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When in Rome… vas chez Louis

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Comme j’’étais de passage en région frontalière, il m’était difficile de ne pas pousser jusqu’à Weil am Rhein, au carrefour de la Suisse, de la France et de l’Allemagne pour entrer dans un magasin Louis. On commence à connaître cette enseigne emblématique de l’équipement du motard et de la moto à travers l’utilisation en français de leur site à l’adresse www.louis-moto.fr, mais tous les frontaliers parlent de Louis.de, en Allemagne, on dit Louis.
Bien sur nous avons aussi nos enseignes spécialisées, les shops ou les sites qu’il est toujours bon de faire travailler également. Mais entrer dans un magasin Louis est un tout autre voyage, à ma connaissance, il n’existe pas en France de shop de taille équivalente, proposant un tel choix et une telle gamme de produits : des casques aux gants en passant par l’outdoor le plus complet, tentes, équipements, duvets, gourdes, les outils, tous les consommables, toutes les fringues, tous les gadgets… bref le temple de l’équipement moto.
Comme à chaque fois, je rentre là dedans pour deux ou trois choses et je ressorts avec un sac rempli… je vais devoir me faire interdire de magasin Louis, comme on se fait interdire de casino 😀

Une Triumph Daytona T595 survivor qui n’a jamais existé… et pourtant

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On appelle un véhicule un “survivor” quand on en retrouve la trace, longtemps après sa période d’utilisation, le plus souvent après une longue période d’hibernation au fond d’une grange ou d’un hangar. Cette Triumph ci fait partie de cette catégorie de véhicules, elle n’aurait même jamais du arriver jusqu’à nous, à ce titre elle est encore plus une “survivor”.
Elle fut construite en 1997 comme un prototype de ce qui deviendra la fameuse Triumph Daytona 900 trois cylindres à carburateurs de l’ère Hinckley ou plus précisément le type T595. Contrairement à la solution technique finalement retenue par Triumph pour ses Dayto, ici c’est un cadre treillis tubulaire en acier qui porte le lourd moteur trois cylindres, c’est Harris, très fameux constructeur de cadres qui est à l’origine de ce châssis. Trois exemplaires furent construits à l’époque, deux furent détruits et celui-ci sorti de l’usine par erreur, avec un groupe d’autres motos qui furent exposées chez un concessionnaire à des fins de tests et comparaisons avec d’autres motos, malgré tous les efforts de la marque pour faire disparaitre ce proto, puis pour en empêcher la restauration.
La voici aujourd’hui remise en route, préparée et affutée et mise aux enchères par H&H Classic avec une valeur estimée entre 10.000 et 12.000 Livres Sterling (11 à 13.000€). De très nombreuses autres motos anglaises ont été proposées lors de cette vente qui a eu lieu le 30 juillet au National Motorcycle Museum, un endroit à visiter absolument.
Cette moto unique est immatriculée en Angleterre est parfaitement en règle.

