UK 2023 (Circuit Silverstone) 4-6.08.2023 photo: Lukasz Swiderek www.photoPSP.com @photopsp_lukasz_swiderek
FRANCESCO BAGNAIA ITA DUCATI LENOVO TEAM DUCATI MotoGP GP UK 2023 (Circuit Silverstone) 4-6.08.2023 photo: Lukasz Swiderek www.photoPSP.com @photopsp_lukasz_swiderek

Course du dimanche :
Très bon départ de Miller qui part devant avec Bezzecchi aux trousses mais Pecco n’est pas loin. Ça se touche entre Alex Marquez et Pecco et AM perd un bout de son aileron, les Aprilia sont présentes et Johan se classe 6e coincé derrière la KTM de Brad Binder. JMiller est poussé dehors par Maverick, il se retrouve derrière Fabio qui remonte très bien à la 13e place. Zarco est le seul pilote en soft avant et arrière mais il ne parvient pas dans les premiers tours à tirer parti de ce choix. Devant, Pecco et Bezzecchi ne se lâchent pas. Jorge Martin a  été poussé par Binder et se retrouve 14e. Le sélecteur de vitesses de AM le lâche à 15 tours de l’arrivée et il doit abandonner, Mir a chuté peu avant avec la Honda. Bezzecchi freine trop tard et perd l’avant en frôlant son pote, il termine se course dans les graviers. Aleix Espargaro passe  second, il est en feu et se lance aux trousses de Pecco, Binder et Maverick suivent, Johann termine ce groupe. Fabio dépasse MM93 et entre dans le top 10 les deux n’ont rien à perdre… tout à gagner. A 8 tours de l’arrivée, alors que je m’endormais en regardant le petit train, la pluie arrive… Une Ducati, deux Aprilia et une KTM mènent la danse à 7 tours. Pendant ce temps là MM93 se bourre, comme d’hab, en percutant Bastianini qui tombe aussi, certains rentrent changer de moto, Fabio est remonté à la 7e place alors qu’il partait dernier, JZ en bave… quelque chose ne va pas. Oliveira remonte à la 3e position à la faveur du ralentissement du à la pluie, il y a 3 Aprilia dans les 5 premiers. Fabio tombe à 3 tours de l’arrivée en ayant un contact avec Luca Marini, son carénage arraché. Il repart quand même des stands avec la moto équipée de pneus pluie. Bagarre de fou dans le dernier tour avec Aleix qui double Pecco et ne le laisse pas passer, Brad Binder termine le podium en coiffant Oliveira

ALEIX ESPARGARO SPA APRILIA RACING APRILIA MotoGP GP UK 2023 (Circuit Silverstone) 4-6.08.2023 photo: Lukasz Swiderek www.photoPSP.com @photopsp_lukasz_swiderek

10 – #CryptoDATA Motorrad Grand Prix von Österreich le 20 août, le règne de Pecco au RedBull Ring.

0

19 aout SPRINT RACE
Alors que Zarco et Quartararo avaient réalisé les meilleurs temps de la séance d’essai du vendredi matin, ils ont réussi tous les deux à se qualifier directement pour la Q2. Ce n’est pas le cas de MM93 qui échoue au final à la 18e position sur la grille.Le samedi à 15h c’est encore Pecco qui part en pole avec à ses coté Maverick et Brad Binder, une Ducati, une Aprilia et une KTM, encore une façon de montrer que les japonaises sont à la ramasse. Zarco en 4e ligne comme son coéquipier qui a lui aussi raté sa qualif et Aleix Espargaro. Fabio est juste devant sur la troisième ligne. Les deux pilotes VR46, en présence du Doctor sont qualifiés en deuxième ligne. Départ de rêve pour Pecco juste suivi par les deux KTM pendant que Jorge Martin pète les plombs et pousse Quartararo qui pousse Bezzecchi, Zarco tombe ainsi que Oliveira, beaucoup de monde dehors pour un premier virage !!. On attend la décision de la direction de course. Marquez profite de tout ce merdier pour gratter la 9e place en course, Miller bouchonne Marini pour la 4e place, Martin qui a causé toutes ces chutes est 5e. En doublant Marini; il l’envoie au tas… c’est un doublé VR46 pour l’espagnol !! Bravo, Rossi est ravi sur le bord de la piste. Et la direction de course, décide que c’est Fabio qui doit se taper un long lap pour avoir lui aussi poussé Savadori dans les orties.

