Depuis Madrid, l’atelier d’XTR sous la houlette de Pepo envoie encore une Mash tout en travers, elle s’appelle Di Traverso.
Partant encore une fois d’une MASH five hundred, Pepo a préparé dans son atelier de Madrid une sacré sauterelle pour rouler tout en travers sur les pistes en terre. Le cadre d’origine est modifié avec un nouveau berceau maison, le bras-oscillant de type cantilever est maison également. Un frein à tambour arrière de SR500 monté sur une jante supermot de Derbi et un mono-amortisseur Betor assurent les arrières.
Pour que l’avant suive la cadence, une fourche de Yamaha XJ600 a été choisie, les leviers de frein et d’embrayage sont des Gonelli. La roue avant est aussi un moyeu de SR500 rayonné au milieu d’une jante supermot de Derbi, les protections de fourche sont signées XTR.
Pepo a cherché aussi chez Gonelli les poignées et la commande d’accelérateur à tirage rapide, le réservoir vient d’une Ducati 160 Sport et a été modifié pour adapter une pompe à essence et une jauge. Le bouchon est un monza
La selle de type dirt-track et son revêtement sont fait maison par XTR, les repose-pieds proviennent d’une Yam R1, Regina a fourni une belle chaîne en or, ou en tout cas dorée… Une batterie Lipo anime tout ça, il faut du jus pour l’injection électronique.
Le fitre à air DNA et l’échappement deux en un Supermario avec son mégaphone participent à faire respirer cette bécane. Les plaques numéro sont faires maison, la peinture par Pintumoto. Photos : Cesar Godoy.
Dès le vendredi 4 août les pilotes reprenaient la piste après la trêve estivale si longue avec ses 5 semaines sans Grand Prix. Ce délais si long s’explique par l’annulation du croquignolesque Grand Prix du Kazakhstan de MotoGP, prévu le 9 juillet, quit ne sera pas remplacé, les oligaques de l’énergie de ce pays que même Borat n’a pas réussi à placer sur la carte du monde ont jeté l’éponge. A Silverstone ce vendredi, beaucoup de choses sont nouvelles, la ligne de départ n’est plus au même endroit que d’habitude sur un circuit dont les infrastructures sont toute neuves et puis la plupart des pilotes blessés sont là, sauf le pauvre Rins dont la fracture tibia péroné n’est pas encore guérie. C’est pourtant lui, le pilote espagnol qui avait fait briller Suzuki la saison dernière et qui était passé chez Honda qui fait l’actu depuis qu’il a signé chez Yamaha comme coéquipier de Fabio Quartararo la saison prochaine.
ALEIX ESPARGARO SPA
APRILIA RACING
APRILIA
MotoGP
GP UK 2023 (Circuit Silverstone)
4-6.08.2023
photo: Lukasz Swiderek
www.photoPSP.com
@photopsp_lukasz_swiderek
Après des essais sous une pluie diluvienne et un froid tout British qui a glacé Fabio et l’a laissé à la dernière place sur la grille de départ, on a droit à la course sprint. Johann Zarco a du attendre que ses mécaniciens changent les disques de frein avant de partir pour la Q1 et il a perdu un temps précieux, ajouté au fait que de nombreux drapeaux jaunes vont compliquer la qualif, il ne pourra prétendre qu’à la 9e place sur la grille. Il devra compter sur un départ canon, ce qui n’est pas son point fort.
Bezzecchi en pole, Jack Miller et Alex Marquez le suivent sur la première ligne, c’est comme ça que l’on s’élance pour les dix tours du sprint sur une piste qui fait de plus de 5 kilomètres. Pecco ne pourra pas faire mieux que la 14e place, pas du tout de son standing. Alex Marquez s’impose devant un Bezzecchi pas loin de le rattraper dans le dernier tout, Maverick Viñales prend la troisième place sur la boite et Johann remonte comme un boulet et effaçant tout le monde sur ton passage, à commencer par son co équipier Martin, puis Fernadez sur la Gas Gas et Miller un peu à la hussarde, mais qu’importe. Dommage de ne pas partir d’une belle place sur la grille. Curieuse course sprint où les ténors étaient à la peine, Pecco hors des points, ne parlons pas de Marc Marquez ou de Fabio en fond de classement, mais les KTM devant, les Aprilia aux avant postes et les Ducati non officielles qui brillent. Alex Marquez qui gagne et Di Gia qui se permet de doubler Bagnaia.
