Rendez-vous avait été pris de longue pour une visite chez Matthieu Volpi, comme toujours, repérage sur les réseaux sociaux qui pour le coup prouvent une certaine utilité, prise de contact et discussion par claviers interposés et puis on décide de se voir. Reste à trouver quand, après plusieurs occasions manquées, cette fin du mois de septembre sera le bon moment. GPS calé sur l’adresse du bouclard niché à la périphérie d’Avignon je le trouve et pousse la porte. |
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C’est Matthieu, le maître des lieux qui m’accueille, l’Atelier s’appelle Volpi et lui aussi, ça tombe bien, impossible de louper ce détail, c’est gravé sur la peau du biceps du taulier. Après avoir poursuivi des études en mécanique avec passion, ce qui est assez rare pour être signalé, il a suivi le cursus habituel de l’apprentissage avant de se lancer dans la grand bain et de se mettre à son compte. Deux choses importantes à certaines personnes ont guidé ses pas ; être son propre patron et être chez soi. La seconde partie de l’équation lui a demandé beaucoup de détermination et d’énergie puisqu’il a reconstruit lui-même la maison qui abrite son logement et son lieu de travail. Voilà donc quelqu’un qui sait utiliser ses mains, qui est opiniâtre et méticuleux. |
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Si chaque chose est à sa place, la surface de l’atelier ne permet pas de faire n’importe quoi, un bon paquet de motos attendent leur tour dehors, quelques unes sont serrées les unes contre les autres à coté de la porte. Matthieu est quelqu’un d’organisé, tout est nickel et on sent bien que contrairement à moi, il ne passe pas autant de temps à chercher ses outils qu’à les utiliser. D’ailleurs ce coté très ordonné, il le met aussi au service de la remise en état des carburateurs, il s’en est fait une spécialité, en plaisantant je lui fait remarquer qu’à l’époque où les motos avaient toutes des carbus, on trouvait le métier de carburologue, comme des cardiologues, mais pour ta moto… Je ne suis pas le seul à lui avoir fait la remarque puisque sur sa porte on peut voir un sticker d’époque qui porte cette mention !! Carburologue, voilà une spécialisation qui pourrait bien lui assurer un maximum de boulot, ils sont de plus en plus rares ceux qui veulent bien se coltiner nos vieilles rampes de mikuni incontinents. |
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Une très jolie petite Guzzi |
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C’est une bien belle petite Moto Guzzi V65 quasiment terminée qui trône sur un des deux bancs de l’atelier, elle appartient à son propriétaire depuis de longues années et il l’a confié à Matthieu pour lui redonner une belle jeunesse. Lorsque je passe, c’est encore une affaire discrète puisque le but est de la dévoiler au Dandy Riders Festival qui eut lieu quelques temps plus tard. Beaucoup de soin a été apporté à la remise en état de cette jolie petite moto pour un résultat classe et sobre, loin des fanfreluches clinquantes qu’on voit trop actuellement. Travaillant seul Matthieu prend soin de ne pas se laisser submerger par les commandes et avance projet après projet sans se prendre la tête. |
N’hésitez-pas à aller voir ce qu’il fait sur la page Facebook de l’atelier en cliquant ICI |
Visite à l’atelier Volpi
La Kawa Z650 de Blackbird Motorcycles
L’atelier de l’oiseau noir est basé dans le Tarn, à Gaillac exactement, une belle région, de belles routes et la passion de la mécanique forgée via une longue expérience d’ingénieur en méca ayant exercé dans le sport auto. Il n’en fallu pas plus à Fred pour passer à la moto et démarrer quelques belles préparations. Cette Kawasaki Z650 qui croupissait depuis longtemps dans un container a été sauvée et au prix d’un gros travail est devenu la belle moto que vous pouvez voir ici. |
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Un gros boulot donc et beaucoup de modifications pour redonner vie à cette 4 pattes mythique des années 70 (elle est de 77 celle-ci) dont la côte n’atteint pas encore les sommes débiles demandées pour la grande sœur Z900. |
