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Miss Biker pour les motardes italiennes

Le site italien des filles à moto faisait son shooting le mois dernier

 Miss Biker est le plus important site italien s’adressant aux filles qui font de la moto, un peu sur le même modèle que Motoress aux USA, on y trouve tout ce qui peut intéresser une motarde, des infos utiles, des news, de l’actu matos. C’est devenu une véritable communauté avec un réseau important. Chaque année le site organise un shooting photo, ce printemps c’est la photographe Giuly Ska qui s’en est chargé dans les locaux de l’entreprise FreeSpirits non loin de Vicenza au Nord de l’Italie. Les marques #PandoMoto #SHARKHelmets #REVIT étaient à l’honneur cette fois-ci.
 Miss Biker Shooting Melo8 Bella Litinetski Grünberg pose sur la Triumph T12 evo
 Miss Biker Shooting Melo7
Giò Doglife sur une xr1200
 Miss Biker Shooting Melo6
Ilaria, pose sur la Buell XB extrême
Miss Biker Shooting Melo5
Pira Tessa sur Triumph Scrambler
Miss Biker Shooting Melo4
Mel Dida Maiocchi….  sur cette xr1200!
Miss Biker Shooting Melo1 Elena Ermacora en Scrambler
Miss Biker Shooting Melo2  Miriam Mimì De Gregorio et le Sportster « Thunderstreak »
Miss Biker Shooting Melo3 Pour terminer, celle qui est aux commandes de tout cela ; Lisa Liz Juno Cavalli en selle sur la Triumph T12
 Retrouvez toutes les infos utiles en italien sur le site de Miss Biker

Josy et Nick, deux vestes IXS

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Une veste trois-quart en cuir qui est aussi un vrai blouson de moto

JOSY-BRUNNICK-BRUN
Josy pour elle, légèrement cintré à la taille, Nick pour lui, avec une coupe plus droite, ces deux vestes en cuir proposées par IXS seront aussi à l’aise à la ville qu’au guidon. En effet, pour aussi élégantes qu’elle soient, ISX les a équipé de plein de poches et doté de protections coudes et épaules. La dorsale est en option une poche est prévue pour la recevoir.
NICK-Action
Plus d’information sur ixs.com

LITTÉRATURE ET GUIDONNAGE – RAD#9

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Jim Thompson, L’échappée

Grdposter La critique littéraire est un exercice d’admiration. Cela vous oblige parfois à la nécrologie même lorsque comme votre serviteur, vous pratiquez l’exercice sans prétention. Petite minute de silence donc, pour Elmore Léonard qui vient de passer la plume à gauche, dans sa bonne ville crépusculaire de Détroit….Je vous remercie, vous pouvez maintenant reprendre vos activités habituelles, dont je pressens pourtant la vacuité. Un Incunable tout d’abord, avec la première traduction intégrale de « L’échappée » de Jim Thompson, chez Rivages, publié une première fois en France, dans la Noire en 1959. On peut enchaîner à l’envie, les qualificatifs tous plus laudateurs les uns que les autres, pour ce bon Jimmy mort il y a déjà 36 ans. L’on peut aussi vous épargner et simplement saluer un immense écrivain digne de Faulkner, pas moins.
C’est d’un roman magistral que je vous entretiens aujourd’hui. Il y a tout et même le reste : Un suspense étourdissant, une écriture au scalpel, des personnages ambigus à souhait que l’on tarde à détester, malgré leur absence totale de scrupules. Nos deux « tourtereaux », gangsters accomplis, s’aiment mais pas d’amour tendre. Ils s’aiment âprement, d’un amour malsain, parfois sincère mais corrompu par le calcul et la duplicité. L’exercice n’est pas facile, vous en conviendrez, amis lecteurs. Ils finiront par sombrer dans une paranoïa remarquablement décrite alors que leur « échappée » s’avère sans issue. C’est un roman oppressant et inexorable, pétri d’humanité qui porte un regard désabusé sur nos turpitudes, les vôtres surtout. J’aurais cependant, une petite réserve sur la fin un peu hallucinée presque christique. C’est un roman charnière grâce auquel le roman noir acquiert ses lettres de noblesse littéraires et quitte l’enfer des bibliothèques. C’est en un roman académique à l’origine d’un genre, le pendant littéraire d’un film d’Orson Welles mais ce sera pourtant Peckinpah qui l’adaptera au cinoche, comme quoi…  Vous ne rendrez suffisamment justice à ce road movie psychologique palpitant et somme toute très moderne qu’en l’achetant en plusieurs exemplaires et en le distribuant à votre entourage.