MARCO BEZZECCHI ITA
ALEX MARQUEZ SPA
MAVERICK VINALES SPA
Podium Sprint
MotoGP
GP UK 2023 (Circuit Silverstone)
4-6.08.2023
photo: Lukasz Swiderek
www.photoPSP.com
@photopsp_lukasz_swiderekFRANCESCO BAGNAIA ITA
DUCATI LENOVO TEAM
DUCATI
MotoGP
GP UK 2023 (Circuit Silverstone)
4-6.08.2023
photo: Lukasz Swiderek
www.photoPSP.com
@photopsp_lukasz_swiderek
Course du dimanche : Très bon départ de Miller qui part devant avec Bezzecchi aux trousses mais Pecco n’est pas loin. Ça se touche entre Alex Marquez et Pecco et AM perd un bout de son aileron, les Aprilia sont présentes et Johan se classe 6e coincé derrière la KTM de Brad Binder. JMiller est poussé dehors par Maverick, il se retrouve derrière Fabio qui remonte très bien à la 13e place. Zarco est le seul pilote en soft avant et arrière mais il ne parvient pas dans les premiers tours à tirer parti de ce choix. Devant, Pecco et Bezzecchi ne se lâchent pas. Jorge Martin aété poussé par Binder et se retrouve 14e. Le sélecteur de vitesses de AM le lâche à 15 tours de l’arrivée et il doit abandonner, Mir a chuté peu avant avec la Honda. Bezzecchi freine trop tard et perd l’avant en frôlant son pote, il termine se course dans les graviers. Aleix Espargaro passe second, il est en feu et se lance aux trousses de Pecco, Binder et Maverick suivent, Johann termine ce groupe. Fabio dépasse MM93 et entre dans le top 10 les deux n’ont rien à perdre… tout à gagner. A 8 tours de l’arrivée, alors que je m’endormais en regardant le petit train, la pluie arrive… Une Ducati, deux Aprilia et une KTM mènent la danse à 7 tours. Pendant ce temps là MM93 se bourre, comme d’hab, en percutant Bastianini qui tombe aussi, certains rentrent changer de moto, Fabio est remonté à la 7e place alors qu’il partait dernier, JZ en bave… quelque chose ne va pas. Oliveira remonte à la 3e position à la faveur du ralentissement du à la pluie, il y a 3 Aprilia dans les 5 premiers. Fabio tombe à 3 tours de l’arrivée en ayant un contact avec Luca Marini, son carénage arraché. Il repart quand même des stands avec la moto équipée de pneus pluie. Bagarre de fou dans le dernier tour avec Aleix qui double Pecco et ne le laisse pas passer, Brad Binder termine le podium en coiffant Oliveira
ALEIX ESPARGARO SPA
APRILIA RACING
APRILIA
MotoGP
GP UK 2023 (Circuit Silverstone)
4-6.08.2023
photo: Lukasz Swiderek
www.photoPSP.com
@photopsp_lukasz_swiderek
19 aout SPRINT RACE Alors que Zarco et Quartararo avaient réalisé les meilleurs temps de la séance d’essai du vendredi matin, ils ont réussi tous les deux à se qualifier directement pour la Q2. Ce n’est pas le cas de MM93 qui échoue au final à la 18e position sur la grille.Le samedi à 15h c’est encore Pecco qui part en pole avec à ses coté Maverick et Brad Binder, une Ducati, une Aprilia et une KTM, encore une façon de montrer que les japonaises sont à la ramasse. Zarco en 4e ligne comme son coéquipier qui a lui aussi raté sa qualif et Aleix Espargaro. Fabio est juste devant sur la troisième ligne. Les deux pilotes VR46, en présence du Doctor sont qualifiés en deuxième ligne. Départ de rêve pour Pecco juste suivi par les deux KTM pendant que Jorge Martin pète les plombs et pousse Quartararo qui pousse Bezzecchi, Zarco tombe ainsi que Oliveira, beaucoup de monde dehors pour un premier virage !!. On attend la décision de la direction de course. Marquez profite de tout ce merdier pour gratter la 9e place en course, Miller bouchonne Marini pour la 4e place, Martin qui a causé toutes ces chutes est 5e. En doublant Marini; il l’envoie au tas… c’est un doublé VR46 pour l’espagnol !! Bravo, Rossi est ravi sur le bord de la piste. Et la direction de course, décide que c’est Fabio qui doit se taper un long lap pour avoir lui aussi poussé Savadori dans les orties.
31° dans l’air, presque 40 sur la piste, tout le monde a de quoi se rafraichir sur la grille et ça ne fait pas de mal. Depuis la veille, Martin a pris un long lap qu’il devra effectuer durant la course, on a peur du premier virage, Fabio se place à la 7e place alors que Pecco fonce en tête suivi des KTM. Bagna et Binder créent déjà un écart avec les suivants, et le sud africain met la pression sur l’italien, il reste 24 tours, les deux VR46 ont cette fois ci échappé à Martin et roulent ensemble même si Bezzecchi prend l’avantage et part à la chasse d’Alex Marquez, Miller se fait dépasser par tout le monde. Cela donne une belle bagarre pour la 8e place avec Bastianini quand Fabio passe Zarco. Bezzecchi a Alex Marquez en ligne de mire pour la 3e marche du podium, le paternel Marquez qui a senti vent tourner est dans le box Gresini… tu penses. Il reste 14 tours à Bezzecchi pour aller manger Alex, qui n’est pas le premier venu quand même. A 6 tours de l’arrivée, Bezzecchi passe Marquez et laisse Marini coincé derrière l’espagnol qui va surtout défendre désormais, Bagnaia compte presque 5s d’avance sur Binder. Sans surprise c’est donc le numéro Uno qui passe la ligne en tête suivi de Binder et de Bezzecchi, Zarco a coulé à la 14e place pendant que Fabio exécutait une plutôt bonne fin de course en passant Miller pour la 8e place. Il y deux VR46 sur le podium alors que Celestino Vietti a gagné en Moto2, Rossi n’aura pas fait le déplacement en Autriche juste pour manger des saucisses.
La nouvelle du weekend La news qui a agité tout le paddock et les commentaires des tifosi c’est le changement de team pour Johann Zarco, le comique spécialiste du stand up qui sert de commentateur à Canal+ l’ayant claironné dès le vendredi, comme une chose déjà signée. Il fallait voir le Jules, totalement en roue libre affirmer à un Lucio Cecchinello étonné que lui savait que c’était plié alors que le patron de LCR affirmait que sur son bureau ne figurait aucun contrat signé… Ils osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnait… Autre scène lunaire, quand le clown grisonnant propose à Lucio de venir manger chez lui, parce que, je cite « nous on aime manger »… Et ils sont payés pour ça ?? En tout cas, on aurait aimé que ce ne fut pas vrai, ne serait-ce que pour mortifier le blaireau, mais non, c’est acté, le dimanche, Johann Zarco confirme sont départ pour Honda et une moto qui ne gagne plus. Honda qui met des sous sur la table pour avoir le talent et l’expérience du français et un contrat de deux ans, quand Ducati ne lui propose pas grand chose, pas plus d’un an, rien de sur ensuite, voire une issue de secours vers la WSBK et même pas la garantie de continuer chez Pramac… Chez les rouges, on regarde d’abord où on peut coller les pilotes italiens, puis espagnols, et on cale les armoires avec le reste… Bon vent Johann.