Grab the Flag à Rijeka, comme si vous y étiez

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« Quatre pays en une journée au départ de Marseille », c’est ce que je me suis dit encore une fois en passant la frontière Croate ce dimanche après midi de septembre. Une heure plus tard nous arrivions sur les hauteurs de Rijeka, aux abords de cette plaine encerclée de montagnes, théâtre de Grab the Flag, dernier rendez vous de l’anné en en terre Croate pour cette course à l’ambiance si particulière.
Après douze heures de route nous sommes enfin aux portes du saint Graal. Derrière le grillage l’asphalte noir corbeau tout frais n’attend que nous. Il y a deux ans nous avions roulé sur le revêtement de 1978 inauguré par Tito himself, une piste de 38 ans d’âge et son grip original étonnement correct. Au loin la parade des camions sur l’autodromo, leurs décibels de cylindres et klaxons retardent notre entrée sur le site. Leur week end se termine et ce concert mécanique nous rappelle que nous sommes au milieu de la pampa et qu’ici le bruit n’est pas un problème. ça tombe bien pour une fois les db killer spécial sonomètre agrémentés de bouts de chiffons sont restés à l’atelier. Demain nos motos pourrons s’exprimer à pleins poumons, joie rare, précieuse et devenue presque exotique qui caractérise les courses du championnat allemand hors les murs estampillés Grab the Flag.
Nous trépignons si près du but, la chenille des camions est trop lente, pressés que nous sommes sans doute de voir notre barnum (et ma tente..) sitôt montée emportée par une tempête éclair. Cette petite tornade aussi brève qu’énervée viendra nous souhaiter la bienvenue à l’heure de l’apéro. Retrouvailles avec le gratin de la poignée en coin entravée par cette météo capricieuse. Dormir au sec est donc maintenant devenue la mission. Nos amis allemands voisins de stand adeptes de houblon ont la fâcheuse tendance, le soir venu, à écouter du hard rock sans db killer, le duvet entre deux motos devient trop risqué et les grasses matinées pas au programme des trois jours à venir. J’avais sans succès tenté pour le festival de squatter le nid d’aigle du circuit de Monthlery, ça sera enfin chose faite ici à Rijeka, dans la tour des stands. Seul impératif, lever le camp avant l’arrivée des ouvriers qui rafraîchissent l’édifice vieillissant. Espérons qu’ils ne rafraîchissent pas trop car cet endroit dans son jus a su conserver son doux parfum de cambouis et d’architecture post-modern. Le (bon) goût du détail va pour certains jusque dans les camions transportant pilotes, copains ou famille et machines, pour la plupart arrivés tout droit d’Allemagne. Après une première vadrouille le lendemain sur le paddock à la pause déjeuner je fais les premières images, le vent souffle fort mais au moins il ne pleut plus. La température a chuté dangereusement, les pilotes amènent leur moto au contrôle technique, encore plus de belles machines, étonnantes et superbes, que lors des éditions précédentes. La vieille balance à la peinture verte martelée te donne le poids du fidèle destrier. Des Belges, des Suisses, des Grecs, des Hongrois et quelques Anglais complètent ce magnifique plateau. Irma l’organisatrice, arrivée de son bouclard de Munich, à une fois de plus joué à guichets fermés. Plus de 150 inscrits cette année encore pour cette dernière manche du championnat allemand.
L’équipe des yam SR est là, motos toujours plus tapées et préparées que jamais, une manche leur est quasi réservée. Des anglaises taillées pour la piste, une ou deux ancêtres américaines, Indian et HD qui tournent bloquées en 3ème, quelques italiennes aussi, et des raretés comme ces Awo 250, moto Est-allemandes des années 50. De son côté l’armada BMW est là avec des engins magnifiques et affutés, pour certaines avant guerre. Sebastian et sa bande comme tout les ans sont à Rijeka, dans la valise de l’un de ces compatriotes une BM compressor, cette dernière fera la différence en course devant la Rennsport grâce à son départ canon. Comme tous les ans, nous autres les froggies seront