Arthur Conan Doyle, Sherlock Holmes, une étude en rouge

SherlockRouge

Je me suis laissé dire que certains d’entre vous, parfois par lubricité, souvent par nonchalance, s’étaient reproduits. Il est donc normal que votre progéniture à son tour, aille à l’école du vice et quoi de plus exemplaire en la matière que l’œuvre de Conan Doyle. Un classique chasse donc l’autre. Ma fille Camille âgée de 13 ans (oui je sais, la lubricité, la nonchalance mais bon) vous conseille donc « Sherlock Holmes, une étude en rouge » chez Librio policier et vous le présente ci-après dans « Bien vu Sherlock ». « Lauriston Garden, un coin sinistre de Londres recèle un terrible secret. Un corps sans vie est retrouvé dans une maison abandonnée. Aucune blessure, aucun indice révélateur sur le lieu du crime. Seul le mot RACHE, écrit avec du sang, sur le mur. Cette affaire semble inssoluble mais par pour le grand Sherlock Holmes qui saura trouver la clé de ce mystère, grâce à son intuition légendaire et ses multiples connaissances dans l’art du crime. Dans cette première histoire de notre héros détective, racontée par Watson, nous découvrons le personnage avec stupeur et admiration. Le livre est plein de rebondissements, de retournements de situation et de suspens… Il est évidemment signé Arthur Conan Doyle, pour le plus grand plaisir des amateurs de romans policiers ».

Bon sang ne saurait mentir !

LITTÉRATURE ET GUIDONNAGE – RAD#8

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Jean-Christophe Bailly, Le dépaysement

Me voilà donc confronté au moment où, verre de Rosé à la main, il me faut trier, classer et donc renoncer. Au décours de mes errements vespéraux (je me sens d’humeur Chateaubriandesque ce soir) je me résous à n’aborder que trois ou quatre choses dont un livre assez épatant qui n’est pas un polar…mais un ouvrage qui nous parle de nous, de la France, de nos paysages. De la géographie donc, mais quelle langue non d’dlà ! Une sureté de style et de ton qui m’a laissée coi. Pas vraiment un récit de voyage (quoique) plutôt une géographie voyageuse, langoureuse, érudite, qui te berce, t’étonne et te fait redécouvrir des endroits aisément qualifiés par d’autres (dont moi) d’improbables. Un exemple Saint-Etienne (oui je sais). Ca s’appelle donc « le dépaysement » de Jean-Christophe Bailly chez Points. L’ouvrage a déjà deux ans mais je ne suis tombé dessus que récemment. Cet excellent homme n’est tout de même pas rien. Enseignant, romancier, poète et j’en passe. Son opus se déguste doucement, par chapitre, les pieds à la fraiche et un gorgeon de Montlouis de derrière les fagots à portée de pogne. C’est intelligent, incroyablement ambitieux sur le plan intellectuel mais ni chiant ni pontifiant. Un peu d’habileté ne nuit donc pas.

James Crumley, Le canard siffleur mexicain

Le-canard-siffleur-mexicain-24046  Vraiment bien cette fois-ci et j’avais envie de vous en parler depuis un certain temps : « le canard siffleur mexicain » de James Crumley, chez Gallimard dans la Noire (pas la série noire, la noire ! béotien) paru en 1994. Un vrai chef d’œuvre que ce bouquin. Vous connaissez certainement Crumley, non ? Mais si ! Un de ces auteurs du Montana, bringueur, érudit, un peu trappeur et homme des bois dans le genre Jim Thomson. Il y a du Rock, des motos (un peu) une nature omniprésente comme on l’aime, de l’amour, du suspense, de la mélancolie et de l’humour…Et oui, on n’en sort pas les gars c’est la recette d’un bon livre et celui-là en est sacrément un. Sughrue, le personnage principal, est touchant et inquiétant à la fois, juste comme il faut. C’est haletant, bien ficelé et un peu destroy. Donc demain tu essaies de te le procurer et on s’en parle.