MOTO GP COURSE DU DIMANCHE Devant tous les autres, à 5 secondes du premier poursuivant (Johann Zarco) deux hommes en Ducati ont animé ce Grand Prix d’Allemagne, Martin, tout dédié à son envie de prouver encore une fois qu’il aurait du être en rouge à la place de Bastianini et Bagnaia toujours aussi capable de défendre son titre, quoi qu »on en pense. A partir de la mi course, Binder a chuté tout seul en tirant tout droit avec sa KTM après un début de course solide, Marini a été dépassé par Bezzecchi et les deux VR46 Mooney sont 4 et 5. Mais devant, Zarco tient fermement sa troisième place sur la boite et la baston est belle entre Pecco et le Martinator, Pecco passe en tête mais Martin reprend la place devant et à 4 tours de l’arrivée ferme toutes les portes comme il sait si bien le faire. Il poussera même un peu Pecco dans les orties… c’est de bonne guerre. A ce stade, les rouges ne pouvaient qu’espérer une erreur du pilote Pramac, mais Martin a bien appris de sa saison dernière et pas question de lâcher prise. Pecco montera en pression, un peu trop même, son pneu avant collé dans le pneu arrière de Martin, à l’entrée du dernier tour, il touche même l’espagnol et doit redresser, perdant ainsi toute chance de le dépasser. Mais les deux peuvent s’estimer chanceux que cette erreur de Pecco ne les ait pas envoyé à la faute. Fabio termine 12e, juste derrière son coéquipier Morbidelli qui semble avoir repris un peu de couleurs. Après avoir remporté le sprint le samedi, Jorge Martin remporte la course de dimanche, le Sachsenring était à lui ce weekend
Moto3 : Enfin une victoire pour Jaume Masia ! Très belle course des Moto 2 ce dimanche à Assen, de la bagarre à tous les niveaux avec Daniel Holgado qui est en tête au championnat à ce stade de la saison. Hélas pour lui, il chute assez tôt dans la course et même s’il repart, loin des autres, il ne marquera aucun point ce dimanche. La baston a lieu en tête avec une dizaine de pilotes dont Kelso, Munoz, Ricardo Rossi et tout devant, Sasaki, Öncü et Masia, plus un revenant dans cette catégorie, le doyen Fenati avec son 55. Comme toujours avec le Moto3, le groupe de tête change sans cesse d’ordre, Ivan Ortola doit purger un long lap penalty, ce qu’il fait et du coup perd pas mal de positions, cependant, il est en feu ce dimanche et remonte dans le groupe de tête.Stefano Nepa, Munoz, Öncü (vainqueur du précédent GP au Sachsenring) animent cette course avec parfois 5 pilotes de front à l’entame d’un virage. Masia qui ne partait que de la 8e position sur la grille a fait une course solide et sage, il a montré que sa Honda Leopard avait du potentiel et lui aussi. Le podium est complêté par Deniz Oncu à la troisième place et Sasaki sur la deuxième marche, des trois il est le seul à n’avoir pas encore débloqué son compteur de victoires cette saison.
On aurait pu voir le vétéran Fenati sur le podium tant il était présent aux avant-postes dans le dernier tour, mais il a été poussé hors de la piste par un David Munoz certainement furieux d’être parti de la première ligne et voulant transformer l’essai. Hélas, ni l’un ni l’autre n’en tireront quoi que ce soit de bon, Romano Fenati échoue à la 8e place et Munoz termine 5e.
Moto2, comme pour Masia en Moto3, Jake Dixon obtient sa première victoire de la saison. texte à suivre
MARCO BEZZECCHI ITA
MOONEY VR46 RACING TEAM
DUCATI
MotoGP
GP Assen 2023 (Circuit TT Assen)
23-25.06.2023
photo: Lukasz Swiderek
www.photoPSP.com
@photopsp_lukasz_swiderekFABIO QUARTARARO FRA
MONSTER ENERGY YAMAHA MotoGP
YAMAHA
MotoGP
GP Assen 2023 (Circuit TT Assen)
23-25.06.2023
photo: Lukasz Swiderek
www.photoPSP.com
@photopsp_lukasz_swiderekJOHANN ZARCO FRA
PRIMA PRAMAC RACING
DUCATI
MotoGP
GP Assen 2023 (Circuit TT Assen)
23-25.06.2023
photo: Lukasz Swiderek
www.photoPSP.com
@photopsp_lukasz_swiderekJOHANN ZARCO FRA
PRIMA PRAMAC RACING
DUCATI
MotoGP
GP Assen 2023 (Circuit TT Assen)
23-25.06.2023
photo: Lukasz Swiderek
www.photoPSP.com
@photopsp_lukasz_swiderekMARCO BEZZECCHI ITA
MOONEY VR46 RACING TEAM
DUCATI
MotoGP
GP Assen 2023 (Circuit TT Assen)
23-25.06.2023
photo: Lukasz Swiderek
www.photoPSP.com
@photopsp_lukasz_swiderek
Ce sont nos partenaires de Webike qui nous envoient cette élégante Yamaha SR400 passée entre les mains expertes de l’atelier Flakes Custom Japan. La nouvelle création de Flakes est un donc basée sur le SR400 mais transformée en moto haute performance, avec un look, un moteur et une suspension totalement revus et corrigés. L’avant attire l’œil avec cette tête de fourche de chez Peyton Place personnalisée, avec le projecteur LED de Cognito moto et un compteur GPS. Le réservoir de carburant est fabriqué par Brooklands et se combine avec une selle modifiée par Motoco pour créer un ensemble cohérent. À noter, le cadre intègre un feu arrière à Led intégré dans la courbe de sa boucle, ce qui donne une vue arrière simple mais captivante.