bien loin des chronos de ces vénérables twin diaboliquement pilotés et préparés, vitesses au réservoir bien sûr. C’était mon ambition cette année, aller plus vite… au final une misérable seconde gagnée sur les chronos d’il y a deux ans. Que la ligne droite non carénée est longue, mais quel bonheur quand même d’être si bien entouré, ça roule vite et propre, les sexagénaires sont affûtés et même si quelques pièces de cuir plus récentes viennent parfois agrémenter (à l’endroit des périphéries abdominales..) les combinaisons d’époque, le coup de bracelet est lui souvent resté intact. Pas ou très peu de public au bord de la piste sur ce tracé au milieu de nulle part, les vieux loups des circuits et la relève viennent se régaler ici et ne sont pas là pour la parade. Pour preuve la démonstration encore une fois d’Yves Glauzer qui atomise la concurrence avec un 500 weslake à cadre maison, inscrit cette année avec les 750 s’il vous plaît. Sa roue avant au départ touchera le sol bien après être passée devant la tribune. Contrairement à Glauzer les Paton sont restées sagement en catégorie Königsklasse, 500 à freins tambours, elles l’emporterons logiquement devant une armada de Seeley G50. En trois jours de piste on va parcourir, pour les plus chanceux environ 600 km plein gaz. Rapport qualité prix inégalable, pas moins de onze catégories permettent des batailles assez homogènes.
Assis sur le muret de la grille de départ le matin du deuxième jour le soleil illumine enfin la piste, le calme avant la tempête des cylindres. Louis, camarade de virée, à lancé le café, comme tous les ans il se promet de revenir l’année prochaine avec un guidon, enthousiasme de circonstance sans doute mais c’est le jeu, l’atmosphère immersive a encore eu raison de lui, il faut bien dire que tout ce qui fait et entoure cet événement n’est que chaleur et bienveillance. Je fait un tour à pied sur la piste, les volets des stands s’ouvrent timidement, un concurrent dont la tente à du subir le même sort que la mienne dors encore dans un renfoncement de béton, blotti dans son duvet. Quand Michel Rougerie a fait sa dernière course ici on tournait dans l’autre sens, j’ai du mal à retrouver le virage, c’est pas plus mal. Cet après midi c’est la première course, je regarde la grille peinte sur la piste, quatrième ligne, je repère ou je viendrai planter mon pneu dans quelques heures la main serrée sur l’embrayage. 9h20 et les première séances d’essais débutent, ça y est on y est, enfin. Enfin pas vraiment car les plus belles machines ne pointent le bout de leur nez qu’en fin de matinée. JB Delgado partira juste devant moi avec son G50, à la faveur d’un départ moins mauvais que d’habitude je gagne quelques places et suis dans les dix au premier freinage. Il ne faudra que cinq tours pour sentir le souffle rauque et puissant de la Matchless, le mono marche et va me la faire à l’envers dans la prochaine ligne droite.
Pas manqué, je me cale derrière pour tenter de refaire mon retard de chevaux au prochain freinage, il sort son pied à l’intérieur, je rêve… il me le fait à la Rossi pour m’humilier. Une seconde plus tard alors que la G50 fait un looping dans les graviers je me dirais que non, en fait, c’était sans doute autre chose. Un tour c’est long pour repasser voir si son pote n’est pas resté sur le carreau. ça va, la moto est tristement échouée dans les graviers mais le camarade est déjà adossé à la barrière. Pas évident de se remettre dans le rythme. La réponse viendra vite, bracelet droit cassé net au freinage, merci le catalogue racing prohibitif de chez ( biiiiiiiiip). Ce soir là leurs oreilles ont dû siffler, attablés que nous étions à la guinguette du circuit. Pour quelques Kunas, la monnaie locale, les calamars rivalisent avec les dorades. Le mare qui viendra dissoudre le tout en fin de soirée peut remplacer aisément le bac a ultrasons si vos carburateurs sont bouchés. Il aurait pourtant presque un petit goût de reviens’y ce tord boyaux, à moins que peut être ce soit tout simplement Grab the Flag, ça doit être ça..