James Lee Burke, Texas forever

Texasforever Alors oui, euh vient le temps de la confession. Je commence à prendre goût aux cowboy’s novels, régulièrement conchiés comme aurait dit Aragon dans cette rubrique puis tout aussi régulièrement portés au pinacle dorénavant. Pourquoi ? Et bien parce qu’en tout homme sérieux, il y a un cow-boy (ou un gentil nindien) qui sommeille et qui ne demande qu’à se saisir d’un bon vieux colt. Voilà c’est fait, c’est dit. Je sens que tu doutes, que tu hésites encore. Une bonne raison de changer d’avis ? « Texas forever » de l’incontournable et immense James Lee Burke, paru chez Payot (Rivage) en 2013. Ca se passe successivement en Louisiane et au Texas dans les années 1830/1840. La Louisiane est récemment américaine et l’influence française encore très présente. Pour ce qui est du Texas, c’est une colonie mexicaine en passe de s’émanciper (comme la Californie de Zorro car je connais mes classiques). Y a donc du baston, des méchants (mexicains) des gentils (texans) des fourbes (français de Louisiane) tout ça avec juste ce qu’il faut de clin d’œil pour en sourire. Comme toujours chez Burke, c’est précis, clinique, documenté et enlevé à la fois. On retrouve le charme des westerns d’antan. Ah Fort Alamo ! Justement ça s’y passe aussi. Bref, le dernier des Mohicans a fait des émules et on ne s’en plaindra pas.

LITTÉRATURE ET GUIDONNAGE – RAD#7

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Christophe Blain et Barbara Carlotti, La Fille

Je me l’étais juré, pas de BD dans cette rubrique. Ce n’est pas de l’hostilité de principe mais en vieillissant (ça ne se voit pas me dit-on) j’avoue avoir un peu décroché du genre. Bon en même temps, j’avais dit aussi, que je n’évoquerai pas d’ouvrages concernant la moto, faute de matière. Et ben j’ai menti, c’est à la mode, alors on va pas se gêner non plus. Donc une BD qui parle de moto. C’est un OVNI intitulé « La fille » qui vient de sortir chez Gallimard, cosigné de Christophe Blain et Barbara Carlotti, chanteuse de son état. OVNI parce que cette BD est accompagnée d’un CD qui est en quelque sorte la BO (bande originale pour les ignares) de l’ouvrage. OVNI parce que l’on trouve dans ce recueil des poèmes/chansons en rapport parfois ténu avec le propos et que la cohérence narrative n’est pas la priorité de Blain. Alors il y a des motos, une anglaise (une triumph bobérisée) tout d’abord, qui est même l’un des personnages centraux, une horde d’amazones harleyistes qui tue à tour de bras, un cow-boy nain qui croît au fur et à mesure qu’il pratique l’acte de chair et j’en passe. Ce road movie n’est pas parfait, c’est vrai. On s’y perd un peu, c’est d’un intérêt inégal, parfois un peu trop enfantin à mon goût. Mais ce côté un peu déjanté n’est pas pour me déplaire et cette histoire d’amour entre un cow-boy nain et la « fille » (ça vous fait penser à rien ça ?) est émouvante. Il y a un vrai rythme (en même temps avec une Triumph…) de belles trouvailles, des planches bien torchées et une moto anglaise que l’on kicke toutes les deux pages (je vous en ai parlé non ?) Original et poétique, donc. Ca mérite d’être examiné avec bienveillance et pourquoi pas même acheté.

Ernesto Mallo, Un voyou argentin

Voyouargentin Un roman de facture plus classique maintenant, avec « Un voyou argentin » d’Ernesto Mallo, paru chez Rivages en 2012. C’est sombre, très sombre. Westlake et Lebreton ne le renieraient pas. On se retrouve au sortir de la dictature militaire dont on mesure à quel point elle a nourri l’imaginaire littéraire du pays le plus européen d’Amérique Latine. Des récits croisés (on dit choraux maintenant), un milieu « porteno »* très semblable au « mitan » français, une justice qui se reconstruit dans la douleur, des militaires qui ne renoncent à rien, le poids des non-dits, la rédemption qui vous échappe parce que le fameux dernier coup qui te mettra à l’abri est illusion, parce que ta femme ne te croit plus, ne te supporte plus, parce que la poisse te colle à la peau et parce que….. c’est un roman noir, nom de Dieu !