Le moteur utilise un piston léger de SOHC Engineering de 90mm de diamètre, ce qui permet une cylindrée accrue de 534 cm3. Équipé d’un carburateur Yoshimura FCR-MJN39, le racer est hélas doté d’échappement couvert de bande thermique, mais se débouble aussi en une paire de silencieux de compétition, offrant à la fois une esthétique au top et des performances supérieures. La suspension arrière utilise des composants d’Ohlins, tandis que des ressorts renforcés de WP sont installés à l’avant.
Un compteur compte tours GPS de Cognito moto, un ensemble, té supérieur et clip-ons de Bore Ace, donnent à la moto une apparence luxueuse et moderne. On notera la jauge de température d’huile, accessoire très prisé sur les SR500 et 400 qui se visse en lieu et place du bouchon de remplissage d’huile sur ce cadre oil-in-frame.
Les élégants caches latéraux maison sont un clin d’œil aux Ducati classic et soulignent avec élégance la touche européenne de cette petite japonaise, prolongée par la tête de fourche et le cul de selle racing.
Moteur
500 cc piston poids léger de 90 mm et SOHC
Carb/admission
YOSHIMURA FCR-MJN39 Filtre à air RAMAIR
Échappement
Double silencieux racing Support d’échappement FLAKES Original Tuyaux d’échappement un en deux FLAKES
Cadre
CRAFTMAN Bras oscillant en aluminium
Frein
Brembo 14RCS Maître-cylindre de frein radial Maître-cylindre de frein radial Brembo Racing (16×16)
Roues
EXCEL RIM 3,50-17 pouces (avant) EXCEL RIM 4,50-17 pouces (arrière) Antlion Billet Front Hub Modification tubeless
Suspension
fourche avant WP OHLINS Amortisseur arrière
Selle
MOTOCO (modifié)
Carrosseries
Support de capot unique Brooklands BSA Réservoir en aluminium Robinet de carburant PINGEL FLAKES pour le garde de boue POSH Imola caches latéraux
Électricité
Projecteur LED Cognito Moto Clignotants de Chelotascopes Cognito Moto GPS compteur et compte tours
L’Ardèche est un territoire de moto, les routes y sont belles et les itinéraires les plus beaux y foisonnent. Un rencard motard sur la place ensoleillée d’un petit village ardéchois promettait un beau succès, après deux éditions en 2022, ce dimanche 4 juin est apparu comme une confirmation tant la quantité et la qualité des participants a frappé les esprits.
De la Motobécane V40 de 1976 à une Terrot de 1929, la plus grande disparité de deux roues était visible ce dimanche matin, des Harley rutilantes ou des anglaises anciennes ou plus récentes, les promeneurs pouvaient se régaler dans cette exposition informelle fournie par ceux qui avaient fait le déplacement avec leur moto.
Quelques jolies autos classiques étaient aussi au rendez-vous, une DS Pallas et une réplique de Choupette, la Coccinelle rendue célèbre par le film de Disney.
La prochaine édition du Rencard Motard Café Moteur devrait avoir lieu le dimanche 24 septembre, vous pouvez suivre l’activité de l’association sur la page Facebook à cette adresse : CAFE MOTEUR Il existe aussi un moyen de devenir membre de l’association via le site HelloAsso en cliquant ici : HELLOASSO CAFE MOTEUR
Pas de très longues phrases pour accompagner l’annonce de cette modification réalisée quasiment de A jusqu’à Z par Philippe Fargeix, l’homme est basé à Clermont-Ferrand, technicien de recherche et formation, il est plus dans la démonstration du savoir faire que dans les grandes phrase du style « le client a eu un malaise vagal » ou « gagnez cette moto modifiée vite fait pour l’achat d’un tshirt à 35 balles… ». Non pas de bullshit chez cet auvergnat doué de ses mains, des actes…
Ça part donc d’une base de 750 ssie de 2000 achetée pas trop cher (on est en Auvergne mon gars). La partie arrière du cadre a été coupée pour pouvoir y monter une boucle arrière en tube entièrement fabriquée maison en aluminium, elle vient se visser dessus.
Philippe a réalisé une coque en alu qui fait office de support de selle, emboutissage à la main, roue anglaise, soudure… il a les qualifications nécessaires à une réalisation de bonne qualité et rien n’est laissé au hasard, par contre la sellerie à été confiée à Raterce and co à Pasliere (63)
Un petit lèche roue vient compléter la partie ar de la moto. Toujours sur l’arrière, l’échappement maison passe entre le bras oscillant et le moteur, il est « full inox » là encore, Philippe exerce son talent et son expérience paie.
Pour l’instrumentation, on retrouve la fabrication d’une araignée en alu qui sert aussi de support pour le phare et tableau de bord lui aussi «maison» le tout fabriqué avec la récupération du tableau de bord d’origine.
Un joli petit garde boue avant en alu avec son support maison également, mais est il encore besoin de le préciser ? Une belle peinture pailletée vient finir l’ensemble de la moto.
Certaines de ces pièces peuvent être reproduite pour des particuliers qui voudraient le même type de modification sur leur moto, Philippe est prêt à tout bien sur.
La soirée véritablement satisfaisante me laisse une grande joie, je suis apaisé et le jour se lève sur la Toscane. J’ai demander à Paolo notre hôte, de juste prévoir du café et un jus d’orange pour un départ léger. Une partie de l’équipe va se séparer aujourd’hui car nous avons des gens qui vont se lever tôt me lendemain pour aller bosser. Les deux premiers objectifs sont passés et il reste la grande boucle. J’avais déjà ouvert cette trace sur un retour du run des trois îles en corse Sardaigne et Sicile. Je la connais sur le bout des doigts . C’est un long roulage de 350 kms de routes de montagnes et de pistes étroites, de chemins, de petites ruelles colorées entre ligure et toscane. Il va falloir environ 12 heures de route non stop pour cravacher le gps et lui faire tomber la moyenne afin d’aménager des temps de repos. Tout le monde ce matin est pourtant reposé, je suis étonné. Les tentes sont rapidement pliées et les packetages sanglés. On sent que l’équipe est prête à en découdre.