Voici la Gitane de XTR Pepo

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Baptisée « La Gitane » et construite en 2019, cette petite Mash TT40 a été commandée à Pepo par l’importateur espagnol de la marque, à savoir Heros66, déjà à l’origine de plusieurs bombinettes de ce style que vous pouvez voir en utilisant la fonction rechercher de ce site. La recette est simple, on part donc de la Mash TT40, le monocylindre 4T de 400cc et 26cv proposé par la société de Beaune (21), Pepo lui adapte un carénage d’origine Ossa GP mais modifié avec un écran maison, comme il sait bosser, il fabrique un garde boue avant, modifie le té supérieur, crée une selle spéciale, pose un filtre à air Wolfman, un échappement maison… et une belle peinture qui fait un clin d’œil aux Ligier Gitane qui ont porté haut les couleurs de la France en Formule1 quand cette discipline présentait encore un intérêt.

photo : David TRAZANDO FINO .

Norton dévoile son Atlas 2019 et ses versions Nomad et Ranger

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La Norton Atlas originale a vécu sa carrière de 1962 où elle est sortie en 6v comme une ultime déclinaison 750cc du moteur Dominator dans un cadre featherbed jusqu’en 1968 date à laquelle elle sera remplacée progressivement par la Commando et son cadre isolastic. L’Atlas a connu des versions tout-terrain principalement pour séduire un marché américain friand des aventures de Steve McQueen dans les Baja au sud de la Californie sur des Husky ou des Triumph. La recette appliquée pour produire ces Atlas P11, Nomad ou Ranger utilisera un cadre cross Matchless et le moteur 750cc.
Après avoir fait revivre la Commando avec un moteur totalement maison, la marque Norton, toujours basée en Angleterre et pilotée par Stuart Garner se lance dans la production d’une moto de 650cc, un bicylindre parallèle conçu par Norton mais produit en Chine par Zhongshen. Un moteur de 84cv monté dans une partie cycle qui semble vouloir aller sur la plate-bandes du Scrambler de Ducati ou des 701 et 401 de Husqvarna.
Deux modèles sont donc dévoilés officiellement le 17 novembre 2018 au salon anglais Motorcycle Live, une Ranger équipée d’un petit saut-de-vent qui coiffe le phare et d’un garde-boue plastique monté haut sous le té inférieur, l’autre version nommée Nomad se différencie globalement par l’absence de ce saut-de-vent et par la présence d’un garde-boue en métal (ou qui y ressemble) plus près de la roue avant.
Pour le reste, les deux versions sont très similaires, 250 exemplaires de chaque seront disponibles immédiatement à ce salon pour les premiers acheteurs, je ne connais pas le prix de vente de ces machines pour le moment mais même si je doute fort être dans le cœur de cible, elles me plaisent bien, surtout la Nomad.
https://www.facebook.com/NortonMotorcycles/videos/513331029140275/

Royal Enfield se souvient de son V-twin des années 30 à EICMA 2018

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Le salon Eicma bat son plein à Milan et avec lui son lot de nouveautés, Royal Enfield n’est pas en retard et prouve que la marque indienne n’a rien oublié de son british passé en présentant un incroyable V-twin de 838cc hommage total à son 1000cc Vtwin de 1928 puis au Model K en 1931, également en 1000cc.
La moto que Royal Enfield a présenté à Milan est un concept-bike, nom de code KX c’est un bobber de 838cc à la finition très soignée. Elle sert tout d’abord à la marque à montrer ce qu’elle est capable de faire, car de la table à dessin à l’estrade de Milan, seulement six mois se sont écoulés. Et tout est maison, de la fourche de type girder à la suspension arrière softail, cette étonnante moto présente le tour de force d’allier futurisme et héritage.
D’après Royal-Enfield, cette moto n’est qu’un concept, en aucun cas elle ne devrait entre en production, cependant il saute aux yeux que ce prototype est beaucoup trop abouti dans les moindres détails pour ne pas parier dès maintenant la voir apparaître dans les show-room de la marque d’ici un an.
Cette actualité sera d’autant plus à suivre pour le public français que le constructeur Indien change à nouveau d’importateur, pour passer cette fois à nettement plus ambitieux, ce qui ne devrait pas gêner son évolution chez nous, bien au contraire.
Photos à EICMA pour RAD : Fred Notte
Le model K de 1931 qui a servi d’inspiration à celle de cette année

Jörg Litzenburger quitte Glemseck

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En Allemagne, il y a un événement qui réuni tous les passionnés de moto, et ils sont nombreux là bas, c’est Glemseck101. Cette réunion devenue incontournable et énorme en 13 éditions, coincée dans la forêt entre Stuttgart et Leonberg dans le Bad-Wurtenberg, le sud de l’Allemagne est la création de Jörg, son idée, son travail, le fruit de sa passion. Pour être allé là bas lors des premières éditions, quasiment confidentielles et avoir vécu certaines des plus récentes, presque étouffantes par leur fréquentation énorme, dans un espace restreint qui a eu bien du mal à augmenter sa surface, je peux témoigner de l’évolution spectaculaire de Glemseck et de son empreinte profonde dans la scène européenne que constituent les dingues de moto.