Tim Dorsey, Orange Crush

Orangecrush Un roman farce/fable pour finir, avec « Orange Crush » chez Rivage en 2013 (2001 pour l’édition américaine) de Tim Dorsey. Ca se passe dans un univers un peu singulier (ça me cause mais c’est une autre histoire) celui de la politique américaine locale en l’occurrence. Nous sommes dans l’entourage d’un gouverneur de Floride croquignolet, tellement con que ça pourrait être Jed Bush, fils et frère des autres qui a été vraiment pour l’anecdote, gouverneur de Floride. Tout est énooorme, grossi, caricatural, falstaffien… donc vrai. C’est un portrait au vitriol des mœurs politiques américaines à la fois médiocres et corrompues. Ça nous arriverait pas chez nous ça hein ? Il manie l’absurde comme peu et enchaîne les péripéties toutes plus abracadabrantesques les unes que les autres sans mollir (j’avais prévu d’écrire débander mais j’ai été censuré). On rit et on sourit beaucoup. On s’afflige, on s’indigne mais mollement parce que pfff, ça fatigue. Comme dans toutes les fables il y a une morale un peu gnangnan. Mais c’est tellement bordélique, jubilatoire et donc salvateur qu’on pardonne beaucoup à l’auteur, cette faiblesse là. Une certitude, il ne recevra pas « l’américan book award » ni l’edgar** mais figurera fièrement, ami lecteur, dans ta bibliothèque qui elle, ne fait pas de manière.

LITTÉRATURE ET GUIDONNAGE – RAD#6

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Eric Miles Williamson, Bienvenue à Oakland

S’accrocher, passer outre, ne pas se fier aux premières sensations….ça marche avec les fruits de mer mais aussi avec les livres. La preuve avec « Bienvenue à Oakland » d’Eric Miles Williamson chez Points, collection roman noir, paru en France en 2011. L’auteur a convoqué les « muses » d’Hulbert Selby junior et de Bukowski pour le style, Steinbeck pour la critique sociale. Un bouquin « inconfortable » difficile, âpre, sauvage. Si Goya ou Bosh écrivait……Un roman punk quoi. Oakland où se déroule ce roman, n’est pas tout à fait la Californie chromo et pourtant on se trouve dans la Baie de Frisco. Une ambiance apocalyptique, voilà ce qui t’attend impétueux lecteur, l’endroit que tu souhaites voir habiter par les autres. On y trouve quoi à Oakland au fait ? De l’alcool frelaté, du sexe misérable et compulsif, des ordures, au sens propre du terme, du racisme et de la misogynie ordinaire…Oakland donc, la lépreuse, l’ouvrière, la cité portuaire déclassée, la baltringue qui crève dans son smog et sous ses ordures, la ville d’une working class à la dérive, un peu plus sacrifiée à chaque crise. « Ce que l’on construit ne nous appartient pas, seul ce que l’on achète nous appartient » nous dit l’auteur. L’auteur t’y insulte tous les trois lignes, toi lecteur qui pensait passer un bon moment. Ta bonne conscience, ton progressisme de bon aloi ? il s’en tape. Il te chahute, te choque et te provoque et là j’euphémise. Brrrh pas fun, faut s’accrocher quoi. Mais derrière ou plutôt malgré, à moins que ce ne soit grâce à cette écriture boursouflée, dantesque, outrancière, il y a de purs instants de jazz, de poésie et d’humanité. Aux USA la lutte des classes est version XXL. Elle s’illustre par des anecdotes hallucinatoires et barrées, des graffitis sur des murs abandonnés, pas par des slogans éculés. Pas de place pour les manifs, de la littérature cash et sans fard. Dans cette cour des miracles parfumée au métane, les Hell’s côtoient junkies et sous-prolétaires, maris abrutis de boulot qui peinent à payer des pensions alimentaires (ça doit être du vécu ça..) Quelques valeurs surnagent cependant. La fierté du travail bien fait, l’amitié, la loyauté à sa classe sociale, à son quartier, tout ce qui empêche provisoirement de basculer. Oakland ouvrière, fière de ses valeurs, même dans sa déchéance…… est donc mais tu l’avais compris, le principal protagoniste de ce roman. Et puis y a Mickey Mantle…mais je te laisse découvrir.
L’Amérique perd la boussole dans ce fuck’in book (allez je me lâche), c’est pas un truc de chochotte c’est sûr. Ah au fait, y a pas vraiment d’intrigue mais on s’en fout. Sérieux, on s’en fout.