Première phase, sortir de la montagne et de ce chemin qui n’en fini pas, encore une fois les trails sont devant et moi et les trois autres routières en arrière. Le groupe se met en route et très vite un nuage de poussière se lève sur la piste dont les racines épaisses, pierres et graviers font l’animation. Là déclivité est importante et ça commence à grimper sévère, la 900 diversion passe comme un lada niva, dans la douleur mais ça passe. Quelques point de localisation plus tard nous retrouvons le bitume étroit d’une route forestière, mais ça ne va pas durer, le principe c’est d’alterner les types de parcours. On dégage vite sur une grande série de cols à plus de 2000 avec de grandes enfilades interminables. La cadence augmente sensiblement et le chrono avec, on est quasiment sur une conduite de type rallye routier. Ça file à 50 de moyenne, le bitume est assez rude mais j’ai des Pirelli str et je peux vous dire que ça colle au pavé comme jamais. Y’a des feuilles, des flaques, des parties lisses et du gravier, on passe facilement un virage par seconde sur certaines sections, pendant presque une heure la moyenne augmente en sautant les monts les plus hauts du secteur. Je passe quelques enfilades à la limite de mes possibilités, ça glisse des deux roues, j’ai peur, mais c’est la fin de cette folle course pour passer sur une autre montagne, par une piste de 15 kilomètres sans bitume cette fois.
On fait une pause entre deux routes, un médaillon du cadastre italien m’amuse beaucoup et je trouve encore moyen détecter de la romance dans ce bout de métal. Je me pose dans une petite chapelle comme pour prier la bonne grâce du dieu des voyageurs et on remonte sur les motos direction la montagne toute sombre qui fait peur. Au programme, passage de gués, lits de feuilles et sauts de moutons entre les ornières boueuses. On donne le départ de ce coin perdu dans les hautes contrées, nous devons prendre une bifurcation qui va nous emmener sur 15 kilomètres dans un dédale de pistes forestières qui vont serpenter entre falaises, chemins et feuilles mortes. Là partie s’annonce corsée et je vais rapidement faire passer les trails devant. Avec nos routières il est certain que nous sommes à la peine mais nous prenons le temps et c’est la l’objectif. En trail on va vite, trop vite et on ne capte pas l’essentiel des paysages car il faut se concentrer sur la piste. Nous on grimpe comme des escargots mais on est en mesure de jauger l’importance des sites traversés. Autre plaisir. C’est un pied de nez à la course à l’armement permanent dans le domaine du trail. On se retrouve vite seul sur notre chemin ébouriffés de moultes variations, Valentin passe devant avec sa 1100 GSXF de 89 qui est plus à son aise en enduro que ma 900 diversion. Il a aussi 20 ans de moins, un petit gars courageux bientôt papa d’un deuxième enfant, c’est son dernier pepotour avant le renouveau.
Ça monte et à n’en plus finir. A la base le contournement de cette montagne fait 90 kms et on en fera 20 pour la passer en une heure. Nous pénétrons des territoires secrets, mais entretenus, toujours des poubelles et des dispositifs qui veulent inciter au respect du territoire, même là où nous sommes, mais pas de goudron comme pour dire, vous quittez le monde touristique pour venir chez nous, les locaux. C’est lundi donc personne n’est sur place et notre montagne se fait désirer. Les trails sont vite au bout du chemin et c’est bien normal, nous arrivons bien 10 minutes après pour retrouver un bitume timide et parsemé de forêt, c’est la descente du col. L’itinéraire reprend sur des strates de village accrochés au collines pour redescendre sur la vallée afin de séparer le premier groupe qui va travailler tôt le lendemain et partir par l’autoroute. Un petit resto dégoté dans une bourgade pas typique du tout mais encore une fois le sourire de l’hôte est une récompense salvatrice.
Quelques foccacia plus tard et boissons il est temps de diviser l’équipe. Sur 7 on se retrouve à 3, moi, Patwick et Lionel les deux anciens. L’un a une Moto Morini 650 Xcape récente et l’autre une 850 Tdm 4tx qui nous avons refait lui et moi une semaine avant le départ. On a roulé une matinée pour faire 150 kms. Il en reste plus de 500 dont 350 de montagne et il va falloir enclencher la deux. Mon objectif, arriver avant la tombée du soleil dans la plaine de Pavie aux environs de Varzi. Cette portion de route je la connais par cœur, c’est un grand ruban qui s’étale vers le Nord, Ligure, Lombardie et piémont. On ne va quasiment croiser personne et de très rares motos sauf quelques allemands en GS flambantes et sur équipées.
J’enclenche la première et ça sera un défi supplémentaire à tenir, arriver avant la fin du jour pour prendre le grand ruban et rentrer. Mes deux compères sont fidèles, vaillants et courageux, je n’ai aucun doute sur eux malgré un bilan ophtalmologique défavorable pour ces solides compagnons. Ça part en enfilades sur de la rase campagne, on se place en formation serrée comme des avions de chasse et j’ai demandé à Patwick de me coller au train. Les pauses seront de 10 minutes par heures qu’il faut gagner sur le gps pour tenir la moyenne. Là campagne est déserte mais méfions nous du tracteur qui sortira des champs car l’herbe est haute. Une espèce de gros nuage va se former au dessus de nos têtes, comme si Gandalfe le gris avait prononcé une formule magique, on va se faire la course entre lui et nous mais on va bien voir qu’il nous pardonne nos erreurs de pilotage. Le parcours est exceptionnel, rapide est intuitif, on roule à 55 de moyenne, c’est rapide. Il s’intercale avec parfois un bout de piste en gravier, un bout de ruelle à passer sur des œufs, et des petits hameaux isolés. Entre toutes ces variations, c’est gaz en grand entre les virages.