L’Allemagne, un pays très particulier pour la moto

L’Allemagne a une chose assez particulière pour ce qui concerne les motards, le cloisonnement entre les genres y est peu répandu. En France, un amateur de cross aura rarement de l’intérêt pour les motos supersport, un biker branché Harley ne tournera pas la tête vers un scrambler et un apprenti pilote de vitesse sur piste en  Panigale n’aura que mépris pour une moto ancienne. En Allemagne il n’est pas rare de voir se balader ensemble une 1200GS, un GSXR1000, une antique Guzzi Calif1, un XT500 et un RoadKing, l’important pour eux ce n’est pas le look ou l’appartenance à un clan ou une caste mais la passion pour la moto et l’envie de rouler. C’est sur ces bases que Glemseck101 a fondé son succès et on pouvait y voir des très belles anciennes restaurées soigneusement ou juste entretenues pour rouler (il y a un CT moto en Allemagne) et des prépa à la mode de ce qu’on peut voir maintenant partout. Et puis le coté rock’n’roll cher à Jörg ne quittera jamais les lieux, la fête, les amis, en réalité une famille, avec ses tiraillements et ses fâcheries bien sur, en 13 ans on laisse des gens derrière, c’est normal. Mais au bout de tout cela et avec ce bilan exceptionnel, l’homme qui a mené Glemseck là où il est aujourd’hui a décidé de passer la main, voici le message qu’il a adressé à cette occasion. Pour tout le soutien qu’il a apporté à RAD et à l’amitié qu’il a toujours manifesté, je lui souhaite le meilleur pour la suite.
– Jörg quitte glemseck101 -Initiateur, créateur et âme de cet événement, jörg a décidé de le quitter après 13 ans de glemseck 101. » Cela a été pour moi de merveilleuses années de construction, de développement et de création d’un événement moto très spécial. Aujourd’hui, ce qui me lie à tout cela est arrivé à expiration et ne sera pas prorogé sous sa forme actuelle.

C’est pourquoi je tiens à remercier chaleureusement notre équipe glemseck 101 et tous les partenaires pour la belle collaboration et tous les amis de l’événement pour la fidélité au long des nombreuses années !

Je souhaite beaucoup de succès pour la suite de Glemseck101 et à vous tous beaucoup de bonheur et une belle saison 2019 ! »

Jörg

Photo : Jörn Zastera

Photo d’ouverture : SeeYou Agency
www.see-you.agency/

Love & Side-Cars, à propos du prochain film de Lucile Chaufour

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Love&Sidecars ce n’est pas le titre du film que Lucile Chaufour prépare, c’est une partie du titre provisoire qui est dans son intégralité : « About Love & side-cars ». Ce sera un film qui se passe à Chimay dans le milieu du sidecar. Lucile travaille sur ce projet depuis quelques années, les images ont été capturées, voici ce qu’elle nous dit : « Aujourd’hui, le montage image est quasi terminé, mais vont suivre des opérations techniques coûteuses pour en faire un vrai film de Cinéma (long-métrage de 1H30). Nous avons 60 jours pour obtenir au minimum 8000 euros (c’est-à-dire, jusqu’au 6 décembre 2018, 15H00:-). Si on n’arrive pas à ce chiffre de 8000 euros, toutes les contributions sont perdues… »
Une campagne de co-financement a donc été lancée sur la plateforme Kickstarter prévues à cet effet, en gros, si vous avez vu les producteurs avec des gros cigares et des limousines monter les marches à Cannes, eh bien en contribuant, vous devenez de-facto co-producteur de ce beau film en devenir, mais ça n’implique pas forcément les marches de Cannes, ou alors hors-saison, vous faites comme vous le sentez…
Pour contribuer au financement du film de Lucile, cliquez ici : KICKSTARTER