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Au niveau du moteur, on a eu droit d’abord, après démontage complet à un sablage et peinture époxy de tous les carters, au rayon des pièces neuves on a les pistons, segments, avec un réalésage des cylindres sans oublier les coussinets de vilebrequin, de bielle tous les joints moteur, tous les roulements, puis bien sur le rodage des soupapes, le jeux aux soupapes, un bon réglage de l’allumage et pour finir une ligne échappement Marving 4 en 1 neuve |
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La partie cycle ne sera pas oubliée puisque les freins seront remis à neuf (joints, durites, plaquettes, peinture époxy) le fourche révisée (joints spis, vidange, peinture epoxy), à l’arrière n trouve des amortisseurs AR YSS neufs, bien sur des pneus AV & AR neufs, également une selle sur mesure réalisée par son sellier, un bon kit restom pour la restauration du réservoir + peinture. Sans oublier le faisceau refait et simplifié et un compteur Koso complet avec témoins. |
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Pour en savoir plus sur Blackbird Motorcycles, suivez la plume noire, leur facebook est visible en cliquant ICI, et leur site internet ICI![]() |
Nous avons roulé à Rijeka
En 2012, alors que démarraient les parutions du magazine RAD, les activités sur piste en motos anciennes de mes amis prenaient également de l’ampleur. J’avais décidé de les suivre et de relater régulièrement leurs péripéties, l’idée étant de montrer que la moto ancienne au sens large peut se pratiquer sur circuit, dans le cadre d’un championnat sous l’égide de la FFM sans pour autant bénéficier du budget de Tech3. Et puis rester sur le bord de la piste, regarder depuis le bord du paddock, ce n’est pas ce que je voulais au fond, l’essentiel étant de participer comme disait Pierre de Beaufixe, je décidai de me lancer aussi. Trouver une monture à ma portée serait le premier pas, l’ami Hugues me proposa sa Suzuki T350 à coque Roca, rapidement préparée en vue d’un bol d’argent qui n’eut jamais lieu, elle était restée à la poussière, en mars 2012 il me confie donc cette moto, très vite, en avril suivant elle serre violemment sur le circuit du Luc, lors de ma prise de contact à son guidon. Première d’une longue série de péripéties. Le moteur sera tout juste réparé par Fabrice Lab dans le courant du mois de septembre, juste à temps pour embarquer avec toute la fraîche troupe de RAD Racing en direction de la Croatie pour participer à Grab the Flag, un championnat organisé par Irma, une citoyenne allemande qui tient un atelier moto non loin de Munich. 20 septembre 2012 donc, ma première vraie prise de contact avec un circuit, sur cette moto mal fagotée, réparée à la hâte avec encore beaucoup de zones critiques (qui ne pardonneront pas à moyen terme d’ailleurs), engoncé comme un gigot dans une combarde trop petite pour moi (il fallait choisir entre le tshirt ou la dorsale pour pouvoir fermer le zip). Pourtant ce fut une très belle expérience, d’un point de vue « racing » cela n’apporta rien de bien probant (c’est toujours le cas aujourd’hui) mais d’un strict point de vue de ma satisfaction personnelle, ce fut parfait. Ajoutons à cela que Grab the Flag réunissait un plateau magnifique de motos plus étonnantes et superbes les unes que les autres, dans une ambiance ultra conviviale. |
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La Suzuki Roca ne cassera pas cette fois-ci, mais le 350 dont la pompe à huile avait été virée pour cause de « préparation » s’avèrera très fragile et l’embiellage cassera à trois reprises, de nombreux moteurs plus tard et après beaucoup d’enseignements acquis sur ces twins Suzuki, nous arrivons en 2017, année de mes 50 balais à l’occasion desquels mes potes me feront la surprise de m’inviter à revenir à Rijeka, là où tout avait pour ainsi-dire commencé. J’ai depuis opté pour le moteur 250, avec 54 d’alésage et 54 de course, il me semble bien plus stable que le 350 qui est en réalité, avec 61 d’alésage un 315cc. La moto a bien évolué depuis 2012, plus que moi en tout cas, j’avais tout de même réussi à serrer ce moteur 250 lors de la Classic Race à la Genetouze, mais cette fois ci, plus classiquement, en haut comme un vrai deux temps, et non plus