Donc Moto Journal décide en cette année 2017 de lancer un nouveau hors série dont le titre est Xtreme et dont la profession de foi est d’être bi-media. Non ce n’est pas une orientation sexuelle à priori mais un concept qui veut que chaque papier soit bordé en ligne par un contenu vidéo le complétant. Pour ce qui est du contenu, Xtreme se penche à chaque parution sur le berceau de ceux qui poussent le bouchon toujours un peu plus loin dans le domaine de la moto. Ceux qui sautent, backflippent, driftent, sprintent, montent, glissent ou même fabriquent des trucs qu’on leur avait dit impossible à fabriquer. Bref du pas commun. |
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Voilà pour la forme, pour le contenu, c’est chic et classe, c’est Yann « Bako » Bakonyi qui est aux manettes, l’homme que l’on connait aussi pour son activité dans Viba et ses motos ultra soignées. Vous trouverez donc cette exigence esthétique sur les 140 pages en dos carré collé que compte ce nouveau mag que je ne peux que vous recommander puisque les plus attentifs d’entre-vous y trouveront même la signature RAD quelque part. |
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Peu de communication autour de ce titre cependant, pas de site internet dédié, pas de page facebook, pas de trucker cap avec le logo mal imprimé dessus (ouf)… étrange stratégie que celle là, mais bon, elle doit répondre à des plans media dont j’ignore les tenants et les aboutissants, le monde étrange de la presse ne cesse de m’étonner. Vous pouvez toutefois trouver 3 brèves sur le blog de Moto Journal à ce sujet, et comme indiqué avec les articles, en tapant l’adresse mjxtre.me plus le mot clé se rapportant à l’article vous aurez accès au contenu vidéo s’y référant sur le site idoine ; COMME ICI |
Xtreme, le nouveau mag moto chic et percutant
Be my woman, les filles prennent le guidon
Ce n’est pas d’aujourd’hui que les filles ont pris le guidon, c’est même aussi ancien que l’est la moto elle même, on ne va pas faire ici la liste des aventurières qui ont taillé la route à moto. La mode actuelle néo-hipster a eu au moins cela de positif qu’amenant avec elle tout un folklore de mode et de fringues elle a pris un aspect un peu moins brut de décoffrage que ce à quoi on a avait eu droit jusqu’ici. Du coup des magazines motos sont devenus des copies conformes de magazines de mode, voir motozozoes ou autres dans lesquels une page de pub fashion suit une page shopping. Jusque là on n’était que dans l’exploitation par des mecs d’un épiphénomène, il ne restait à nos amazones qu’à prendre aussi le contrôle d’entreprises et d’événements, ce Be My Woman prouve que c’est désormais chose faite. | ||
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Deux des initiatrices de ce rassemblement sont en effet des entrepreneuses de choc, Myriam Amrouni et Cécile Mayet sont respectivement aux commandes de la boutique atelier Mymy Rider dans les 20e arrondissement de Paris et de la concession BMW Moto Loft à Gennevilliers, c’est là que c’étaient données rendez-vous plus d’une soixantaine de motos en un beau samedi. Sur place tout le monde était bienvenu pour les animations proposées, défilé de mode, concerts, essais de la gamme BMW, food truck, restauration, traiteur, défilé, présentations de bijoux Obso, des sacs Dal Zotto, de la boutique Mymy Rider, tout ce qui touchait à cette journée était exclusivement féminin. | ||
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Devant le succès de cette première édition de Be My Woman il est clair que nos rideuses sont déjà en train de penser à la deuxième édition. | ||
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Qora le bobber de Viba
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Le milieu de la moto voit cohabiter le pire et le meilleur, du pire nous sommes abreuvés matin et soir par le flux habituel des blogs-fleuves comme B-exif, victimes de leur besoin de contenu. Au meilleur nous sommes nettement moins habitué, c’est pourtant bien sur ce registre que s’impose cette création à deux roues et le monde compte peu de prétendants à ce niveau d’excellence. |