Fluide Glacial 100% Moto est en kiosques

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Contrairement à ce que prétendait il y a quelques semaines un blog moto désireux de faire du clic, c’est seulement ce vendredi que sort en kiosque le Hors-Série 100% Moto du mythique Fluide Glacial. On ne présente plus ce magazine de BD qui a publié Gotlib, Goossens, Binet, Tronchet, Coyote et des tas d’autres dont aujourd’hui Larcenet ou Margerin. Voici donc leur spécial Moto et ça vaut largement les 6,5€ que vous demandera le buraliste, ce numéro fort épais est un régal, on y trouve des planches qu’on connait déjà, comme du Joe Bar Team ou du Margerin période Je veux une Harley. Pour ceux qui les ont dévoré à leur sortie ce sera un agréable souvenir, pour ceux qui ne connaissaient pas, une belle découverte.
Tout ce que la bande dessinée compte de fous de moto est là, Margerin et son scénariste Cuadrado, Ptiluc, le regretté Coyote, Philippe Gürel et Milly Chantilly avec leur Miss Harley, évidemment Bar2, mais on a le plaisir de voir également les meilleurs talents actuels se frotter aux 2 roues pour l’occasion, comme Riad Sattouf, Pochep ou Pixel Vengeur entre autres.
Ce numéro hors-série est également émaillé d’interviews de grands noms comme Frank Margerin qui raconte l’origine des liens qu’il a tissé avec la moto, on évoque Coyote, l’auteur de Litteul Kevin dont des planches sont également publiées, l’édito est signé par Michael Kael en personne, alias Benoit Delépine, grolandais s’il en est, réalisateur de Mammuth avec Depardieu en Munch et de Aaltra autour de sa passion pour le MotoCross. Une chouette interview nous apprend d’ailleurs un truc pas mal à propos de Lucas Mahias…
Michel Bidault n’est pas oublié, rédacteur en chef de Youngtimers Moto, auteur de l’Encyclopédie Imbécile de la Moto avec Debarre, il raconte son parcours qu’une belle illus de Gürel vient enjoliver.
Bref, ce numéro est rigoureusement indispensable, je l’emporte avec moi entre ma moto et ma caisse à outils, bravo à toute l’équipe de Floude Gloziol pour ces belles pages
Fluide Glacial Hors-Série 100% Moto, 6,5€ actuellement en kiosques, demandez-le à votre boucher charcutier.

480km/h au GPL à moto sur le Lac Salé

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Dino Romano est un passionné de belle mécanique, habitué des pages de RAD pour ses différentes préparations, notamment sur base Triumph, ce résident de Grosseto s’est lancé cette fois un défi de taille, le genre de projet qu’on a envie de vivre une fois dans sa vie : battre un record de vitesse sur le lac salé de l’Utah, celui sur lequel Burt Munro et beaucoup d’autres ont forgé la légende.
La machine que Dino et son équipe ont assemblé pour ce projet est atypique par son mode de fonctionnement, c’est un quatre new_radmag cylindres de 1000cc (d’origine Suzuki si j’ai bien compris mais ce détail est peu communiqué) mais qui fonctionne au GPL !!
Souhaitons leur la plus grande réussite pour ce projet superbe et original, vous pouvez suivre les aventures de toute l’équipe sur le facebook de Dino en cliquant ICI