au niveau de la tête de bielle sur le vilo comme les trois fois précédentes, mais toujours est il que c’est quasiment quatre jours avant de partir que je récupère mes cylindres réalésés à la dernière côte chez Euroculasse à St Etienne. Le vendredi matin je pars pour Lambesc rejoindre Yvan chez lui à l’atelier Flatmaxx, nous avons prévu de terminer le remontage du moteur et de vérifier les derniers points avant de partir. Cela nous prendra la journée et à un moment, je passe devant sa combarde de piste accrochée à un mur, d’un coup j’ai un flash ; « je ne me souviens pas avoir chargé la mienne dans le fourgon… » Je file vérifier, hélas mes doutes se confirment, j’ai oublié tout le matos ; combarde, bottes, dorsale, gants et casque ! Quel con, après avoir fait le tour des possibilités je me résigne à me taper un aller-retour chez moi, 400 bornes aller-retour de nuit, quand on a pas de tête, on bouffe un plein. |
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Le samedi sera occupé à finaliser les préparatifs, faire les courses pour 4 jours et 4 personnes, charger quatre motos sur une remorque en faisant en sorte de n’en perdre aucune lors des 1000km qui nous attendent et à remplir le coffre du fourgon avec nos affaires. A l’aube le dimanche nous partons pour une journée de route à travers l’Italie, de Vintimille à Venise, ligne droite Ouest-Est puis passage en Slovénie pour quelques kilomètres et enfin la Croatie en fin de journée sous un ciel bien menaçant. Grab the Flag c’est trois jours de piste, du lundi matin une fois les vérifications techniques passées au mercredi soir au terme de la course d’endurance. Nous partageons le box avec des Suisses de la région de Zurich, la conversation se fait en anglais, mais le courant passe bien, ils ont amené de très belles et très rapides machines dont une Triumph à cadre Seeley et à moteur Weslake twin 500, une tuerie dont la mission sera de ne pas laisser les deux Paton remporter la course. Ils nous inviteront même à leur soirée raclette pour fêter leur victoire, mission accomplie, la Triumph n’a rien laissé aux Paton, il faut dire que c’est Ives Glauzer qui la pilotait et c’est un tueur. (Photo ci-dessus Ives Glauzer juste après sa victoire avec la Triumph Seeley à moteur Weslake 500) |
NOUS SOMMES À RIJEKA |
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Est ce que la Suzuki va fonctionner ? Personne ne le sait, si ça se trouve on a fait tout ça pour rester sur le bord de la piste. On finalise encore des réglages alors que chacun de mes trois autres compères a sa part de soucis à gérer ; Yvan a pris la BMW 500 à cadre spécial dont le moteur a été totalement refait. Christophe aligne une Ducati Pantah 350cc qui se révèle une excellente surprise au fil des épreuves sur lesquelles elle est engagée, fiable, relativement rapide, elle n’a pas couté très cher et elle rempli parfaitement sa mission. Patrick a pris la BSA à cadre Seeley et moteur Goldstar/Absaf qui a super bien tourné à Ledenon lors de l’avant-dernière épreuve du VMA. Tout le monde est aux petits soins pour les autres, c’est sur un événement comme ça, à quatre que l’on se rend compte qu’il est totalement fou de vouloir tenter l’aventure seul, le soutien des potes sera primordial et plusieurs fois je me ferai la réflexion ; « je n’aurais pas pu vivre ça sans leur aide » et pas seulement financière. |
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GRAB THE FLAG, C’EST QUOI ? |
Il faut quand même que je vous parle de Grab the Flag, l’organisatrice, Irma est basée à Munich où elle gère un atelier consacré aux motos anciennes, chaque année elle organise plusieurs courses sur des circuits à l’Est, par le passé il y eu des épreuves à Pannonia en Hongrie ou Schleiz vers Weimar dans l’ex-Allemagne de l’Est, Rijeka en Croatie, il y eu même une date à Dijon et aussi au Slovakiaring, en Slovaquie, pays de l’ex-Yougoslavie, coincé comme vous le savez, entre Tchéquie et Hongrie. Avec un site internet très basique (www.grabtheflag.de) et très peu voire pas de communication elle parvient à réunir lors de ces rendez-vous sur piste plus de 150 pilotes venus principalement d’Allemagne mais également d’Autriche, de Suisse, de