Fransisco Gonzaléz Ledesma, Mendez

Mendez Bon après l’électrochoc Williamson, 23 petites douceurs, enfin presque, avec « Méndez » de Fransisco Gonzaléz Ledesma, paru en 2003 et disponible chez l’Atalante. J’ai parlé de douceur ? bon j’exagérais car c’est pas le genre du taulier non plus. Une structure narrative plus classique dans ce recueil. Ca repose. Gonzaléz Ledesma, l’auteur donc, n’a pas eu de bol. Ecrire des polars de qualité à Barcelone, ça se présentait bien. Seulement y avait Vasquez Montalban, alors forcément pour tirer son épingle du jeu… Et pourtant, et pourtant, on ne se lasse pas facilement du Barrio chino, des Ramblas, de ce Barcelone d’avant la prospérité désormais fugace, ses petits bistrots qui survivent vaille que vaille, ses prostiputes, ses gitans, ses prolos, ses petits métiers… Un flic fatigué, un peu tristoune en guise de fil rouge. Il porté sur la déambulation mélancolique et nostalgique notre Mendèz. Humaniste et touchant, bien torché le flic, les nouvelles aussi d’ailleurs. Des récits un peu intemporels avec un héros qui s’empêche d’être réac par empathie pour les paumés. Y’a du Maigret chez cet homme, vous voyez ? Cette pesante humanité, dupe de rien et donc revenue de tout. Le style est plus alerte cependant. Forcément vous allez me dire, on est quand même au bord de la Méditerranée. Bien vu, sagace lecteur ! Ledesma, comme Montalban (et merde encore lui) a le chic pour la description enlevée l’ambiance qui scotche. C’est assez subtil, sans sombrer dans le polar psychologisant qui afflige (si, si). C’est pas hilarant…comme Montalban (je vous en ai parlé ou bien ?) mais il y a de la grâce chez Gonzalèz Ledèsma et de l’épaisseur.

LITTÉRATURE ET GUIDONNAGE – RAD#5

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Humberto Costantini, La longue nuit de Fransisco Sanctis

On commence avec Humberto Costantini et sa « longue nuit de Fransisco Sanctis » qui vient de paraître aux éditions L’atinoir (www.latinoir.fr). L’auteur est mort en 1987. Il s’agit ici, d’une toute récente traduction (donc posthume, pour ceux qui suivent) d’un auteur méconnu chez nous. On est assez loin du polar traditionnel si tant est qu’il existe. La thématique pourrait être lapidairement résumée comme suit : Peut-on être un héros et appartenir à la clase moyenne ? A vos stylos, vous avez 4 heures et je ramasse les copies. Le rythme de ce curieux bouquin est à la fois indolent ET trépident, c’est le charme du truc. On convoquerait bien les mânes de Borgès et de Kafka pour expliquer l’impression qu’il nous donne. C’est très écrit, psychologisant, drôle, fantasque et policé. On est dans un registre qui a probablement plus avoir avec la littérature « traditionnelle » que le roman de gare mais rassurez-vous, y a quand même quelque chose. L’intrigue est malmenée au risque de laisser en chemin les moins courageux d’entre vous et elle n’a, après tout que peu d’importance. Alors oui j’entends déjà les commentaires chafouins ! Un polar où il ne se passe (quasiment) rien est-il encore un polar ? C’est pas vraiment un polar nom de d’ là, soyez à ce que je dis ! C’est autre chose en fait. Une mise en abyme mais c’est pas Thomas Mann non plus, reposez votre tube de doliprane.
Alors c’est quoi ? Et bien nous démarrons avec l’immixtion fortuite et burlesque de l’Histoire, avec un grand H dans la vie d’un comptable (mais mélomane, nuance). Nous sommes au bon vieux temps de la dictature argentine (je ne déconne, que pour 67% du lectorat seulement, si j’en crois les sondages) Les choses ne sont pas simples sauf si vous êtes capitaine à l’école de mécanique de la Marine et que bien-sûr vous ne répugnez pas à torturer, de temps en temps, ce qui n’est pas le cas de notre bon Fransisco.
C’est l’occasion d’un débat intérieur assez chahuté, car il y a urgence, pour un Monsieur tout le monde, comme vous et… merde, comme moi aussi, dans un Buenos-Aires très européen, urbain et blafard. On est toujours en mouvement, mais dans la nasse, on avance pas. Les choix à faire s’imposent puis vous échappent, le temps file et il est pourtant immobile.
Le choix narratif de l’auteur n’est pas sans conséquence pour le lecteur que tu es à tes moments perdus. On peut (n’est-ce pas Caro ?) être dérouté, voire lassé et se perdre un peu dans les méandres et les tourments de notre bon Humberto. Un conseil ? Le lire d’une traite, un soir de fatigue et s’accrocher. Là çà le fait vraiment, j’vous jure.