31° dans l’air, presque 40 sur la piste, tout le monde a de quoi se rafraichir sur la grille et ça ne fait pas de mal. Depuis la veille, Martin a pris un long lap qu’il devra effectuer durant la course, on a peur du premier virage, Fabio se place à la 7e place alors que Pecco fonce en tête suivi des KTM.
Bagna et Binder créent déjà un écart avec les suivants, et le sud africain met la pression sur l’italien, il reste 24 tours, les deux VR46 ont cette fois ci échappé à Martin et roulent ensemble même si Bezzecchi prend l’avantage et part à la chasse d’Alex Marquez, Miller se fait dépasser par tout le monde. Cela donne une belle bagarre pour la 8e place avec Bastianini quand Fabio passe Zarco. Bezzecchi a Alex Marquez en ligne de mire pour la 3e marche du podium, le paternel Marquez qui a senti vent tourner est dans le box Gresini… tu penses. Il reste 14 tours à Bezzecchi pour aller manger Alex, qui n’est pas le premier venu quand même.
A 6 tours de l’arrivée, Bezzecchi passe Marquez et laisse Marini coincé derrière l’espagnol qui va surtout défendre désormais, Bagnaia compte presque 5s d’avance sur Binder. Sans surprise c’est donc le numéro Uno qui passe la ligne en tête suivi de Binder et de Bezzecchi, Zarco a coulé à la 14e place pendant que Fabio exécutait une plutôt bonne fin de course en passant Miller pour la 8e place. Il y deux VR46 sur le podium alors que Celestino Vietti a gagné en Moto2, Rossi n’aura pas fait le déplacement en Autriche juste pour manger des saucisses.

La nouvelle du weekend
La news qui a agité tout le paddock et les commentaires des tifosi c’est le changement de team pour Johann Zarco, le comique spécialiste du stand up qui sert de commentateur à Canal+ l’ayant claironné dès le vendredi, comme une chose déjà signée. Il fallait voir le Jules, totalement en roue libre affirmer à un Lucio Cecchinello étonné que lui savait que c’était plié alors que le patron de LCR affirmait que sur son bureau ne figurait aucun contrat signé… Ils osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnait… Autre scène lunaire, quand le clown grisonnant propose à Lucio de venir manger chez lui, parce que, je cite « nous on aime manger »… Et ils sont payés pour ça ??
En tout cas, on aurait aimé que ce ne fut pas vrai, ne serait-ce que pour mortifier le blaireau, mais non, c’est acté, le dimanche, Johann Zarco confirme sont départ pour Honda et une moto qui ne gagne plus. Honda qui met des sous sur la table pour avoir le talent et l’expérience du français et un contrat de deux ans, quand Ducati ne lui propose pas grand chose, pas plus d’un an, rien de sur ensuite, voire une issue de secours vers la WSBK et même pas la garantie de continuer chez Pramac… Chez les rouges, on regarde d’abord où on peut coller les pilotes italiens, puis espagnols, et on cale les armoires avec le reste… Bon vent Johann.

7 – German GP au Sachsenring, empoignade Martin et Bagnaia, mais un weekend Martin.

0

MOTO GP COURSE DU DIMANCHE
Devant tous les autres, à 5 secondes du premier poursuivant (Johann Zarco) deux hommes en Ducati ont animé ce Grand Prix d’Allemagne, Martin, tout dédié à son envie de prouver encore une fois qu’il aurait du être en rouge à la place de Bastianini et Bagnaia toujours aussi capable de défendre son titre, quoi qu »on en pense. A partir de la mi course, Binder a chuté tout seul en tirant tout droit avec sa KTM après un début de course solide, Marini a été dépassé par Bezzecchi et les deux VR46 Mooney sont 4 et 5. Mais devant, Zarco tient fermement sa troisième place sur la boite et la baston est belle entre Pecco et le Martinator, Pecco passe en tête mais Martin reprend la place devant et à 4 tours de l’arrivée ferme toutes les portes comme il sait si bien le faire. Il poussera même un peu Pecco dans les orties… c’est de bonne guerre. A ce stade, les rouges ne pouvaient qu’espérer une erreur du pilote Pramac, mais Martin a bien appris de sa saison dernière et pas question de lâcher prise. Pecco montera en pression, un peu trop même, son pneu avant collé dans le pneu arrière de Martin, à l’entrée du dernier tour, il touche même l’espagnol et doit redresser, perdant ainsi toute chance de le dépasser. Mais les deux peuvent s’estimer chanceux que cette erreur de Pecco ne les ait pas envoyé à la faute.
Fabio termine 12e, juste derrière son coéquipier Morbidelli qui semble avoir repris un peu de couleurs. Après avoir remporté le sprint le samedi, Jorge Martin remporte la course de dimanche, le Sachsenring était à lui ce weekend 