On avance très bien et la progression est intéressante, mes deux artistes sont performants, endurant, mais je veille. Vite une arrivée à Bobio, station de montagne en travaux et on file comme des éperviers sur notre cible. L’après midi passe vite est nous sommes ennivrés de la cadence qui nous plonge dans le moment de grâce ou la douleur va disparaitre pour laisser place à la méditation. Oui la méditation. Le truc est tellement fort et intense que les chaînes sont libérées, tout est oublié, plus que la nature, l’aventure et la sportivité du truc.C’est mon moment préféré, le paroxysme du challenge, l’apogée de la courbe des sensations. On traverse 1000 cols, monts et vallées, quand je jète un coup d’œil dans le rétro ils sont là et j’en suis rassuré. On arrive sur Bardi, une belle cité médiévale, puis on file sur un mix de vallons et villages qui peuvent ressembler à la Toscane. Je sais qu’on arrive au Passo Santa Barbara et au Passo Penicce, les deux spots qui vont sonner la descente sur la vallée et le retour.
Une petite pause sur un spot au détour d’un virage ou l’herbe haute me fait penser au film gladiateur, silence Total et apaisement avant de reprendre la trace .
La route devient acérée et un beau goudron nous tire avec passiondevant la déesse Santa Barbara, comme pour faire une incantation d’adieu mais de remerciement. Aucune chute, aucune panne. Cette déesse de la guerre est là pour commémorer les temps sombre de l’histoire, sur son promontoire elle distingue tout notre parcours. Des montagnes à perte de vue. Je remarque que Lionel, le motocycliste guitariste ébéniste est comme ivre de rotation à 90 et 180°, mais il est heureux. Ce col je le considère comme l’entrée et la sortie de notre territoire de jeu, maintenant la cadence va tomber progressivement et nous allons retrouver la réalité. Sur une dernière intersection je demande à Patwick : Maintenant c’est soit 80 kms de vallée ou un dernier col. Il me montre le col avec un sourire confiant. Il sera avalé sous le soleil couchant qui nous accueille sur la contrée de Pavie, comme pour saluer l’effort. 350 kilomètres de montagne en 6h, ll est 20h, le jour tombe au moment de rentrer sur le grand ruban, challenge réussi et retour à la maison.
Petite pensée à mon jeune Valentin qui avec la GSXF, dite, la bagnole, est tombé en rade à une heure de chez lui à cause d’une durite de dépression rebelle. Elle l’aura tirée hors frontières en attendant le retour en France pour le lâcher, encore un signe mystique. Tout ce qui entre au Pepo tour reste au Pepo tour, dans la puissance des phares additionnels on passe les autostrada en travaux à tombeaux ouverts, pour passer le Fréjus, les insectes vont crépirnos carénages et nous avec. Arrivée minuit, je coupe le contact et il me faut plus de 5 minutes pour décompresser avant de quitter la selle, comme une partie de chemsex de 3 jours, complètement vidé, complètement épuisé, mais la liberté c’est ainsi que je vais la chercher. Le son des grillons n’arrive même pas à mes tympans tant je suis sourd, pour faire le moindre geste il me faut une éternité. Je me couche bien plus tard pour faire tomber la pression, au réveil je serais comme une mouche écrasée sur un casque à 130, totalement éclaté et dans un autre monde.
Jour 2 275 kilomètres Il est minuit, j’arrive pas à refaire Tomber la pression. La température est tombée à 4 degrés, mon duvet decath à une étiquette ou il est bien mentionné que sous 0 degrés on pourrait y passer, mais après la journée qu’on vient de passer plus rien ne m’inquiète. Pour ce deuxième jour j’ai prévenu les gars que ça serait un moment cool, pour se remettre de nos émotions. J’arrive à m’endormir et le soleil me tire de ma courte nuit à 6h30. Je sors de ma tente illico pour aller profiter de la base NATO. Un petit trou dans le grillage laisse de la place pour passer et malgré tout un tas d’ecritos dissuasifs. Cette base n’est pas un spot très connu, déjà c’est assez difficile d’accès, ensuite ça fait aussi un peu flipper. Les grandes paraboles au nombre de 4 étaient un point relais pour l’OTAN et la sécurité en place est vraiment impressionnante. Je m’infiltre avec prudence dans les sous sols et tout ce qui est ouvert. Sur un des bâtiments on distingue par une ouverture le poste de commande, on dirait que Fantômas va débarquer pour mettre en œuvre son plan diabolique.
Je redescends au Camp et ça commence à sortir des tentes, les yeux sont petits, les traits tirés. On déballe les cafetières italiennes et on commence à se réchauffer au rythme du soleil qui se manifeste de plus en plus. On me demande quand nous partons et je réponds qu’il n’y a pas d’heure ce matin, l’atmosphère s’en trouve encore plus détendu. Dix heures arrive et les motos sont prêtes. J’ai un pincement au cœur je ne sais pas quand je vais revenir, la première fois c’était il y’a 3 ans.
Programme du jour 275 kilomètres, nous sommes au dessus de la Spezia et nous passerons par les cinques terres pour retomber sur la Toscane avec pour point de chute un gîte dont l’accès sera difficile. La route du matin est droite, urbaine. Pour accéder aux collines Collines colorés des pentes et vignes de ce secteur. On passe quand même de grandes routes à de toutes petites ruelles ou les maisons paraissent comme irréelles tant elles sont merveilleuses. Des gens sont là? Ça n’est pas une carte postale ? Non, il y’a bien des chanceux qui peuvent vivre ici sans aucun voisins. On s’arrête à une petite gargote au dessus des villages paradisiaques. La mer est d’un bleu vif incroyable et les maisons blanches, roses, jaunes. Tout ça est trop beau pour être vrai, on casse la croûte sur place tant le coin est beau, je parle en italien à la jeune serveuse qui me parle en anglais systématiquement. Après quelques bibites, ristreto, limonata lemon, et foccacina ( ça sera notre nourriture pour un moment sur le voyage) je lance le départ et annonce que nous avons 6 heures pour faire 200 kms et parvenir au gîte.