Dennis Lehane, Moonlight mile

Moonlight-mile Avec Dennis Lehane on va à la ville, la vraie, Boston. « Moonlight mile » est le plus récent opus de ce Grand Ecrivain, paru chez Rivages en 2012. On y retrouve Kenzie (Patrick) et Gennaro (Angela) pour de nouveaux travaux. La Nouvelle Angleterre en écurie d’Augias en somme. Rien de forcément original pour le néophyte dans le choix des protagonistes principaux, avec deux détectives couturés, habités par leurs doutes. Mais ça fonctionne et bien même. Personnages fouillés, situations hautes en couleur et plausibles, intrigue sophistiquée, rebondissements, humour, bons sentiments…. Dennis est en forme. Pas le meilleur de notre bonhomme peut-être, mais il devrait vous donner envie de vous plonger dans les précédents bouquins, tous de bonne facture et de haute tenue, Boston oblige !

Joe.R.Lansdale, Tape-cul

Tape-cul On change de style, de latitude et d’époque avec Joe.R.Lansdale et son roman « Tape-cul » paru chez Folio policier en 2009. Ce monsieur bénéficie d’une vraie réputation dans le mundillo du « Noir » américain. Son roman est assez picaresque, rigolo et gothique ! Y a du sang (normal) des excréments (juste un doigt) des rebondissements à donf, des bons mots (beaucoup) des motards (sans moto). Il y a un petit côté « western novel red neck » dont les américains sont friands, nous moins mais on s’en est déjà causé. Bref, c’est bien, sans prétention mais pas sans ambition, habile, rythmé (faudra que j’arrête avec le rythme moi). A déguster avec une Téquila frappée mais çà doit marcher aussi avec un Pouilly fumé, j’imagine.

Elmore Léonard, La guerre du Whisky

LaguerreWhisky A force de vous parler de Western novel, en voici un presque pur jus (y a des gangsters quand-même) avec « La guerre du Whisky ». Son auteur est l’un des maîtres du genre, que vous connaissez déjà, Elmore Léonard (pas le chanteur, l’autre). Ce bouquin est paru chez Rivages en 2011 et en 1969 aux Etats-Unis. Ca se passe pendant la prohibition, dans l’Amérique rurale sudiste des bootleggers des Appalaches, dans le Nord Tennessee. On a le droit pour un tarif assez modique, à des descriptions soignées, des personnages attachants, un peu stéréotypés peut-être et c’est de mon point de vue la limite du genre. L’intrigue est assez enlevée (vous avez remarquer que je n’ai pas parlé de rythme ?). C’est très visuel et ce n’est pas pour rien que ce roman a été adapté au cinoche dès 1970. Bref, ca détend et ça donne soif. Après une bonne scène de ménage ou la lecture du bulletin de notes de votre aîné, ce peut être une forme de consolation. Sinon y a bien la messe de Noël….

LITTÉRATURE ET GUIDONNAGE – RAD#4

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Jerry Stahl, A poil en civil

Une ligne éditoriale c’est important et ce n’est pas parce que l’on se contente de tenir une rubrique confidentielle, dans un magazine de niche, qu’il faut la bafouer allègrement en proposant autre chose que du vintage, de l’incunable.
Je vous proposerai donc des ouvrages relativement récents, toujours disponibles (un peu de souplesse, même dans une une ligne éditoriale exigeante, ne nuit pas). Un bouquin jubilatoire tout d’abord, même si ce n’est pas un chef d’oeuvre. « A poil en civil » de Jerry Stahl est publié chez Rivage/NOIR en 2007. Passons outre la traduction du titre, malheureusement fidèle à l’originel :  » Plainclothes naked ». On ne pourra pas pour une fois, accuser la maison d’édition ou le traducteur, d’avoir cédé à la facilité d’un titre inutilement aguicheur… Mais bon. Voyons voir par exemple, page 12. Un auteur qui ose « dans une pose resplendissante d’agressivité passive » mérite qu’on s’intéresse à son cas, surtout si, un peu plus avant, son héros confesse se masser le réceptacle de l’âme. C’est bien d’un roman baltringue, pamphlétaire avec tact, jubilatoire à donf’, qu’il s’agit, on l’aura compris. C’est juste comme on aime, Moi, Nick Tosches, Télérama et Ellroy. Du Céline survolté, des fulgurances, comme on ne dit plus depuis l’exil de Paul Loup en Belgique. Notre homme est de la veine d’un Elmore Léonard ou d’un Tom Sharpe, quand il avait encore du talent. Il y a de la modestie aussi. La preuve par l’exemple. Stahl, interrogé à propos de son dernier bouquin, « In mémoria » répondait à la question suivante: « ça pourrait être le miroir des États-Unis, aujourd’hui ? » par « De mes États-Unis à moi, oui, certainement. Mais je ne suis pas représentatif. C’est juste ma vie merdique, point. Dire le contraire serait prétentieux ».Le bon gars, je vous dis et se marrer par les temps qui courent, n’est pas simple. Précipitez-vous donc, m’étonnerait que vous soyez déçu….En même temps, c’est vous qui voyez.Le grand reportage a de l’intérêt, c’est sûr. cynisme mercantile à peine atténué par un zeste de sensibilité bien pensante, à moins que… Et c’est là que tout auteur bien né pointe sous le journaliste, comme Napoléon chez l’autre.