8 – Assen, Motul TT, le GP des Pays Bas

0

Moto3 : Enfin une victoire pour Jaume Masia !
Très belle course des Moto 2 ce dimanche à Assen, de la bagarre à tous les niveaux avec Daniel Holgado qui est en tête au championnat à ce stade de la saison. Hélas pour lui, il chute assez tôt dans la course et même s’il repart, loin des autres, il ne marquera aucun point ce dimanche. La baston a lieu en tête avec une dizaine de pilotes dont Kelso, Munoz, Ricardo Rossi et tout devant, Sasaki, Öncü et Masia, plus un revenant dans cette catégorie, le doyen Fenati avec son 55. Comme toujours avec le Moto3, le groupe de tête change sans cesse d’ordre, Ivan Ortola doit purger un long lap penalty, ce qu’il fait et du coup perd pas mal de positions, cependant, il est en feu ce dimanche et remonte dans le groupe de tête. Stefano Nepa, Munoz, Öncü (vainqueur du précédent GP au Sachsenring) animent cette course avec parfois 5 pilotes de front à l’entame d’un virage. Masia qui ne partait que de la 8e position sur la grille a fait une course solide et sage, il a montré que sa Honda Leopard avait du potentiel et lui aussi. Le podium est complêté par Deniz Oncu à la troisième place et Sasaki sur la deuxième marche, des trois il est le seul à n’avoir pas encore débloqué son compteur de victoires cette saison. 

On aurait pu voir le vétéran Fenati sur le podium tant il était présent aux avant-postes dans le dernier tour, mais il a été poussé hors de la piste par un David Munoz certainement furieux d’être parti de la première ligne et voulant transformer l’essai. Hélas, ni l’un ni l’autre n’en tireront quoi que ce soit de bon, Romano Fenati échoue à la 8e place et Munoz termine 5e.


Moto2, comme pour Masia en Moto3, Jake Dixon obtient sa première victoire de la saison.
texte à suivre 

MARCO BEZZECCHI ITA MOONEY VR46 RACING TEAM DUCATI MotoGP GP Assen 2023 (Circuit TT Assen) 23-25.06.2023 photo: Lukasz Swiderek www.photoPSP.com @photopsp_lukasz_swiderek
FABIO QUARTARARO FRA MONSTER ENERGY YAMAHA MotoGP YAMAHA MotoGP GP Assen 2023 (Circuit TT Assen) 23-25.06.2023 photo: Lukasz Swiderek www.photoPSP.com @photopsp_lukasz_swiderek
JOHANN ZARCO FRA PRIMA PRAMAC RACING DUCATI MotoGP GP Assen 2023 (Circuit TT Assen) 23-25.06.2023 photo: Lukasz Swiderek www.photoPSP.com @photopsp_lukasz_swiderek
JOHANN ZARCO FRA PRIMA PRAMAC RACING DUCATI MotoGP GP Assen 2023 (Circuit TT Assen) 23-25.06.2023 photo: Lukasz Swiderek www.photoPSP.com @photopsp_lukasz_swiderek
MARCO BEZZECCHI ITA MOONEY VR46 RACING TEAM DUCATI MotoGP GP Assen 2023 (Circuit TT Assen) 23-25.06.2023 photo: Lukasz Swiderek www.photoPSP.com @photopsp_lukasz_swiderek

Vitamine racer, un SR400 métamorphosé par Flakes Custom au Japon

0

Ce sont nos partenaires de Webike qui nous envoient cette élégante Yamaha SR400 passée entre les mains expertes de l’atelier Flakes Custom Japan. La nouvelle création de Flakes est un donc basée sur le SR400 mais transformée en moto haute performance, avec un look, un moteur et une suspension totalement revus et corrigés. L’avant attire l’œil avec cette tête de fourche de chez Peyton Place personnalisée, avec le projecteur LED de Cognito moto et un compteur GPS. Le réservoir de carburant est fabriqué par Brooklands et se combine avec une selle modifiée par Motoco pour créer un ensemble cohérent. À noter, le cadre intègre un feu arrière à Led intégré dans la courbe de sa boucle, ce qui donne une vue arrière simple mais captivante.