Nous allons sortir des pentes des cinques terres et faire un bout de route pour rejoindre les territoires inaccessibles. J’ai prévu une route un peu incertaine pour sortir de cette presqu’île et j’ai un doute.
En effet au détour d’un accès qui pointe sur le haut d’une montagne au-dessus de la mer, j’aperçois un panneau qui indique que l’itinéraire que j’avais prévu est fermé à la circulation. Nous sommes dimanche et il y a beaucoup de monde sur les chemins, je demande aux locaux et je comprends vite que je ne dois pas dépasser cette frontière. Hors la route unique qui permet de passer outre cette impasse est aussi en travaux et semble totalement fermée. J’étudie mon gps, je cause avec un gars qui promène son chien, il me dit sa passe pas, alors ni une ni deux je décide qu’on passera quand même. Et coûte que coûte. Parceque c’est comme ça .
En effet après 2 kilomètres de grimpette, deux énormes blocs de béton sont face à nous pour nous barrer le passage. J’envoie en éclaireur un compère pour observer la situation et décider de notre avenir, il revient assez optimiste et on décide de pousser Manu militari l’un des blocs pour créer 50 cm de passage entre le vide et nous. Il faudra 6 hommes sur les sept pour décaler le bloc et non sans mal. Mais on fait passer les motos en assurant au maximum pour éviter la chute dans le précipice. On passe finalement le petit tracas sans problème, la troupe est stimulée et c’est tombé à point. On s’arrache de la zone de la Spezia en accédant par monts et Collines aux frontières de la Toscane
La journée se passe sans trop de problème et le soir arrive par contre lui très vite. Je fouette le groupe pour accélérer la cadence et malgré le petit kilométrage du jour je vois bien que ça se traîne un peu. Alors je stimule toute l’équipe par une attitude dynamique et sportive. Nous arrivons en Toscane et dans les petits villages qui sont accrochés aux vignobles locaux. Le soleil lui n’est plus qu’à quelques encablures de la fin de la journée, nous arrivons au moment où le goudron s’efface et le chemin se transforme subitement en piste pour enduriste confirmé . Les trails de l’équipe partent devant et nous les routières d’un autres temps luttons en première pour passer entre les cailloux ( mais c’est ça qu’on veut)Une petite chapelle pointe son nez et on s’arrête. Je dois réaliser un souhait que toto, ma compagne m’a demandé. Elle m’a confié un Napoléon en bronze que je dois mettre dans la fontaine bénite qui se trouve devant l’édifice. Je dois faire un vœu pour elle alors je procède religieusement.
On arrive non sans mal au bout de l’objectif et Paolo nous fait l’accolade typique à l’arrivée. Il est bien content là dans son gîte au milieu de nulle part de voir arriver ces 7 zouaves assoiffés et affamés, nous on sera bien content de passer une superbe soirée avec une côte de boeuf de 2 kilos et des tas de trucs à manger tous aussi bon les uns que les autres. Assommés on se couche un à un dans nos tentes pour un réveil militaire puisque demain c’est le jour du retour, le.jour hard qui sera pire que les deux premiers. Celui où la limite de la résistance et de la persévérance sera atteinte
Le Pepotour c’est l’art de rouler en quelques jours ce que d’autres peuvent rouler en une année. Contraintes familiales, boulot, vie pressurisée, et d’un coup tu lâches prise sur un run qui va te décalquer le postérieur, la rétine et surtout ton envie de fuir toutes les balivernes qui peuvent encombrer la vie quotidienne. Toujours extrême limite au top départ, gérer la moto des autres, assurer un semblant de fiabilité pour tous, surveiller ses arrières et gratter le moindre billet pour pérenniser les finances du voyage, c’est une semaine avant le jour J que l’ambiance du Pepotour commence à se construire. Jusqu’au dernier soir ça sera la course. Essoufflé, éreinté, tu poses tes valises après toutes ta préparation pour quelques heures de sommeil avant de retrouver l’équipe. Le feu vert du voyage s’allume à 6h30, une première journée avec un point de départ en Maurienne pour rejoindre le col du mont Cenis et prendre cette foutue autoroute pour arriver à Alessandria et traverser les vastes vallées parsemée de petites montagnes et de Hameaux pittoresques dont la pelouse est toujours millimétrique. Le rythme est donné sur une moyenne de 45kmh sur des routes à surprises, moultes trous, bosses et graviers, parfois pas de bitume et parfois même pas de route, il en sera ainsi tout le reste du voyage ou la cadence sera exponentielle jusqu’à ce moment que nous appelons dans l’équipe, le moment de grâce, mais ça je l’explique plus tard …
La première halte qui représente tout un symbole c’est un petit bar situé à Ponte Nizza dans la province de Pavie, un moteur de Moto Guzzi v35 est utilisé pour distribuer la bière pression et ça nous marque tout le temps. C’est aussi l’entrée de la chaîne de montagne qui va descendre jusqu’à Rome et qui est notre territoire de prédilection. On grignote une ou deux foccacia et on fait le plein, les cyprès sont déjà là comme pour indiquer la direction de l’aventure et nous avons déjà une grande excitation a l’idée de passer cette frontière qui nous permet d’ouvrir les vannes de nos espoirs d’aventure