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Ce n’est pas un hasard si c’est un événement de retentissement mondial qui a servi d’écrin à la présentation de cette Qora, en effet, en ce weekend de septembre avait lieu à Chantilly l’édition 2017 d’Arts&Elegance, organisé depuis quatre ans par Richard Mille, ce qui se veut probablement un petit Pebble Beach français réunissait ce qui se fait de mieux dans le domaine de l’automobile d’exception, et la moto y avait une petite place. |
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L’occasion pour une moto d’exception de poser à coté d’une auto exceptionnelle, cette Bugatti 57 SC de 1938, le coupé Atalante, imaginé par Jean, le fils d’Ettore et carrossé par Gangloff atelier alsacien au service du génie de Molsheim. Deux visions de l’art mécanique donc les robes de Steinway ont lancé des éclairs noirs ce jour là. |
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La Qora est donc issue de l’imagination de Yann Bakonyi, personnage protéiforme aux multiples projets donc le studio/atelier Viba fait partie. Après avoir fait parler de lui lors de la sortie de sa Lara sur base MV Agusta trois cylindres, il a jeté son dévolu sur ce tout nouveau Bobber Triumph pour appliquer quelques unes de ses idées graphiques et visuelles et les décliner via des choix techniques intéressants. |
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La ligne volontairement datée de ce faux rigide à moteur bi-cylindre neo-classique sert ici d’argument à une interprétation rétro-futuriste à travers laquelle la sobriété s’est imposée pour que l’on puisse s’attarder sur les effets de matière et le jeu de contraste lisse/facette obtenu grâce à l’utilisation de l’impression 3D et de l’aluminium. |
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Le noir profond de la carrosserie ne laisse rien au superflu et posée sur ses roues flasquées d’aluminium la Qora donne à voir les éléments qui la constituent, du très graphique garde-boue arrière en forme de quart de tour marquant un arrêt aussi brutal que vertical, à celui qui protège l’avant, si minimaliste et caché derrière ces deux fourreaux géométriques qui évoquent quelque part les fourches de Confederate. Le réservoir aux flancs creusés rejoint la selle spécifique, tout est une alliance de mat et de brillant, peut-on dire un camaïeu de noir ? |
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Des moyeux de roues sur mesure ont été réalisé pour porter cet ensemble freinant de chez Beringer sous la forme de doubles disques avant que les fourreaux noir mat mettent en évidence. |
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Pre-commande en exclusivité sur TheArsenale : |
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Contact : |
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‘Eroïk War’ la Yamaha XTZ660 de Kekedesign
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Ce qu’a bien compris Kevin c’est que l’important c’est qu’on parle de lui, en bien ou en mal, peu importe pourvu qu’on en parle. Avec le dynamisme qui est le sien et son enthousiasme communicatif, il saura réunir autour de lui ceux qui auront l’envie de s’engager dans son sillon, les autres bougonneront que ceci ou cela ne va pas, mais cela n’a aucune importance, ce qui importe c’est de remuer ce milieu si con-servateur et d’y apporter un souffle nouveau. Pour cela le travail de Kekedesign est important et je le respecte. |
Allez découvrir son univers barré en cliquant sur ce lien ICI |
Le Tracker Robecraft de Britalmoto est à vendre
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Nous avons connu Ivo Tschumi lorsqu’il faisait ses armes au sein de l’atelier Britalmoto avec son paternel Fritz, puis nous avions pu shooter leur superbe Triton moderne à Glemseck (RAD#10). Cette version très personnelle d’un Thruxton revu et corrigé en tracker par Ivo est une de leurs réalisations marquantes, elle est désormais à vendre. |
Si vous êtes prêt à casser sérieusement votre tirelire, contactez-les par email : [email protected] |
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All Saints le rasso mensuel d’Ouest Moto