Le moteur utilise un piston léger de SOHC Engineering de 90mm de diamètre, ce qui permet une cylindrée accrue de 534 cm3. Équipé d’un carburateur Yoshimura FCR-MJN39, le racer est hélas doté d’échappement couvert de bande thermique, mais se débouble aussi en une paire de silencieux de compétition, offrant à la fois une esthétique au top et des performances supérieures. La suspension arrière utilise des composants d’Ohlins, tandis que des ressorts renforcés de WP sont installés à l’avant.

Un compteur compte tours GPS de Cognito moto, un ensemble, té supérieur et clip-ons de Bore Ace,  donnent à la moto une apparence luxueuse et moderne. On notera la jauge de température d’huile, accessoire très prisé sur les SR500 et 400 qui se visse en lieu et place du bouchon de remplissage d’huile sur ce cadre oil-in-frame.

Les élégants caches latéraux maison sont un clin d’œil aux Ducati classic et soulignent avec élégance la touche européenne de cette petite japonaise, prolongée par la tête de fourche et le cul de selle racing.

Moteur 500 cc piston poids léger de 90 mm et SOHC
Carb/admission YOSHIMURA FCR-MJN39
Filtre à air RAMAIR
Échappement Double silencieux racing
Support d’échappement FLAKES Original 
Tuyaux d’échappement un en deux FLAKES
Cadre CRAFTMAN Bras oscillant en aluminium
Frein Brembo 14RCS Maître-cylindre de frein radial
Maître-cylindre de frein radial Brembo Racing (16×16)
Roues EXCEL RIM 3,50-17 pouces (avant)
EXCEL RIM 4,50-17 pouces (arrière)
Antlion Billet Front Hub
Modification tubeless
Suspension fourche avant WP
OHLINS Amortisseur arrière
Selle MOTOCO (modifié)
Carrosseries Support de capot unique
Brooklands BSA Réservoir en aluminium
Robinet de carburant PINGEL
FLAKES pour le garde de boue
POSH Imola caches latéraux
Électricité Projecteur LED Cognito Moto
Clignotants de Chelotascopes
Cognito Moto GPS compteur et compte tours
Pour plus de détails https://japan.webike.net/magazine

Le troisième rencard motard Café Moteur; fréquentation en hausse

L’Ardèche est un territoire de moto, les routes y sont belles et les itinéraires les plus beaux y foisonnent. Un rencard motard sur la place ensoleillée d’un petit village ardéchois promettait un beau succès, après deux éditions en 2022, ce dimanche 4 juin est apparu comme une confirmation tant la quantité et la qualité des participants a frappé les esprits.

De la Motobécane V40 de 1976 à une Terrot de 1929, la plus grande disparité de deux roues était visible ce dimanche matin, des Harley rutilantes ou des anglaises anciennes ou plus récentes, les promeneurs pouvaient se régaler dans cette exposition informelle fournie par ceux qui avaient fait le déplacement avec leur moto.

Quelques jolies autos classiques étaient aussi au rendez-vous, une DS Pallas et une réplique de Choupette, la Coccinelle rendue célèbre par le film de Disney.

La prochaine édition du Rencard Motard Café Moteur devrait avoir lieu le dimanche 24 septembre, vous pouvez suivre l’activité de l’association sur la page Facebook à cette adresse : CAFE MOTEUR
Il existe aussi un moyen de devenir membre de l’association via le site HelloAsso en cliquant ici : HELLOASSO CAFE MOTEUR

750 Ducati goulu production, récit d’une transformation

0

Pas de très longues phrases pour accompagner l’annonce de cette modification réalisée quasiment de A jusqu’à Z par Philippe Fargeix, l’homme est basé à Clermont-Ferrand, technicien de recherche et formation, il est plus dans la démonstration du savoir faire que dans les grandes phrase du style « le client a eu un malaise vagal » ou « gagnez cette moto modifiée vite fait pour l’achat d’un tshirt à 35 balles… ». Non pas de bullshit chez cet auvergnat doué de ses mains, des actes…

Ça part donc d’une base de 750 ssie de 2000 achetée pas trop cher (on est en Auvergne mon gars). La partie arrière du cadre a été coupée pour pouvoir y monter une boucle arrière en tube entièrement fabriquée maison en aluminium, elle vient se visser dessus.