Hongrie parfois même de Grèce et quelques français. Sur les grilles de départ des différentes catégories ce sera l’occasion de voir autant en vintage des avant-guerre comme les BMW R57 de 1928 ou Norton Inter de 1932 que des flopées de SR500 parfois très tapées en Classic500, catégorie dans laquelle subsistent courageusement encore quelques Ducati et une Moto-Guzzi. Parmi les autres classes citons de très belles Manx, des Seeley G50, pas mal de Morini 350, quelques Motobi, des Aermacchi, beaucoup de Triumph et de Norton, quelques Yamaha TR1 bien sauvages etc etc… les 167 engagés lors de l’épreuve à laquelle nous avons participé ne peuvent pas être tous listés ici. |
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QUEL BILAN ALORS ? |
Si la Suzuki n’a été vraiment opérationnelle à 80% (ce qui était déjà pas mal vu d’où l’on partait) que le dernier jour pour la dernière course, je suis resté sur ma faim puisqu’au bout de 3 tours, un accident a fait sortir les drapeaux rouges, tout le monde sort et puisque l’endurance arrive peu après, ce sera terminé pour de bon. Reste à peaufiner certains trucs, changer les carbus pour des plus petits qui iront mieux à ce moteur là et surtout à essayer de rouler un peu plus vite et à freiner nettement plus tard… pas gagné quand on roule une fois ou deux par an. La BMW 500 d’Yvan s’est très bien comportée, le nouveau moteur donne satisfaction et a permis de belles passes d’arme avec la Drixton Honda 500 de notre voisin de stand Werner Joos, quasiment au coude à coude durant toute la première course, il partira loin devant dans la seconde manche et seul le décès de son moteur lui fera passer la main. Pour Christophe sur la Ducati, engagé dans la même catégorie Classic 350 que moi, il terminera la première course à la 5e place et sera 4e lorsque la deuxième sera stoppée. Ajoutons à cela qu’il remportera sa catégorie lors de l’endurance, associé à Patrick que cette victoire de classe consolera de la rupture du vilebrequin de sa BSA Seeley-Goldstar avant même de pouvoir l’aligner pour une des courses. Ajoutez à toutes ces émotions une ambiance unique un esprit d’entraide et de sympathie qu’on rencontre assez rarement ailleurs, un superbe pays avec des tarifs encore très tenus (on y mange très bien en plus) vous comprendrez donc que ce voyage à Rijeka reste un magnifique souvenir que je dois à mes amis qui m’ont supporté à tous les sens du terme pendant la petite semaine que tout cela a duré, je ne pourrai jamais assez les remercier. |
Vous pouvez aller jeter un coup d’œil sur le site de Grab the Flag en cliquant ICI |
Xtreme, le nouveau mag moto chic et percutant
Donc Moto Journal décide en cette année 2017 de lancer un nouveau hors série dont le titre est Xtreme et dont la profession de foi est d’être bi-media. Non ce n’est pas une orientation sexuelle à priori mais un concept qui veut que chaque papier soit bordé en ligne par un contenu vidéo le complétant. Pour ce qui est du contenu, Xtreme se penche à chaque parution sur le berceau de ceux qui poussent le bouchon toujours un peu plus loin dans le domaine de la moto. Ceux qui sautent, backflippent, driftent, sprintent, montent, glissent ou même fabriquent des trucs qu’on leur avait dit impossible à fabriquer. Bref du pas commun. |
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Voilà pour la forme, pour le contenu, c’est chic et classe, c’est Yann « Bako » Bakonyi qui est aux manettes, l’homme que l’on connait aussi pour son activité dans Viba et ses motos ultra soignées. Vous trouverez donc cette exigence esthétique sur les 140 pages en dos carré collé que compte ce nouveau mag que je ne peux que vous recommander puisque les plus attentifs d’entre-vous y trouveront même la signature RAD quelque part. |
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Peu de communication autour de ce titre cependant, pas de site internet dédié, pas de page facebook, pas de trucker cap avec le logo mal imprimé dessus (ouf)… étrange stratégie que celle là, mais bon, elle doit répondre à des plans media dont j’ignore les tenants et les aboutissants, le monde étrange de la presse ne cesse de m’étonner. Vous pouvez toutefois trouver 3 brèves sur le blog de Moto Journal à ce sujet, et comme indiqué avec les articles, en tapant l’adresse mjxtre.me plus le mot clé se rapportant à l’article vous aurez accès au contenu vidéo s’y référant sur le site idoine ; COMME ICI |