Une DRZ 400 selon Taverne

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Ce DRZ400 est entré à l’atelier pour y subir une transformation en profondeur, entre les main de Flo et Chris qui en sont les deux artisans et possèdent toutes les compétences et la créativité nécessaires à ce genre de défi. Pour commencer il font faire en sorte que la fourche soit plus courte de 5cm afin de donner un ligne très différente à cette moto. Un réservoir d’une populaire française avec son bouchon typique vient remplacer le résé d’origine, au prix d’une modification relativement important de son tunnel, la soudure fait partie des cordes à leur arc, pas de souci de ce coté. Ensuite la boucle arrière dégage et un bati de leur conception est mis en place. Une tête de fourche relativement simple au départ est également ébauchée… et puis leur créativité prenant le pas sur la rationalité, ils se lâchent et y découpent le chiffre 4 derrière lequel est placé une grille.
Lorsque la nouvelle boucle arrière maison est installée, une mousse de selle sur mesure y est adaptée, puis une sort de bec en alu le prolonge dans lequel vient se nicher le feu arrière à leds. Un bac à batterie qui cachera un peu d’électronique aussi est étudié et soudé sur mesure pour se glisser au chausse-pieds dans ce qui reste de place derrière le moteur. Le silencieux d’échappement de la petite Suzuki est fabriqué maison ainsi qu’un support de plaque latéral qui vient se poser derrière le pneu. Tout est prêt, la ligne est ok, ils peuvent tout démonter pour la peinture.
Jaune pour le guidon, la béquille, le ressort d’amortisseur et la boucle arrière, voilà bien un clin d’œil à Suzuki, n’en déplaise à Yamaha USA… Un beau noir brillant pour le réservoir, le cul de selle et la tête de fourche et un camaieu de bleu en forme de vague pour ornementer les flancs du résé, voilà le look choisi par nos deux compères, ces trois nuances de bleu continuant sur le petit dosseret sous forme de trois lignes dynamiques qui finissent remarquablement la moto. Voilà un projet terminé et très satisfaisant, réalisé en interne, avec compétence et passion, ce qui caractérise le boulot des deux Taverniers. Tranquillement, ils placent leur atelier parmi ceux qui comptent en France, depuis trois ans, ils ne comptent pas leurs heures et le résultat en vaut la peine.
Retrouvez cette réalisation et les autres actus de Taverne sur leur page facebook en cliquant ICI, il existe aussi un site internet que vous pouvez consulter en cliquant ICI

Visite chez Degrave Motocycles, la mécanique du cœur.

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Amateurs passionnés de belles cylindrées, nous bourlinguons tous azimuts et sans relâche à l’affût de jolies choses, prêts pour l’effet waouw !!! Avec Régis, c’est ce qui s’est passé !

Par le biais des réseaux sociaux et d’un ami commun, Pierre Brancaleone de RAD Magazine, nous avons commencé à échanger. Réunis autour de la passion des belles motos, l’agence See-You aka Claude Fischer s’est mise à suivre le travail de Régis depuis plus de 2 ans avant de le croiser une première fois sur le Salon Auto Moto Classiques qui s’est tenu au Wacken à Strasbourg en avril 2018. Et waouw, bim dans les mirettes ! Les oldtimers présentés ont tous comme point commun d’avoir été restaurés avec minutie, amour et un savoir-faire maitrisé. Et quand des dingues de moto se rencontrent, forcément ça fait des étincelles.
Sur invitation de Régis, nous nous sommes donc rendus en juin à son atelier, situé à Quatzenheim dans le Bas-Rhin. C’était là l’occasion de faire un peu plus connaissance et de plonger dans son univers. Régis s’est posé ici avec ses outils, ses motos et sa famille en 2012. Point de chute, port d’attache, il est finalement arrivé là, après avoir fait ses armes chez les plus grands.

Après un BTS MCI (Moteurs à Combustion Interne), il a travaillé chez Kawasaki, Renault et PSA, poursuivant ainsi pendant près de 10 ans une trajectoire dédiée à la mécanique. Il garde de ces années de formation la satisfaction d’avoir développé de bout en bout des projets qui l’ont mené de Grenade au Cercle Polaire et l’émulation des soirées entre connaisseurs, sous le signe de la bricole et l’expérimentation. C’est d’ailleurs ce goût du réglage, de la réparation et de l’amélioration qui l’anime depuis toujours.
Point de jeux vidéo pour le marmot qu’il était. Son truc à lui, c’était la compétition de voitures radio-commandées, où déjà des notions de mécanique et beaucoup de dextérité étaient de mise.
Il faut dire que Régis baigne dans ce réservoir depuis toujours, on peut même dire que c’est une histoire de famille. Imaginez donc, il a commencé à rouler à 14 ans sur une Peugeot 104 bleue version luxe (la classe au collège*) puis il s’est attaqué à la restauration de sa 1ère mobylette à 15 ans, guidé par son père, depuis il n’a jamais arrêté…