Philippe a réalisé une coque en alu qui fait office de support de selle, emboutissage à la main, roue anglaise, soudure… il a les qualifications nécessaires à une réalisation de bonne qualité et rien n’est laissé au hasard, par contre la sellerie à été confiée à Raterce and co à Pasliere (63)

Un petit lèche roue vient compléter la partie ar de la moto. Toujours sur l’arrière, l’échappement maison passe entre le bras oscillant et le moteur, il est « full inox » là encore, Philippe exerce son talent et son expérience paie.

Pour l’instrumentation, on retrouve la fabrication d’une araignée en alu qui sert aussi de support pour le phare et tableau de bord lui aussi «maison» le tout fabriqué avec la récupération du tableau de bord d’origine.

Un joli petit garde boue avant en alu avec son support maison également, mais est il encore besoin de le préciser ? Une belle peinture pailletée vient finir l’ensemble de la moto.

Certaines de ces pièces peuvent être reproduite pour des particuliers qui voudraient le même type de modification sur leur moto, Philippe est prêt à tout bien sur.

 A suivre sur sa page pour beaucoup plus de détails sur cette belle modification : https://www.facebook.com/search/top?q=goulu%20production

Ci-dessous quelques images des étapes de la transformation.

Le Pepo Tour Base Nato 2023, le troisième jour

La soirée véritablement satisfaisante me laisse une grande joie, je suis apaisé et le jour se lève sur la Toscane. J’ai demander à Paolo notre hôte, de juste prévoir du café et un jus d’orange pour un départ léger. Une partie de l’équipe va se séparer aujourd’hui car nous avons des gens qui vont se lever tôt me lendemain pour aller bosser. Les deux premiers objectifs sont passés et il reste la grande boucle. J’avais déjà ouvert cette trace sur un retour du run des trois îles en corse Sardaigne et Sicile. Je la connais sur le bout des doigts . C’est un long roulage de 350 kms de routes de montagnes et de pistes étroites, de chemins, de petites ruelles colorées entre ligure et toscane. Il va falloir environ 12 heures de route non stop pour cravacher le gps et lui faire tomber la moyenne afin d’aménager des temps de repos. Tout le monde ce matin est pourtant reposé, je suis étonné. Les tentes sont rapidement pliées et les packetages sanglés. On sent que l’équipe est prête à en découdre.

Première phase, sortir de la montagne et de ce chemin qui n’en fini pas, encore une fois les trails sont devant et moi et les trois autres routières en arrière. Le groupe se met en route et très vite un nuage de poussière se lève sur la piste dont les racines épaisses, pierres et graviers font l’animation. Là déclivité est importante et ça commence à grimper sévère, la 900 diversion passe comme un lada niva, dans la douleur mais ça passe. Quelques point de localisation plus tard nous retrouvons le bitume étroit d’une route forestière, mais ça ne va pas durer, le principe c’est d’alterner les types de parcours.
On dégage vite sur une grande série de cols à plus de 2000 avec de grandes enfilades interminables. La cadence augmente sensiblement et le chrono avec, on est quasiment sur une conduite de type rallye routier. Ça file à 50 de moyenne, le bitume est assez rude mais j’ai des Pirelli str et je peux vous dire que ça colle au pavé comme jamais. Y’a des feuilles, des flaques, des parties lisses et du gravier, on passe facilement un virage par seconde sur certaines sections, pendant presque une heure la moyenne augmente en sautant les monts les plus hauts du secteur. Je passe quelques enfilades à la limite de mes possibilités, ça glisse des deux roues, j’ai peur, mais c’est la fin de cette folle course pour passer sur une autre montagne, par une piste de 15 kilomètres sans bitume cette fois.