Peter Temple, Un monde sous surveillance

Mondesurveillance

Avec Peter Temple dans « Un monde sous surveillance » paru en avril 2012, toujours chez RIVAGES/NOIR, on y est. Nous abordons pourtant un genre dont je ne suis pas toujours friand, le thriller. Ce roman est au carrefour du polar de bonne facture et du roman d’espionnage (non, je ne dirai pas haletant par peur des conventions, mais je le pense) et c’est peut-être ça un thriller, finalement. Nous avons donc affaire ici, à un tout autre genre d’ouvrage qu’avec « le » Stahl. Plus fouillé, plus documenté, pas dénué d’humour, mais un style plus sobre. C’est d’un roman choral qu’il s’agit, avec une construction qui, si elle n’est pas forcément ébouriffante d’originalité est bien menée. l’intrigue est un poil trop alambiquée pour être plausible mais l’on s’en rend compte trop tard et on est déjà piégé. C’est très européen en somme, même si je sais l’auteur australien. Bel exercice de style avec du souffle et un sens narratif affûté. Descriptions et portraits sont bien tournés. Il y a, maintenant que j’y pense, un côté Maigret (psychologie des personnages, description de paysages et d’ambiances urbaines gris, humides, flippants, en tout cas pour un méditerranéen bien né. Un poil déçu par la fin peut-être? Mais globalement intéressant et prenant. Ça incite à se pencher sur les autres ouvrages existants ou à venir. Bel hiver en perspective. M’a donné l’envie de visiter Hambourg et le Pays de Galles, c’est dire.Avec Peter Temple dans « Un monde sous surveillance » paru en avril 2012, toujours chez RIVAGES/NOIR, on y est. Nous abordons pourtant un genre dont je ne suis pas toujours friand, le thriller. Ce roman est au carrefour du polar de bonne facture et du roman d’espionnage (non, je ne dirai pas haletant par peur des conventions, mais je le pense) et c’est peut-être ça un thriller, finalement. Nous avons donc affaire ici, à un tout autre genre d’ouvrage qu’avec « le » Stahl. Plus fouillé, plus documenté, pas dénué d’humour, mais un style plus sobre. C’est d’un roman choral qu’il s’agit, avec une construction qui, si elle n’est pas forcément ébouriffante d’originalité est bien menée. l’intrigue est un poil trop alambiquée pour être plausible mais l’on s’en rend compte trop tard et on est déjà piégé. C’est très européen en somme, même si je sais l’auteur australien. Bel exercice de style avec du souffle et un sens narratif affûté. Descriptions et portraits sont bien tournés. Il y a, maintenant que j’y pense, un côté Maigret (psychologie des personnages, description de paysages et d’ambiances urbaines gris, humides, flippants, en tout cas pour un méditerranéen bien né. Un poil déçu par la fin peut-être? Mais globalement intéressant et prenant. Ça incite à se pencher sur les autres ouvrages existants ou à venir. Bel hiver en perspective. M’a donné l’envie de visiter Hambourg et le Pays de Galles, c’est dire.