Be my woman, les filles prennent le guidon
Ce n’est pas d’aujourd’hui que les filles ont pris le guidon, c’est même aussi ancien que l’est la moto elle même, on ne va pas faire ici la liste des aventurières qui ont taillé la route à moto. La mode actuelle néo-hipster a eu au moins cela de positif qu’amenant avec elle tout un folklore de mode et de fringues elle a pris un aspect un peu moins brut de décoffrage que ce à quoi on a avait eu droit jusqu’ici. Du coup des magazines motos sont devenus des copies conformes de magazines de mode, voir motozozoes ou autres dans lesquels une page de pub fashion suit une page shopping. Jusque là on n’était que dans l’exploitation par des mecs d’un épiphénomène, il ne restait à nos amazones qu’à prendre aussi le contrôle d’entreprises et d’événements, ce Be My Woman prouve que c’est désormais chose faite. | ||
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Deux des initiatrices de ce rassemblement sont en effet des entrepreneuses de choc, Myriam Amrouni et Cécile Mayet sont respectivement aux commandes de la boutique atelier Mymy Rider dans les 20e arrondissement de Paris et de la concession BMW Moto Loft à Gennevilliers, c’est là que c’étaient données rendez-vous plus d’une soixantaine de motos en un beau samedi. Sur place tout le monde était bienvenu pour les animations proposées, défilé de mode, concerts, essais de la gamme BMW, food truck, restauration, traiteur, défilé, présentations de bijoux Obso, des sacs Dal Zotto, de la boutique Mymy Rider, tout ce qui touchait à cette journée était exclusivement féminin. | ||
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Devant le succès de cette première édition de Be My Woman il est clair que nos rideuses sont déjà en train de penser à la deuxième édition. | ||
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Qora le bobber de Viba
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Le milieu de la moto voit cohabiter le pire et le meilleur, du pire nous sommes abreuvés matin et soir par le flux habituel des blogs-fleuves comme B-exif, victimes de leur besoin de contenu. Au meilleur nous sommes nettement moins habitué, c’est pourtant bien sur ce registre que s’impose cette création à deux roues et le monde compte peu de prétendants à ce niveau d’excellence. |
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Ce n’est pas un hasard si c’est un événement de retentissement mondial qui a servi d’écrin à la présentation de cette Qora, en effet, en ce weekend de septembre avait lieu à Chantilly l’édition 2017 d’Arts&Elegance, organisé depuis quatre ans par Richard Mille, ce qui se veut probablement un petit Pebble Beach français réunissait ce qui se fait de mieux dans le domaine de l’automobile d’exception, et la moto y avait une petite place. |
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L’occasion pour une moto d’exception de poser à coté d’une auto exceptionnelle, cette Bugatti 57 SC de 1938, le coupé Atalante, imaginé par Jean, le fils d’Ettore et carrossé par Gangloff atelier alsacien au service du génie de Molsheim. Deux visions de l’art mécanique donc les robes de Steinway ont lancé des éclairs noirs ce jour là. |
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La Qora est donc issue de l’imagination de Yann Bakonyi, personnage protéiforme aux multiples projets donc le studio/atelier Viba fait partie. Après avoir fait parler de lui lors de la sortie de sa Lara sur base MV Agusta trois cylindres, il a jeté son dévolu sur ce tout nouveau Bobber Triumph pour appliquer quelques unes de ses idées graphiques et visuelles et les décliner via des choix techniques intéressants. |
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La ligne volontairement datée de ce faux rigide à moteur bi-cylindre neo-classique sert ici d’argument à une interprétation rétro-futuriste à travers laquelle la sobriété s’est imposée pour que l’on puisse s’attarder sur les effets de matière et le jeu de contraste lisse/facette obtenu grâce à l’utilisation de l’impression 3D et de l’aluminium. |