On fait une pause entre deux routes, un médaillon du cadastre italien m’amuse beaucoup et je trouve encore moyen détecter de la romance dans ce bout de métal. Je me pose dans une petite chapelle comme pour prier la bonne grâce du dieu des voyageurs et on remonte sur les motos direction la montagne toute sombre qui fait peur. Au programme, passage de gués, lits de feuilles et sauts de moutons entre les ornières boueuses. On donne le départ de ce coin perdu dans les hautes contrées, nous devons prendre une bifurcation qui va nous emmener sur 15 kilomètres dans un dédale de pistes forestières qui vont serpenter entre falaises, chemins et feuilles mortes. Là partie s’annonce corsée et je vais rapidement faire passer les trails devant. Avec nos routières il est certain que nous sommes à la peine mais nous prenons le temps et c’est la l’objectif. En trail on va vite, trop vite et on ne capte pas l’essentiel des paysages car il faut se concentrer sur la piste. Nous on grimpe comme des escargots mais on est en mesure de jauger l’importance des sites traversés. Autre plaisir. C’est un pied de nez à la course à l’armement permanent dans le domaine du trail. On se retrouve vite seul sur notre chemin ébouriffés de moultes variations, Valentin passe devant avec sa 1100 GSXF de 89 qui est plus à son aise en enduro que ma 900 diversion. Il a aussi 20 ans de moins, un petit gars courageux bientôt papa d’un deuxième enfant, c’est son dernier pepotour avant le renouveau.

Ça monte et à n’en plus finir. A la base le contournement de cette montagne fait 90 kms et on en fera 20 pour la passer en une heure. Nous pénétrons des territoires secrets, mais entretenus, toujours des poubelles et des dispositifs qui veulent inciter au respect du territoire, même là où nous sommes, mais pas de goudron comme pour dire, vous quittez le monde touristique pour venir chez nous, les locaux. C’est lundi donc personne n’est sur place et notre montagne se fait désirer. Les trails sont vite au bout du chemin et c’est bien normal, nous arrivons bien 10 minutes après pour retrouver un bitume timide et parsemé de forêt, c’est la descente du col. L’itinéraire reprend sur des strates de village accrochés au collines pour redescendre sur la vallée afin de séparer le premier groupe qui va travailler tôt le lendemain et partir par l’autoroute. Un petit resto dégoté dans une bourgade pas typique du tout mais encore une fois le sourire de l’hôte est une récompense salvatrice.

séparation des groupes…

Quelques foccacia plus tard et boissons il est temps de diviser l’équipe. Sur 7 on se retrouve à 3, moi, Patwick et Lionel les deux anciens. L’un a une Moto Morini 650 Xcape récente et l’autre une 850 Tdm 4tx qui nous avons refait lui et moi une semaine avant le départ. On a roulé une matinée pour faire 150 kms. Il en reste plus de 500 dont 350 de montagne et il va falloir enclencher la deux. Mon objectif, arriver avant la tombée du soleil dans la plaine de Pavie aux environs de Varzi. Cette portion de route je la connais par cœur, c’est un grand ruban qui s’étale vers le Nord, Ligure, Lombardie et piémont. On ne va quasiment croiser personne et de très rares motos sauf quelques allemands en GS flambantes et sur équipées.

J’enclenche la première et ça sera un défi supplémentaire à tenir, arriver avant la fin du jour pour prendre le grand ruban et rentrer. Mes deux compères sont fidèles, vaillants et courageux, je n’ai aucun doute sur eux malgré un bilan ophtalmologique défavorable pour ces solides compagnons. Ça part en enfilades sur de la rase campagne, on se place en formation serrée comme des avions de chasse et j’ai demandé à Patwick de me coller au train. Les pauses seront de 10 minutes par heures qu’il faut gagner sur le gps pour tenir la moyenne. Là campagne est déserte mais méfions nous du tracteur qui sortira des champs car l’herbe est haute. Une espèce de gros nuage va se former au dessus de nos têtes, comme si Gandalfe le gris avait prononcé une formule magique, on va se faire la course entre lui et nous mais on va bien voir qu’il nous pardonne nos erreurs de pilotage. Le parcours est exceptionnel, rapide est intuitif, on roule à 55 de moyenne, c’est rapide. Il s’intercale avec parfois un bout de piste en gravier, un bout de ruelle à passer sur des œufs, et des petits hameaux isolés. Entre toutes ces variations, c’est gaz en grand entre les virages.

On avance très bien et la progression est intéressante, mes deux artistes sont performants, endurant, mais je veille. Vite une arrivée à Bobio, station de montagne en travaux et on file comme des éperviers sur notre cible. L’après midi passe vite est nous sommes ennivrés de la cadence qui nous plonge dans le moment de grâce ou la douleur va disparaitre pour laisser place à la méditation. Oui la méditation. Le truc est tellement fort et intense que les chaînes sont libérées, tout est oublié, plus que la nature, l’aventure et la sportivité du truc.  C’est mon moment préféré, le paroxysme du challenge, l’apogée de la courbe des sensations. On traverse 1000 cols, monts et vallées, quand je jète un coup d’œil dans le rétro ils sont là et j’en suis rassuré. On arrive sur Bardi, une belle cité médiévale, puis on file sur un mix de vallons et villages qui peuvent ressembler à la Toscane. Je sais qu’on arrive au Passo Santa Barbara et au Passo Penicce, les deux spots qui vont sonner la descente sur la vallée et le retour.