Ouest Moto vous connaissez ? Non ? Alors vous roulez pas à moto dans la région de Fécamp… Là haut en Normandie, au dessus du Havre, il y a ce bouclard, Ouest Moto tenu par un passionné de tout ce qui roule à deux roues avec un moteur au milieu. Pour dynamiser son aventure, pour faire connaître son boulot de consciencieux au milieu des grosses enseignes, il organise chaque premier dimanche du mois un rassemblement convivial ouvert à tous. Parfois, entre deux averses (c’est la Normandie gros…) une balade se met en place. Mais sinon il y a toujours un truc à y faire ; un barbier vient s’occuper de ceux et celles (??) qui sont le plus à la pointe de la mode, occasionnellement un petit concert peut avoir lieu. Une fois un sellier, « harley grove » sellerie&tapisserie y est venu faire démonstration de son talent. |
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Une vidéo pour en savoir plus : |
En espérant que ces quelques images qui illustrent des rassemblements ayant déjà eu lieu (celles de ceux qui n’ont pas encore eu lieu sont au développement) vous on donné envie d’aller y jeter une roue, ou un œil le premier dimanche du mois prochain, et d’aller voir Ouest Moto si vous avez besoin d’un boulot sérieux sur une de vos meules. Voici les coordonnées du bouclard ; |
La page FB du rasso : ICI Les coordonnées de Ouest Moto : Z.A – Toussaint (Seine-Maritime)
![]() ![]() Et la page FB du bouclard ; ICI
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Rockin’Rumble 2 à la Salle des Fête d’Illkirch (67)
La Turbo K de JV Performance à Glemseck101 2017
Jorge et son fils Giorgio étaient engagés dans la catégorie « Sprint International » dont le niveau avait cette année grimpé en flèche avec à sa pointe pas moins qu’une Kawasaki H2 2015 Ninja revue et pilotée par Per Nielsen des Wrenchmonkees. Je vous épargne la liste complète des participants, vous pouvez la consulter avec les images en cliquant ICI. |
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Plus de vieux BM boxer ou de Kawa des années 80 cette année dans cette catégorie d’élite et nos amis ont eu un tirage au sort pour le moins défavorable puisqu’au premier tour ils sont tombés contre la moto qui allait battre tous ses opposants pour finalement remporter sa catégorie : Per Nielsen – « RevMonkee » H2 par Wrenchmonkees. Elimination directe donc. Dommage car la Turbo-K fonctionnait à merveille |
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Jorge et Giorgio auraient bien voulu également amener sur place un de leur projets vitaminés, un bobber BMW R1150 avec un kit Nos, mais ce n’était pas possible pour une seule équipe d’aligner deux monstres. Cependant ils eurent la possibilité de montrer à nouveau de quoi la Turbo-K était capable en l’alignant dans la duel « Germany Vs Europe » dans lequel elle tomba face à une RnineT préparée à qui elle a mis 4Om dans la vue. |
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Un bilan mitigé donc par la malchance d’être tombé au premier tour contre le pire adversaire possible et ses 300cv mais aussi la satisfaction de n’avoir pas été ridicule du tout avec la Turbo-K lors de ce duel qui est resté incertain jusqu’au bout des 200m |
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Les photos sont de Claude Fischer – SEE YOU AGENCY – Cliquez sur le lien pour en voir plus |
The Generators –Karlsruhe- Alte Hackerei 17/08/17
Il y a 20 ans, les premiers balbutiements de cette formation résonnaient dans une ancienne usine à pizza dans les quartiers délabrés de la cité des Anges. C’était la musique de 77 qui crissait, qui hurlait… se plaignait. La langoureuse plainte des âmes damnées…des anges déchus. |
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C’est 10 albums plus tard, des splits 45 tours, des participations à des compilations à perte de vue et des centaines de concerts partagés avec les plus grands noms de la scène Punk rock que je retrouve aujourd’hui, le jeudi 17 août 2017, la bande de briscards que compose ce quintette au Alte Hackerei de Karlsruhe. |
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Une grande joie donc pour moi de les rencontrer. Par ailleurs, un accueil chaleureux par les membres du groupe m’est réservé, quel honneur ! Ce band propose une formule de punk rock lorgnant à la fois vers la scène street punk et la scène punk rock’n’roll mélodique californienne. Elle ravira donc autant les fans des Vandals, GBH que ceux de Social Distortion et Face to Face. Un rock ‘n’ roll qui fleure bon l’huile de moteur et qui trouvera aisément sa place dans un atelier de bécane. |