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Le noir profond de la carrosserie ne laisse rien au superflu et posée sur ses roues flasquées d’aluminium la Qora donne à voir les éléments qui la constituent, du très graphique garde-boue arrière en forme de quart de tour marquant un arrêt aussi brutal que vertical, à celui qui protège l’avant, si minimaliste et caché derrière ces deux fourreaux géométriques qui évoquent quelque part les fourches de Confederate. Le réservoir aux flancs creusés rejoint la selle spécifique, tout est une alliance de mat et de brillant, peut-on dire un camaïeu de noir ? |
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Des moyeux de roues sur mesure ont été réalisé pour porter cet ensemble freinant de chez Beringer sous la forme de doubles disques avant que les fourreaux noir mat mettent en évidence. |
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Pre-commande en exclusivité sur TheArsenale : |
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Contact : |
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‘Eroïk War’ la Yamaha XTZ660 de Kekedesign
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Ce qu’a bien compris Kevin c’est que l’important c’est qu’on parle de lui, en bien ou en mal, peu importe pourvu qu’on en parle. Avec le dynamisme qui est le sien et son enthousiasme communicatif, il saura réunir autour de lui ceux qui auront l’envie de s’engager dans son sillon, les autres bougonneront que ceci ou cela ne va pas, mais cela n’a aucune importance, ce qui importe c’est de remuer ce milieu si con-servateur et d’y apporter un souffle nouveau. Pour cela le travail de Kekedesign est important et je le respecte. |
Allez découvrir son univers barré en cliquant sur ce lien ICI |
Le Tracker Robecraft de Britalmoto est à vendre
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Nous avons connu Ivo Tschumi lorsqu’il faisait ses armes au sein de l’atelier Britalmoto avec son paternel Fritz, puis nous avions pu shooter leur superbe Triton moderne à Glemseck (RAD#10). Cette version très personnelle d’un Thruxton revu et corrigé en tracker par Ivo est une de leurs réalisations marquantes, elle est désormais à vendre. |
Si vous êtes prêt à casser sérieusement votre tirelire, contactez-les par email : [email protected] |
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All Saints le rasso mensuel d’Ouest Moto
Ouest Moto vous connaissez ? Non ? Alors vous roulez pas à moto dans la région de Fécamp… Là haut en Normandie, au dessus du Havre, il y a ce bouclard, Ouest Moto tenu par un passionné de tout ce qui roule à deux roues avec un moteur au milieu. Pour dynamiser son aventure, pour faire connaître son boulot de consciencieux au milieu des grosses enseignes, il organise chaque premier dimanche du mois un rassemblement convivial ouvert à tous. Parfois, entre deux averses (c’est la Normandie gros…) une balade se met en place. Mais sinon il y a toujours un truc à y faire ; un barbier vient s’occuper de ceux et celles (??) qui sont le plus à la pointe de la mode, occasionnellement un petit concert peut avoir lieu. Une fois un sellier, « harley grove » sellerie&tapisserie y est venu faire démonstration de son talent. |
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Une vidéo pour en savoir plus : |
En espérant que ces quelques images qui illustrent des rassemblements ayant déjà eu lieu (celles de ceux qui n’ont pas encore eu lieu sont au développement) vous on donné envie d’aller y jeter une roue, ou un œil le premier dimanche du mois prochain, et d’aller voir Ouest Moto si vous avez besoin d’un boulot sérieux sur une de vos meules. Voici les coordonnées du bouclard ; |
La page FB du rasso : ICI Les coordonnées de Ouest Moto : Z.A – Toussaint (Seine-Maritime)
![]() ![]() Et la page FB du bouclard ; ICI
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Rockin’Rumble 2 à la Salle des Fête d’Illkirch (67)
La Turbo K de JV Performance à Glemseck101 2017