Une petite pause sur un spot au détour d’un virage ou l’herbe haute me fait penser au film gladiateur, silence Total et apaisement avant de reprendre la trace .

La route devient acérée et un beau goudron nous tire avec passion  devant la déesse Santa Barbara, comme pour faire une incantation d’adieu mais de remerciement. Aucune chute, aucune panne. Cette déesse de la guerre est là pour commémorer les temps sombre de l’histoire, sur son promontoire elle distingue tout notre parcours. Des montagnes à perte de vue. Je remarque que Lionel, le motocycliste guitariste ébéniste est comme ivre de rotation à 90 et 180°, mais il est heureux. Ce col je le considère comme l’entrée et la sortie de notre territoire de jeu, maintenant la cadence va tomber progressivement et nous allons retrouver la réalité. Sur une dernière intersection je demande à Patwick : Maintenant c’est soit 80 kms de vallée ou un dernier col.
Il me montre le col avec un sourire confiant. Il sera avalé sous le soleil couchant qui nous accueille sur la contrée de Pavie, comme pour saluer l’effort. 350 kilomètres de montagne en 6h, ll est 20h, le jour tombe au moment de rentrer sur le grand ruban, challenge réussi et retour à la maison.

Petite pensée à mon jeune Valentin qui avec la GSXF, dite, la bagnole, est tombé en rade à une heure de chez lui à cause d’une durite de dépression rebelle. Elle l’aura tirée hors frontières en attendant le retour en France pour le lâcher, encore un signe mystique. Tout ce qui entre au Pepo tour reste au Pepo tour, dans la puissance des phares additionnels on passe les autostrada en travaux à tombeaux ouverts, pour passer le Fréjus, les insectes vont crépir  nos carénages et nous avec. Arrivée minuit, je coupe le contact et il me faut plus de 5 minutes pour décompresser avant de quitter la selle, comme une partie de chemsex de 3 jours, complètement vidé, complètement épuisé, mais la liberté c’est ainsi que je vais la chercher. Le son des grillons n’arrive même pas à mes tympans tant je suis sourd, pour faire le moindre geste il me faut une éternité. Je me couche bien plus tard pour faire tomber la pression, au réveil je serais comme une mouche écrasée sur un casque à 130, totalement éclaté et dans un autre monde.

Fin

Le PépoTour Base Nato 2023, 2e épisode

0

Jour 2
275 kilomètres
Il est minuit, j’arrive pas à refaire Tomber la pression. La température est tombée à 4 degrés, mon duvet decath à une étiquette ou il est bien mentionné que sous 0 degrés on pourrait y passer, mais après la journée qu’on vient de passer plus rien ne m’inquiète. Pour ce deuxième jour j’ai prévenu les gars que ça serait un moment cool, pour se remettre de nos émotions. J’arrive à m’endormir et le soleil me tire de ma courte nuit à 6h30. Je sors de ma tente illico pour aller profiter de la base NATO. Un petit trou dans le grillage laisse de la place pour passer et malgré tout un tas d’ecritos dissuasifs. Cette base n’est pas un spot très connu, déjà c’est assez difficile d’accès, ensuite ça fait aussi un peu flipper. Les grandes paraboles au nombre de 4 étaient un point relais pour l’OTAN et la sécurité en place est vraiment impressionnante. Je m’infiltre avec prudence dans les sous sols et tout ce qui est ouvert. Sur un des bâtiments on distingue par une ouverture le poste de commande, on dirait que Fantômas va débarquer pour mettre en œuvre son plan diabolique.

Je redescends au Camp et ça commence à sortir des tentes, les yeux sont petits, les traits tirés. On déballe les cafetières italiennes et on commence à se réchauffer au rythme du soleil qui se manifeste de plus en plus. On me demande quand nous partons et je réponds qu’il n’y a pas d’heure ce matin, l’atmosphère s’en trouve encore plus détendu. Dix heures arrive et les motos sont prêtes. J’ai un pincement au cœur je ne sais pas quand je vais revenir, la première fois c’était il y’a 3 ans.

