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Je veux une Harley tome 6 par Margerin et Cuadrado

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Le tome 6 « Garage, sweet garage » sera disponible en librairie le 29 mai, les éditions Dargaud nous ont envoyé quelques planches en exclusivité pour vous donner envie d’en savoir plus, toujours des dessins de Frank Margerin et un scénario de Marc Cuadrado

Jawa 300cc, une moto tchèque revient par l’Inde

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Les néo-rétro ne datent pas d’hier, pour mémoire, c’est Kawa qui a lancé la mode en produisant une évocation de sa Z sous forme d’une Zephyr, en particulier le modèle Heritage, encore fort recherché aujourd’hui. Ceux qui se sont engagé dans cette voie sont nombreux, de la gamme classic de Triumph à Royal Enfield prouvant que le marché de la nostalgie existe, il suffit de voir les stands de scooters électriques ayant un look de vieux Vespa ou Lambretta sur les salons pour finir de s’en convaincre.

C’est le constructeur automobile Mahindra qui se charge de fabriquer cette nouvelle Jawa en Inde à travers sa filiale Classic Legends, cette cylindrée de 300cc cible bien entendu le concurrent local Royal Enfield sur ses gammes 350cc toujours populaires là bas. 3 modèles ont été présenté au public :  Jawa, Jawa 42 et Jawa Perak, le prix affiché pour le marché local est très intéressant, elle est proposée à 164 000 Roupies indiennes soit environ 1 997,30 Euros, si elle arrive sur notre marché sous les 2000€ ce sera remarquable.

Le moteur est un 293cc fabriqué par Mahindra pour d’autres motos de sa production locale, comme la Mojo, c’est un mono-cylindre refroidi par eau, doté de l’injection et de tous ce qu’il faut pour se placer sur le marché actuel, il est bien sur décoré et ornementé pour ressembler au moteur de la vraie Jawa que cette moto évoque. Une boite 6 vitesses complète ce tableau plutôt flatteur.

Bien que le moteur soit mono-cylindre, la Jawa dispose de deux échappements chromés qui équilibrent sa ligne classique, les chromes ne sont pas absents, en tout cas sur la version Jawa 300 plus cossue alors que la Jawa 42 tire plus sur les peintures mates et la sobriété qui pourra plaire à ceux qui cherchent moins de tape à l’œil.

Le tableau de bord est simple mais plutôt sympa, le compteur de vitesse est analogique alors que d’autres informations s’affichent en digital, l’aiguille démarre à droite du cadran ce qui est assez inhabituel.

La nouvelle Jawa devrait peser 170kg c’est très compétitif sur son segment, les 27cv de son moteur 300cc n’auront pas trop de soucis à se faire, par contre, un seul disque avant freine tout ça, sur le marché indien, un disque arrière est proposé en option à la place du tambour d’origine, on devrait le trouver sur le marché européen, de même pour l’ABS.

On peut simplement regretter (et les puristes ne se priveront pas de le souligner) que contrairement à la Royal Enfield 350, la Jawa n’aura pas de kick, on aurait pu avoir le même type de kick qui se transforme en sélecteur de vitesses comme à la grande époque. Il faudra se contenter d’un bouton au guidon.
 

Pour conclure, on attend avec impatience de pouvoir essayer ce mono classic qui sera assurément à son aise en ville, il sera un sérieux concurrent pour les Royal Enfield, Mash et autres neo-rétro du marché actuel.

De la rouille dans le réservoir ? Il existe des solutions

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Quand on récupère un réservoir rouillé à l’intérieur, la première chose que 90% des gens vous conseilleront c’est d’y coller un kit essskeprès vendu pour ça dans le commerce, qui passe par tout un tas de produits chimiques, dont de l’acide pour terminer par une résine. C’est un excellent produit, mais on est pas forcément obligé d’en arriver à ces extrémités, surtout que ce n’est pas gratuit du tout. Voilà comment je m’y prends, je me permets de vous faire un modeste petit tuto, qui je l’espère rendra service à certains.
Mon choix se porte sur la solution de l’électrolyse, je vais décoller la rouille du fond de ce réservoir par une expérience qu’on fait en EMT à l’école, pour cela j’ai seulement besoin d’eau du robinet et de cristaux de soude, d’un chargeur de batterie de voiture, un ancien de préférence, pas un trop moderne. Je prépare dans un bidon une solution de cristaux de soude et d’eau, que je mélange pour les dissoudre au maximum. Je remplis mon réservoir à ras bord du goulot, j’ai mis en place le robinet qui m’emmerde bien puisque maintenant je ne peux plus poser le résé à plat, mais qui me servira plus tard pour vidanger.
Avant d’attaquer j’ai fait une photo de l’intérieur du réservoir, ce n’est pas évident à photographier, il y fait sombre… mais ça donne une idée. Tout le fond était couvert de rouille.
Une fois que le réservoir est rempli de la solution eau+soude, il faut préparer la trempette, pour ça je prends un axe en inox qui servira de plongeur, je le plante au milieu d’un pot de cancoillotte vide, il vaut mieux le vider avant, sinon ça colle. Donc le bas de l’axe en inox trempera dans le mélange.
Le pole + du chargeur sera relié à cette tige et le pole moins au corps du réservoir, à la masse en somme. Il faut surtout que la tige ne touche pas le bord du goulot. Je branche le chargeur et je vais me coucher, on peut laisser ça mijoter pendant 24 ou 48h selon l’épaisseur de rouille à décoller.
 