Jorge et son fils Giorgio étaient engagés dans la catégorie « Sprint International » dont le niveau avait cette année grimpé en flèche avec à sa pointe pas moins qu’une Kawasaki H2 2015 Ninja revue et pilotée par Per Nielsen des Wrenchmonkees. Je vous épargne la liste complète des participants, vous pouvez la consulter avec les images en cliquant ICI. |
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Plus de vieux BM boxer ou de Kawa des années 80 cette année dans cette catégorie d’élite et nos amis ont eu un tirage au sort pour le moins défavorable puisqu’au premier tour ils sont tombés contre la moto qui allait battre tous ses opposants pour finalement remporter sa catégorie : Per Nielsen – « RevMonkee » H2 par Wrenchmonkees. Elimination directe donc. Dommage car la Turbo-K fonctionnait à merveille |
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Jorge et Giorgio auraient bien voulu également amener sur place un de leur projets vitaminés, un bobber BMW R1150 avec un kit Nos, mais ce n’était pas possible pour une seule équipe d’aligner deux monstres. Cependant ils eurent la possibilité de montrer à nouveau de quoi la Turbo-K était capable en l’alignant dans la duel « Germany Vs Europe » dans lequel elle tomba face à une RnineT préparée à qui elle a mis 4Om dans la vue. |
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Un bilan mitigé donc par la malchance d’être tombé au premier tour contre le pire adversaire possible et ses 300cv mais aussi la satisfaction de n’avoir pas été ridicule du tout avec la Turbo-K lors de ce duel qui est resté incertain jusqu’au bout des 200m |
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Les photos sont de Claude Fischer – SEE YOU AGENCY – Cliquez sur le lien pour en voir plus |
The Generators –Karlsruhe- Alte Hackerei 17/08/17
Il y a 20 ans, les premiers balbutiements de cette formation résonnaient dans une ancienne usine à pizza dans les quartiers délabrés de la cité des Anges. C’était la musique de 77 qui crissait, qui hurlait… se plaignait. La langoureuse plainte des âmes damnées…des anges déchus. |
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C’est 10 albums plus tard, des splits 45 tours, des participations à des compilations à perte de vue et des centaines de concerts partagés avec les plus grands noms de la scène Punk rock que je retrouve aujourd’hui, le jeudi 17 août 2017, la bande de briscards que compose ce quintette au Alte Hackerei de Karlsruhe. |
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Une grande joie donc pour moi de les rencontrer. Par ailleurs, un accueil chaleureux par les membres du groupe m’est réservé, quel honneur ! Ce band propose une formule de punk rock lorgnant à la fois vers la scène street punk et la scène punk rock’n’roll mélodique californienne. Elle ravira donc autant les fans des Vandals, GBH que ceux de Social Distortion et Face to Face. Un rock ‘n’ roll qui fleure bon l’huile de moteur et qui trouvera aisément sa place dans un atelier de bécane. |
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Il en va autant pour la qualité de leur prestation live. Bien que le Line up ai bougé en 20 ans, Doug Kane et Mike Snow, les 2 leaders et piliers du band ne se laissent pas pour autant aller. Ils choisissent les bons zicos pour s’entourer. Il y a peu de chose à redire concernant le show. C’est efficace, ça joue, ça tient la scène avec sérieux et rigueur. Puissance, mise en place, attitude et humilité sont au rendez-vous. C’est ce que j’attends d’un groupe de punk rock ! |
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Après avoir enflammé la scène durant plus d‘une heure, 3 rappels au compteur et des litres de sueurs laissés à l’appétit féroce des tapis de scène. C’est devant l’ancien marché à viande de Karlsruhe que l’on s’est retrouvé pour une petite session photo promo. Pile poil au même endroit où j’avais photographié les Bouncing Souls en octobre dernier. Rien de tel que ça pour finir la soirée de la manière la plus parfaite ! Pour les fans de : Social Distortion, Reno Divorce, The Briefs, Face to Face, Bad Religion, Rancid… |
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François Vézien Photo Crédit : François Vézien Photography http://francoisvezienphotography.tumblr.com Album photo complet : https://flic.kr/s/aHsm337XRx http://www.the-generators.com |