C’est une grosse journée de plus de 500 kilomètres et dix heures de selle. Il faut maintenir a coup de fouet la cadence de l’équipe des 7 mercenaires de la routes mais toujours et au maximum dans le respect des situations et réglementation routière. Ainsi j’ouvre la route avec le gps bidouillé pour accepter aussi les pistes non goudronnées et je regarde a la fois devant, derrière et au milieu tout en gérant la prévention, le risque, l’état de la route et la bonne tenue de la moyenne. Nous passons rapidement la province de Varzi pour descendre vers la Spezia par de toutes petites routes en profitant du moindre bout de route où il est possible de foncer pour maintenir le temps d’arrivée. Le temps, le temps, on passe notre temps à le critiquer. Mais celui du gps nous donne la marche à suivre, je me base sur la moyenne et l’heure estimée de la fin du parcours, mon but, la faire baisser pour arriver le plus tôt possible et pouvoir aménager des moments de pauses. Dix minutes de gagnées c’est une heure de roulage intense et donc une pause méritée pour les cavaliers de l’équipe
Le parcours du jour est torturé, on fait environ 30 virages minutes à flanc de montagne, c’est escarpé et on regarde loin, plein phare et fluo sur le casque pour étre visible. L’équipe a ses habitudes et nous nous plaçons comme un escadron toujours en quinconce. Si je me stop rapidement je lève la main en l’air et je me pose en bord de route, derrière ça moufte pas un millimètres et tout est naturellement cadré
Il est 17h, 80 % du parcours est réalisé, mais il reste encore 100 kms et sur le gps le temps de roulage est estimé à… 2 heures. Nous enchaînons une route que mêmes les animaux ne veulent pas prendre, totalement défoncée et parsemée d’embûches, d’embuscades même, des morceaux de montagne sont là, effondrés sur le bitume restant et d’autres sont agrippés à de pauvres arbustes bien en peine, il ne faut pas moisir ici. Nous enchaînons et grimpons la pente dans un espèce de grand huit infernal, les mains sont tétanisées par la vigilance et c’est au détour d’une route forestière que la trace gps disparaît pour laisser place à un champ de mine ( chemin) qui donne accès à la base NATO abandonnée. Cette piste est constellée de trous béants de parfois 30 centimètres, les carénages sont à la peine avec les chocs des suspensions mal adaptées, et c’est au rythme d’une fin de course en mode récupération que nous accédons à la tombée du jour au spot de cette base militaire abandonnée
Base NATO pour : North Atlantic Treaty Organization Le Commandement allié Europe Highband, mieux connu sous le nom d’ ACE High , était un système de radiocommunication et d’alerte avancée de l’OTAN à service fixe datant de 1956. Après des tests approfondis, ACE High a été accepté par l’OTAN pour devenir opérationnel en 1964/1965. Ses services combinés produisaient plus de 200 canaux et l’équipement était en place pour les multiplexer afin de contenir jusqu’à 12 appels différents chacun. Il y avait 49 liaisons troposcatter augmentées de 40 stations terrestres à micro-ondes en visibilité directe , situées dans neuf pays différents de l’OTAN, du nord de la Norvège à l’est de la Turquie en passant par l’Europe centrale. Les émetteurs diffusent à 832,56 – 959,28 MHz produisant une puissance d’émission moyenne de 10 kilowatts .
Le soir est définitivement tombé et le jour s’effondre sur notre col solitaire. Le froid du mois de Mai est encore présent et nous sommes à 1500 mètres d’altitude. Là nuit va être fraîche et il va falloir être bien couvert. Nous installons le camping et préparons un repas sur le pouce avant de sombrer dans la froideur de la nuit. Le repos sera salvateur après tant d’heures sur la selle. Pour le lendemain j’ai prévu une journée un peu plus cool ou on partira quand on sera prêt, la suite au prochain épisode du jour 2 À SUIVRE………
YAMAHA « BLUE SCRAMBLER », une moto personnalisée par Lord Drake Kustoms dans son atelier de modification de motos de course et de prépas en Espagne. UNE BASE MYTHIQUE. Ce Yamaha Scrambler, est le troisième XT 600 que Francisco Alí Manén et son équipe ont récemment transformé en Espagne et cette fois ils ont réalisé une authentique moto scrambler avec une base mythique avec le Yamaha XT 600 des années 90.
LE PROCESSUS DE PERSONNALISATION…Après avoir complètement démonté la moro (moto qui d’ailleurs, était comme neuve, mais était immobilisée depuis de nombreuses années), ils ont commencé par modifier tout l’arrière et remplacer la roue d’origine de 21 pouces par une nouvelle roue de 19 pouces. Concernant la fourche avant, ils ont opté à cette occasion et à la demande du client pour conserver celle d’origine quelque peu modifiée. Un nouveau réservoir de carburant plus scrambler, un guidon biltwell tracker et un petit saut de vent en métal sont quelques-uns des éléments à souligner dans ce YAMAHA XT « BLUE SCRAMBLER ».
En plus du joli système d’échappement qui a été le résultat de la modification des collecteurs d’origine et de l’ajout d’un nouveau silencieux. PIÈCES FAITES À LA MAIN… la selle sur mesure avec un revêtement marron assorti sur les poignées arrière et les repose-pieds, puisque cette moto est bi place, des pneus Continental tkc 8, un phare de 5,75 pouces, un garde-boue avant sur mesure et un nouveau bâti arrière avec support de plaque d’immatriculation, tout ce travail sort de chez LDK et donne forme à ce scrambler personnalisé en Espagne.
Nouveau compteur kilométrique, rétroviseurs, clignotants et veilleuse à led, et d’autres détails comme une batterie lithium relocalisée sous la selle, relocalisation aussi de la clé de contact, des filtres à air coniques, ou encore le sabot moteur, voilà quelques autres détails de cette moto transformée dans un style scrambler
STREET TRACKER. En ce qui concerne les finitions, noir mat sur toute la moto, à l’exception du réservoir de carburant qui a été peint en bleu électrique avec des larmes crème et des rayures dorées. Du beau boulot !!