Balade à Piegros Racer 2017

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Un dimanche entre Crest et Die

P1010833 A l’initiative de Fred, le sympathique taulier du troquet local, la bourgade de Piegros la Clastre s’était mise en quatre pour organiser une belle journée dédiée au motos. A la sortie de Crest, sur la route de Die, Piegros Racer avait envahi la place du village, entre le traditionnel manège carré qui proposait une excellent bière locale ET bio et le stand de Stickersdeluxe, une estrade était dressée et un excellent groupe de blues y a animé l’après-midi.
Cette deuxième édition a bénéficié d’une météo parfaite et après cette période pas terrible ce fut un vrai bonheur d’enfin pouvoir faire un bout de route sans se faire rincer. D’ailleurs plusieurs balades étaient organisées ce jour là, notamment par le concessionnaire BMW de Valence (Etoile26) qui exposait également une belle brochette de NineT sur place. Il faut souligner l’effort de ces gens qui n’hésitent pas à sacrifier leur jour de congés pour participer à un événement local. P1010836
P1010844 Les motos de toutes sortes se succèderont sur la rue principale de Piegros, ralentissant devant la terrasse et les quelques unes ayant trouvé une place à proximité, puis elles filaient un peu plus haut où un grand parking leur était réservé. On pourra espérer que pour les éditions futures un lieu unique sera trouvé dans le village car cette manifestation est vouée au succès et une rue, fût elle principale n’est pas extensible à l’infini.
P1010838 P1010840
L’an prochain, avec un peu plus de pub et le bouche à oreille que cette seconde édition va provoquer, nous serons au rendez-vous pour Piegros Racer 2018, notez-le déjà dans vos agendas, ça sera fait. P1010839
P1010835 Piegros Racer 2017 Affiche

Deep Creek dévoile la Distinto

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Cette Ducati 900SS sort de l’atelier belge Deep Creek Cycleworks

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Basé à Diepenbeek  en Belgique, l’atelier Deep Creek Cycleworks a proposé ces derniers temps quelques très belles motos, très harmonieuses et inspirantes. Leur dernière création est leur ticket pour le Bike Shed, en tout cas on leur souhaite, c’est la moto qu’ils proposent pour les représenter lors de cet événement désormais incontournable.
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Cette Ducati 900SS baptisée Distinto est magnifique, à la fois dans ses proportions et dans le choix des couleurs de sa livrée, le clin d’œil à l’endurance vintage est là, il est dans l’air du temps mais ils sont peu à savoir manier les références de la bonne manière, ici c’est le cas.
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Vous pouvez aller découvrir leurs autres réalisations
sur leur site en cliquant ICI, ou les rencontrer
sur leur page facebook en cliquant ICILogo

Pictures par Raf Leuris !

la Green Hell arrive

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Lolo Moto frappe fort avec une nouvelle GoldWing

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Tranquillement installé dans l’Ain, à un jet de pierre de Lyon, Lolo exerce ses talents sur des bécanes depuis une trentaine d’années à l’écart des modes et des poseurs. Sous la dénomination FULLMETALCOATING il s’est fait connaître dès que les forums moto ont pris de l’ampleur au tout début des années 2000. Ses réalisations sont à 200% le fruit de son travail, personne d’autre que lui n’intervient, il construit ce qui lui passe par la tête, ensuite c’est disponible à la vente, c’est comme ça et pas autrement.
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 Imagination et inventivité sont les mots d’ordre chez Lolo, il a mis au point un traitement de surface spécifique pour pièces métal, d’aspect sablé mat , très résistant à la chaleur et à l’essence,
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 Cette Green Hell est la dernière des Gold Wing sortie de son atelier, depuis quelques temps il s’est pris de passion pour ce flat 4 Honda et plusieurs étonnantes bécanes ont vu le jour, allez vite voir sa page ça vaut le coup d’œil, il y a une page FullMetalCoating à découvrir ICI
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Marko propose son Boreal

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Un nouveau venu sur le marché de jets sympas

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Il y a du monde sur le marché des casques et la niche des jets est particulièrement prisée, elle va avec l’utilisation urbaine ou celle limitée aux beaux jours et aux courts trajets, bref celle qui correspond plus au paraître qu’aux rouleurs de fond. Mârkö débarque donc sur ce segment avec son modèle nommé Boreal et pour une fois il ne s’agit pas juste d’un jet et d’une jugulaire, on a un écran pare-soleil amovible intégré ce qui est déjà un plus, mais également un écran transparent intégral qui protègera de ces saletés de bestioles qui viennent se suicider sur votre tronche. Cet écran peut se retirer très facilement, sans outils et être remplacé par exemple par un masque avec un élastique… et là Mârkö  n’a pas oublié le passant à l’arrière du casque muni de sa pression pour y coincer le bandeau !!
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Pour le moment le Boreal est dispo en version noire façon carbone ou en blanc avec des bandes de couleur et en beige ou en rouge, en gris… bref allez voir sur le site de la marque en cliquant ICI
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