Programme du jour 275 kilomètres, nous sommes au dessus de la Spezia et nous passerons par les cinques terres pour retomber sur la Toscane avec pour point de chute un gîte dont l’accès sera difficile. La route du matin est droite, urbaine. Pour accéder aux collines Collines colorés des pentes et vignes de ce secteur. On passe quand même de grandes routes à de toutes petites ruelles ou les maisons paraissent comme irréelles tant elles sont merveilleuses. Des gens sont là? Ça n’est pas une carte postale ? Non, il y’a bien des chanceux qui peuvent vivre ici sans aucun voisins. On s’arrête à une petite gargote au dessus des villages paradisiaques. La mer est d’un bleu vif incroyable et les maisons blanches, roses, jaunes. Tout ça est trop beau pour être vrai, on casse la croûte sur place tant le coin est beau, je parle en italien à la jeune serveuse qui me parle en anglais systématiquement. Après quelques bibites, ristreto, limonata lemon, et foccacina ( ça sera notre nourriture pour un moment sur le voyage) je lance le départ et annonce que nous avons 6 heures pour faire 200 kms et parvenir au gîte.

Nous allons sortir des pentes des cinques terres et faire un bout de route pour rejoindre les territoires inaccessibles. J’ai prévu une route un peu incertaine pour sortir de cette presqu’île et j’ai un doute.

En effet au détour d’un accès qui pointe sur le haut d’une montagne au-dessus de la mer, j’aperçois un panneau qui indique que l’itinéraire que j’avais prévu est fermé à la circulation. Nous sommes dimanche et il y a beaucoup de monde sur les chemins, je demande aux locaux et je comprends vite que je ne dois pas dépasser cette frontière. Hors la route unique qui permet de passer outre cette impasse est aussi en travaux et semble totalement fermée. J’étudie mon gps, je cause avec un gars qui promène son chien, il me dit sa passe pas, alors ni une ni deux je décide qu’on passera quand même. Et coûte que coûte. Parceque c’est comme ça .

En effet après 2 kilomètres de grimpette, deux énormes blocs de béton sont face à nous pour nous barrer le passage. J’envoie en éclaireur un compère pour observer la situation et décider de notre avenir, il revient assez optimiste et on décide de pousser Manu militari l’un des blocs pour créer 50 cm de passage entre le vide et nous. Il faudra 6 hommes sur les sept pour décaler le bloc et non sans mal. Mais on fait passer les motos en assurant au maximum pour éviter la chute dans le précipice. On passe finalement le petit tracas sans problème, la troupe est stimulée et c’est tombé à point. On s’arrache de la zone de la Spezia en accédant par monts et Collines aux frontières de la Toscane

La journée se passe sans trop de problème et le soir arrive par contre lui très vite. Je fouette le groupe pour accélérer la cadence et malgré le petit kilométrage du jour je vois bien que ça se traîne un peu. Alors je stimule toute l’équipe par une attitude dynamique et sportive. Nous arrivons en Toscane et dans les petits villages qui sont accrochés aux vignobles locaux. Le soleil lui n’est plus qu’à quelques encablures de la fin de la journée, nous arrivons au moment où le goudron s’efface et le chemin se transforme subitement en piste pour enduriste confirmé . Les trails de l’équipe partent devant et nous les routières d’un autres temps luttons en première pour passer entre les cailloux ( mais c’est ça qu’on veut)Une petite chapelle pointe son nez et on s’arrête. Je dois réaliser un souhait que toto, ma compagne m’a demandé. Elle m’a confié un Napoléon en bronze que je dois mettre dans la fontaine bénite qui se trouve devant l’édifice. Je dois faire un vœu pour elle alors je procède religieusement.

On arrive non sans mal au bout de l’objectif et Paolo nous fait l’accolade typique à l’arrivée. Il est bien content là dans son gîte au milieu de nulle part de voir arriver ces 7 zouaves assoiffés et affamés, nous on sera bien content de passer une superbe soirée avec une côte de boeuf de 2 kilos et des tas de trucs à manger tous aussi bon les uns que les autres. Assommés on se couche un à un dans nos tentes pour un réveil militaire puisque demain c’est le jour du retour, le.jour hard qui sera pire que les deux premiers. Celui où la limite de la résistance et de la persévérance sera atteinte

Bonne nuit