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Il en va autant pour la qualité de leur prestation live. Bien que le Line up ai bougé en 20 ans, Doug Kane et Mike Snow, les 2 leaders et piliers du band ne se laissent pas pour autant aller. Ils choisissent les bons zicos pour s’entourer. Il y a peu de chose à redire concernant le show. C’est efficace, ça joue, ça tient la scène avec sérieux et rigueur. Puissance, mise en place, attitude et humilité sont au rendez-vous. C’est ce que j’attends d’un groupe de punk rock ! |
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Après avoir enflammé la scène durant plus d‘une heure, 3 rappels au compteur et des litres de sueurs laissés à l’appétit féroce des tapis de scène. C’est devant l’ancien marché à viande de Karlsruhe que l’on s’est retrouvé pour une petite session photo promo. Pile poil au même endroit où j’avais photographié les Bouncing Souls en octobre dernier. Rien de tel que ça pour finir la soirée de la manière la plus parfaite ! Pour les fans de : Social Distortion, Reno Divorce, The Briefs, Face to Face, Bad Religion, Rancid… |
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François Vézien Photo Crédit : François Vézien Photography http://francoisvezienphotography.tumblr.com Album photo complet : https://flic.kr/s/aHsm337XRx http://www.the-generators.com |
Un Rambler sur base Triumph chez Baak
Cette création sur base de Triumph Bonneville T100 Black à carburateurs de 2006 a été réalisée pour le compte d’un ami de l’atelier Baak, membre des Dandy Riders (Saint Raphaël). Pour cette préparation, ils ont cherché à créer une machine polyvalente, centrée sur le plaisir de conduite. Elle est destinée aussi bien à des trajets quotidiens qu’aux balades dominicales et Eric aime s’aventurer hors des routes et emprunter les chemins roulants du sud de la France, d’où le choix des pneus off road. |
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Le pari fut de conserver un look très classique qui fleure bon les années 60, ils se sont donc appliqués à alléger visuellement l’ensemble tout en conservant un résultat esthétique harmonieux. Eric tenait à ce que sa machine soit à l’image des autres créations de Baak, parée de quelques détails chics. Plusieurs accessoires en cuir ont été réalisés qui contrastent avec les couleurs neutres des pièces de carrosserie (soufflets, poignées, selle, sacoche). |
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Comme toujours, l’exigence a été de supprimer au maximum les pièces en plastique en les remplaçant par des matériaux nobles tels que l’aluminium, l’inox, le cuir… |
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La machine est rabaissée de 2cm, ce qui permet de lui apporter d’avantage de maniabilité et de stabilité, tout en conservant une garde au sol respectable. Complété par un large guidon BAAK, la moto devient étonnamment maniable. |
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Ce rabaissement imposa de s’affranchir de la ligne d’échappement d’origine, souvent la première à faire des étincelles contre le goudron. Leur ligne Bobber à collecteurs inox et silencieux aluminium offre un lok plus compact, un poids contenu et prodigue une sonorité profonde et rauque collant à l’esprit de cette Rambler. |
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Le dépouillement est poussé à l’extrême encore d’avantage avec l’insertion d’un compteur classique dans le cuvelage du phare. Ce compteur reprend toutes les informations d’origine, tout en restant discret. Cette machine offre un look compact principalement grâce à sa selle raccourcie de 13cm. |
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Site web : www.baakmotocyclettes.com |
Parabellum ré-invente le Hornet
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Transformer une 600 Hornet en un agréable racer n’est pas une chose facile, c’est pourtant la mission que l’atelier Parabellum s’est vu confier par son client. |
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La boucle arrière d’origine du Hornet dégage bien sur, à la place Parabellum fabrique une assise en métal sur lequel vient se fixer un cul de selle en fibre, c’est l’atelier Christine sellerie qui se charge de l’habiller superbement et d’ajouter cette étoile, clin d’œil au client. Elle a également gainé les poignées du même cuir noir. |