Quand, à 16 ans, il commence à lorgner sur la CB125S 1er modèle de sa mère, rouge et blanche aux chromes parfaits et qui trainait dans le garage de ses parents, il a un vrai coup de coeur… Mais ses parents mettent un gros coup de frein à ses envies et ils préfèrent la vendre arguant d’une tenue de route et une fiabilité des freins aléatoires… Evidemment, c’est une grosse déception !
Tombé amoureux des bécanes, et à défaut de pouvoir en piloter une tout de suite, il passe tout son temps à restaurer (les mains fourrées dans les meules glanées ça et là, ou celles des potes !*) Mais, comme en amour, le temps fait son oeuvre…
A 19 ans, il tient enfin sa 1ère moto ancienne, une Honda CB450 K5 DOHC de 1973, 15000 km, d’origine. Il la bichonne et traverse la France avec, de Arras jusqu’en Savoie, où il effectue son stage de BTS. Un rider était né, le style en prime !
Parallèlement à cela, il continue sur son temps-libre à faire de l’aéromodélisme en miniature, on peut même dire qu’il a été à la pointe de l’évolution de l’électronique avec les 1ers accus LiPo, à en juger par les parutions qu’il a faites dans les revues spécialisées.

C’est tout naturellement qu’il s’est mis à exposer de 1997 à 2009 les différentes restaurations qu’il a réalisées. Pendant cette période, il travaille également à la préparation de motos aux Coupes Moto Légende d’abord à Montlhéry, puis à Dijon. A chaque fois, c’est un succès et son travail est reconnu…Une envie, puis une idée commencent à voir le jour… On n’oublie jamais ses premières amours…
Il démissionne en 2008, continue à rénover des motos pour lui, tout en carburant du ciboulot. Il se lance finalement en 2010, d’abord avec Degrave Techniques Restauration puis crée la structure actuelle Degrave Motocycles. Au début, il s’attelle surtout à de l’entretien, puis il travaille pour des clients qui lui font confiance pour de la restauration. De moteur en moto, il commence à se faire un nom, et pas seulement lors de rassemblements…
Aujourd’hui, l’atelier Degrave Motocycles fourmille d’activité et de projets, tous plus passionnants les uns que les autres. On restaure et on donne une seconde vie à toutes sortes de oldtimers.

• Son deuxième projet de longue haleine, pour lequel il collecte depuis 2009 différents éléments, c’est une Honda CB 750 four K0 de 1970 avec un moteur de 1000 cm3 taillé dans la masse, rampe de carburant Keihin CR, freins Menani, (répliques de tambours Ceriani) tout en magnésium en 250mm à l’avant et 210mm à l’arrière, avec préparation culasse et grosses soupapes, bielles renforcées, pistons haute compression, boîte de vitesses racing (1ère longue, le reste rapproché), 4 mégaphones hydro-formés et réservoir et cul de selle en aluminium, faits main.

Des projets perso auxquels il consacre ses rares moments de libre et qui s’inscrivent donc dans la longueur, car il faut dire qu’on ne chôme pas chez Degrave Motocycles. Régis met un point d’honneur à sous-traiter au minimum et préfère concevoir un projet de A à Z, des peintures moteur aux soudures acier ou alu, en passant aussi par les phases de sablage ou de polissage, tout est fait en interne. Les savoir-faire de l’atelier vont de la confection sur-mesure de câbles de commande, au rayonnage ou même au montage et réglage moteur, parfois même le remontage à partir d’une caisse entière de pièces moto. De la restauration tous azimuts et toutes directions !

Nous vous invitons donc à découvrir le travail et l’univers de Régis au travers des photos que nous avons réalisées à son atelier mais n’hésitez pas non plus à pousser la porte du garage. Qui sait, vous pourriez bien y faire restaurer ou entretenir votre destrier préféré, et Régis ne vous laissera certainement pas indifférent, car comme il le dit lui-même « La mécanique, c’est un peu copier le vivant à notre sauce, jouer avec la physique et la chimie, créer un être vivant de carburant, essence et oxygène ».

 

Succombez à cette belle mécanique du coeur !
Plus d’images à suivre et à voir sur le site de See-You.Agency en cliquant ICI

Degrave Motocycles
3 route de Hurtigheim
67117 Quatzenheim
06 36 08 48 30
https://www.facebook.com/Degravemotocycles/