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Le réservoir provient d’une Yamaha XS et c’est Clm SimkOne qui lui a donné sa nouvelle peinture sobre et classe. |
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La ligne d’échappement a été soigneusement préparée, peinte en noir… puis affreusement (c’est mon avis perso) recouverte de cette bande qu’on voit encore trop souvent… c’est la seule chose que j’aurai à déplorer sur cette prépa. |
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L’atelier Parabellum basé en Savoie non loin de Chambéry est maintenant un habitué des boulots soignés et bien réalisés, n’hésitez pas à les contacter pour les modif que vous avez en tête, leur page Facebook vous en dira déjà plus sur leurs autres réalisations en cliquant ICI, vous pouvez aussi les contacter par mail en cliquant ICI Les photos sont de Reynald Reyland. |
Au Rallye des Volcan, épisode 2
Allo Maxence, est ce que ta TDR est dispo ? Oui elle est dispo et je te la prête, ça sera mon cadeau pour ton anniv, voici les clés, ne les perds pas sur le pont des soupirs (Gérard Lenorman, merci)… Donc voilà, c’est parti, je paye mon inscription en ligne, j’opte pour la formule chambre avec petit déjeuner mais pas le massage avec la fin heureuse, c’est à dire que je ferai les boucles de jour et une seule boucle de nuit, les warriors eux en feront deux… On y reviendra. Le Rallye des Volcans c’est aussi et surtout un truc d’amis, c’est organisé sur un mode convivial par les passionnés d’Auvergne Moto Sport, un article entier consacré à leurs activités et à leurs projets ne serait d’ailleurs pas un luxe. L’autre point fort c’est la qualité et le mot est faible, des paysages et des routes proposées, il est souvent compliqué de rester concentré sur sa conduite et de ne pas céder à la tentation de faire une photo vite fait tant parfois le paysage qui vous saute au casque au détour d’un virage vaut son pesant d’aligot. Dernière chose et c’est un fait rare dans le domaine des rallyes routiers, le paddock est ni plus ni moins qu’un camping, celui du village de Gelles (63) dont le maire Luc Gourdy est un fervent défenseur de la cause motocycliste, il convient de lui rendre cet homage. |
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Donc cette fois je charge la RADmobile avec juste mon équipement, de quoi prendre de l’essence et l’habituel matelas, la moto m’attend là-bas, c’est l’excellente Yamaha TDR 240 de Maxence, il me l’avait déjà prêtée en 2015 et j’en avais eu un ressenti vraiment bon, il me tardait de la retrouver pour voir si ce serait toujours le cas, je ne serai pas déçu. Cette moto a été spécifiquement voulue et développée par Jean-Claude Olivier (d’après ce que j’en sais) qui était alors au commandes de Yamaha France, la 250 RDLC étaient déjà un succès en 87 mais JCO voulait quelque chose de plus polyvalent qu’une stricte sportive, il avait eu l’intuition du supermotard avant-même que la discipline mixte terre-bitume n’existe. En bref, il s’agit d’un deux temps bi-cylindre qui répond comme une sportive TZR 250 mais se comporte un peu plus comme une XT500, avec seulement 150kg sur la balance pour environ 44 poneys (tous très assoiffés les canassons… ). Cette bécane est bluffante, elle pousse vraiment, on peut facilement se surprendre à 140km/h (oui c’est mal je n’ai pas fait exprès, je ne le referai plus) sur une partie roulante, mais à coté de cela, elle peut aussi reprendre en troisième dans un virage un peu serré si vous êtes trop occupé à lire le totalisateur kilométrique et à dérouler le road-book, pour rétrograder. Elle cramponne n’importe quel revêtement et sa boite de vitesse est un vrai bonheur de docilité et de précision… Bref, à mon avis c’est une des motos les plus polyvalentes qui soit, que du bonheur en somme. |
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Ce rallye est donc ma second expérience en la matière, j’y étais déjà venu en 2015, chaperonné par Stéphane Guéguin de l’atelier Moto Spirit à Alès, mais à ce moment là le but était d’en faire un reportage pour le magazine papier, de faire le parcours comme tout le monde mais sans se priver de s’arrêter pour faire des photos, en mode promenade donc, cette fois-ci, plus vraiment de nécessité de reportage et je voulais y aller un peu plus sérieusement, en particulier reconnaître le parcours, je m’étais rendu compte en effet qu’à la troisième boucle en 2015 je n’avais plus besoin de regarder le road-book, j’avais mémorisé l’itinéraire, à ma grande surprise d’ailleurs. Comme je n’avais fait aucune reco, cette fois ci j’avais prévu de venir le jeudi et de faire toutes les boucles pour les avoir en tête au moment opportun. Hélas on ne fait pas toujours comme on veut et un sympathique cambriolage chez moi le samedi précédent a quelque peu chamboulé mes plans, au moment de partir je me souviens que j’ai oublié le certificat médical obligatoire pour l’obtention de la licence FFM, et le toubib n’est pas là. Obligé de glander jusqu’au vendredi matin pour l’obtenir, puis de faire la route et d’arriver en milieu de journée. A 14h il faut se coltiner tout l’administratif, puis s’installer, bref la journée de vendredi est déjà niquée… je ferai quand même une reco, une seule boucle, celle du sud, mais impasse sur la boucle nord et surtout sur le parcours routier de nuit, grosse lacune, fatale même. Même si j’ai été gâté par le prêt de la moto, je me suis pointé tout seul sur cette édition du rallye, et franchement c’est vraiment pas une bonne solution, avoir une équipe avec soi est quasiment indispensable, j’étais donc là, comme un gland avec mes affaires, mes bidons d’essence et mon road-book en rembobiner quand un des concurrents a engagé la conversation et s’est rendu compte de tout ça. Engagé en catégorique Classic comme moi, sur une Kawasaki ZXR750, Mehdi Silem m’a carrément proposé de profiter de son équipe d’assistance au top, un sacré cadeau sans lequel je n’aurais même pas pu faire la moitié du parcours. |
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Car cette année les organisateurs avaient particulièrement corsé le mélange, si en 2015 il y avait une grande boucle et une seule longue spéciale, cette année il y avait deux boucles, une sud et une nord, et dans chacune, une spéciale (on les fait deux fois à la suite avec 15mn entre chaque), et les épreuves de nuit consisteront à refaire ces boucles MAIS À L’ENVERS !!!Autant dire que tout ce que vous aurez pu mémoriser durant le jour ne servira à rien, déjà que c’est plus dur la nuit, là c’est DEUX FOIS plus dur. Pourquoi pousser autant la difficulté ? J’avoue que l’intérêt m’échappe, mais ce qui est certain c’est que pour aller au bout, il faut une super équipe, de l’expérience et une condition physique au top. Ce n’était pas du tout mon cas. Une autre chose qui m’avait totalement échappé, qui est un B-A BA du rallye pourtant, c’est que le carton qu’on vous donne au départ de chaque partiel comporte une durée, que vous devez ajouter à l’heure de votre départ, cela vous donne un horaire de pointage à respecter strictement, ni avant, ni après, sous peine de pénalités, et plusieurs fois lors de la première boucle, je suis arrivé trop tôt (je vous dis que cette année j’avais décidé de souder) et sans hésiter, devant les autres concurrents morts de rire, je suis allé pointer en avance… À un des points de contrôle, Florent et sa copine Steph m’ont expliqué, j’ai compris, mais j’ai pris la pénalité quand même. Je me suis vraiment éclaté lors de la première boucle sud, celle que j’avais repéré, pas une erreur (à part mes pointages de con) et j’ai bien roulé, par contre lors de la seconde, la boucle nord, après la spéciale, j’ai fait l’erreur que Maxence avait prévenu de ne pas faire ; je n’ai pas pris le temps de respirer, de me poser 2mn avant de repartir et ça n’a pas loupé, il fallait tourner à gauche tout de suite, j’ai foncé tout droit… j’ai au moins fait 10km de trop ! Lors de la troisième boucle un concurrent s’est sorti fort dans la spéciale (une section de route fermée) et nous avons du poireauter plus d’une heure en plein soleil, de quoi avoir l’adrénaline qui retombe et le moral aussi puisque les concurrents ayant des numéros impairs qui faisaient une boucle pendant que nous faisions l’autre, n’avaient pas eu de souci eux de leur coté et venaient déjà nous rejoindre. Cette boucle sera un calvaire pour moi, deux doigts de chaque main totalement ankylosés, et plus moyen de me mettre dans le rythme, vraiment dur. Et puis retour dans le campement de Mehdi et son équipe où je serai vraiment choyé par tout le monde, ils feront mon plein d’essence et d’huile pendant que je pourrai manger un peu et me relaxer avant de repartir, la dernière boucle de la journée, la 4eme sera un vrai bonheur, plus d’erreur et la forme revenue, je serai presque capable de ne pas trop me faire rattraper et doubler par mes suivants, Emeric a fini par me reprendre avec son ER5 mais nous avons fini la boucle ensemble, je me suis dépouillé pour rester à son contact et finalement, parfois c’est l’un qui hésitait sur une direction à prendre et l’autre savait, parfois c’était l’autre, le rallye comme ça, c’est le top, hélas ce ne sera pas le cas par la suite. |
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Après une courte pause en fin de journée, une douche, un peu plus de temps pour faire les pleins de la moto et du pilote, il faut repartir pour les deux boucles de nuit, la nord et la sud, mais dans le sens inverse, je pars dans les derniers avec le numéro 92 (il y a déjà eu beaucoup d’abandons à ce moment du rallye), je me prépare, je suis chaud, je pointe bien comme il faut et je me lance, 900m plus loin il faut tourner à gauche, j’en vois au loin déjà qui jardinent… ça promet, je tourne, puis je cherche le point de repère suivant, dans le noir, je ne le trouve pas, un autre perdu me suit, il a tord, je tourne, je vire, je fais demi tour, je tourne, je me retrouve à l’autre bout du village !!! C’est fou ça, comment je me suis démerdé ??? Je recommence, je trouve toujours pas, et mon totalisateur kilométrique est faux maintenant, je retourne sur mes pas, de toute façon je n’ai fait que 3km. Je reviens au départ, je fous le trucs à zéro, je ré-essaye, toujours rien, et tout le monde est parti, je suis tout seul dans la nuit auvergnate, j’en ai marre, j’ai froid, j’ai un coup de fatigue, je moral tombe d’un coup… Allez je rentre. J’abandonne, je n’ai pas la forme pour tenir le coup je dois bien le reconnaître là, je ne peux que tirer mon chapeau à ceux qui finissent et qui plus est à ceux qui bastonnent pour les places d’honneur, ce sont des warriors, il faut vraiment s’accrocher pour faire un rallye, j’en ai vu un réciter par cœur la spéciale, il avait le road-book dans la tête, quel talent. D’ailleurs je dois aussi féliciter Quentin alias cigalou du blog à la mode « vie de motard », quand je l’ai vu arriver avec sa SV aux pare-mains roses et ensuite se filmer en train de coller ses numéros, je dois avouer que mes à-priori sur les blogueurs n’ont fait que se confirmer, mais j’ai forcé ma nature et j’ai passé la soirée avec son équipe, je dois bien avouer que ce sont des gens charmants, même si leurs préoccupations ne sont pas les miennes, se filmer sous toutes les coutures et à tout moment pour devenir le prochain Lolo Cochet, c’est surement drôle tout le temps, mais il n’y a pas de fond, après tout, qui veut encore du fond ? Toujours est il qu’avec son numéro 1, la nouvelle coqueluche des rallyes a terminé toute l’épreuve même s’il a trouvé le moyen de foutre sa SV par terre, ou d’ailleurs malgré ce fait, il a vaillamment relevé son enclume pour finir le rallye, félicitation à lui et à son pote Mathieu le numéro 3 qui l’a secondé tout le temps même dans la chute avec son DRrr, à deux c’est beaucoup mieux. |
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Après mon abandon, je dois bien reconnaître que je n’avais plus envie de traîner là, j’ai rendu les clés de la TDR à Maxence avec regret, je l’aurais volontiers chargée dans mon fourgon. Et puis je suis allé jusqu’à l’Auberge du Guéry me poser pour dormir au bord de l’eau, laisser passer tout ça et le lendemain aller voir Eric et Nath qui en sont les propriétaires. Je ne sais pas si je referai un rallye, mais cette fois j’ai vraiment tout pigé et tout vécu en vrai, le meilleur et le pire et cela reste un excellent souvenir, je ne peux que vous encourager à monter une bonne équipe de potes et de copines et à vous inscrire à plusieurs, s’il est une leçon que je peux retenir c’est qu’à deux on galère vraiment moins. |
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