Le lendemain matin, j’étais pressé de constater le résultat, en tout j’ai laissé la trempette électrique pendant 20h, c’est un minimum. Je ne suis pas mécontent, la rouille est partie, elle est, par endroit remplacée par un dépôt noirâtre qui partira avec un bon coup de karsher.
Voici l’état de l’axe plongeur, avant de l’utiliser, je l’avais passé à la brosse métallique pour le nettoyer au maximum, là il est plein de particules de rouille. C’est toujours autant en moins sur les parois du réservoir.
Je vide d’abord une partie du liquide avec ma pompe de chez Lidl mais c’est surtout parce que je n’avais encore pas eu l’occasion de l’utiliser, elle fait partie de ces achats compulsifs dont on se demande bien ce qui nous a pris en, quand on rentre des courses… Pour terminer la vidange, j’ai mis des durites sur le robinet. J’ai tout vidé, j’ai rincé plusieurs fois à l’eau claire, la mixture orange sombre qui en sort donne une assez bonne idée de ce que l’opération a permis d’ôter.
 
Ensuite je passe le karscher soigneusement à l’intérieur du réservoir et je le nettoie entièrement dessous, il avait besoin aussi le pauvre.
Il est temps de jeter un coup d’œil dedans… et là bonne surprise, le métal est nickel, la rouille est partie. Bien sûr, pour ce réservoir là, ce n’était qu’une corrosion superficielle, si les dommages avaient été plus profonds, l’électrolyse aurait laissé un trou à la place du métal rouillé. Dans ces cas là, le recours à la résine serait effectivement indiqué si on ne veut vraiment pas coller le résé à la benne, il y a aussi la possibilité de le faire souder, mais ne vous y aventurez pas si vous ne savez pas à coup-sûr dégazer un réservoir, cela peut être très dangereux.
Et voilà, le réservoir est nickel, autant dedans que dehors, je me demande même si je vais le faire repeindre il me convient bien comme ça, dans son jus avec ses imperfections. Pour terminer, je fais couler dedans un peu d’huile moteur pas chère juste pour en enduire les parois, de toute façon il servira sur une moto 2temps, alors un peu d’huile dans le réservoir ne pourra pas faire de mal.
J’espère que ces quelques images et explications sous forme de tutoriel pour traiter un réservoir de moto rouillé facilement et pour pas cher vous auront été utiles.

Vietnam, le pays des deux roues, épisode 1

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motorcycles of Vietnam episode 1

Quand on arrive au Vietnam par l’aéroport Tân Sơn Nhất, on se prend d’abord la chaleur humide de la capitale Ho Chi Min City (nous dirons désormais Saigon, la capitale au Sud du pays) sur les épaules, après une longue journée de voyage climatisé. Ce que l’on voit ensuite ce sont des véhicules à quatre roues, il faut bien trimbaler tout ce monde, et même si l’aéroport est très proche du cœur de la ville, le premier trajet se fera dans un taxi. Assis sur la banquette arrière, une fois la somme à payer négociée à l’avance pour éviter toute surprise, vous n’aurez qu’à écarquiller les yeux pendant que le chauffeur s’aventurera avec aisance dans ce qui apparait tout de suite comme une nuée de véhicules roulant en tous sens.
Le lendemain matin, on se réveille dans un quartier particulièrement animé, probablement le rendez-vous de tous les jeunes travelers, backpackers, teufers du monde entier. Autour de Bùi Viện street, qu’un panneau annonce comme étant un quartier piéton, même tôt le matin c’est déjà un quadrillage incessant des deux-roues à moteur, sur la chaussée, dans les deux sens, même si c’est un sens unique, sur le trottoir, même s’il n’y a pas de place pour passer, des deux-roues, PARTOUT. Dès la nuit tombée, vers 18h30, chaque bar ouvert sur la rue balancera des tonnes de décibels via des Djettes, parfois les uns en face des autres, toujours les uns à coté des autres, dans une cacophonie totale.
Saïgon n’est pas exactement la ville indiquée pour de jeunes enfants, il est impossible d’y flâner le nez en l’air, en deux minutes vous vous retrouveriez sur le porte bagage d’un livreur de repas (les Grab par exemple, j’y reviendrai) ou sous les roues d’un antique camion ou d’un minibus aux vitres teintées. On apprend très vite à regarder partout avant de tenter le moindre pas, surtout à bien penser à jeter un œil aussi dans le sens opposé quand on traverse ce que l’on croit être une rue à sens unique, car de très nombreux scooters la remontent aussi dans l’autre sens, à fond, et ne feront pas plus attention à vous qu’à qui que ce soit d’autre. C’est une constante au Vietnam, c’est à vous de prendre garde à ce qui peut vous arriver, personne d’autre ne le fera à votre place, chacun vaque à ce qu’il a à faire, se dirige là où doit aller, ne trainez pas sur son chemin, évitez le simplement, tout un pays dans l’art de l’esquive.
Alors quels sont ces moyens de locomotion qui peuplent les rues, les trottoirs les allées, les cours, les entrées et même les salons de tout un pays ? Je rêvais de 404 et de tractions, de motos à l’aspect classiques, de scooter Honda Cub tels que ceux qui parcouraient les années 60. J’imaginais que la nostalgie était présente et que les traces des différentes présences étrangères dans ce pays se verraient dans les rues, grave erreur, les autos françaises héritées de l’Indochine ou les motos russes laissées là par la présence du grand frère après la fin de la guerre du Vietnam ne sont plus là. Aucune nostalgie chez les vietnamien du XXIe siècle, les russes ne sont plus là, les chinois ont été remerciés, les français oubliés depuis longtemps, et même les strates les plus récentes ont déjà disparu, le Cub Honda, ce deux-roues à moteur le plus fabriqué au monde qui a remplacé les vélos dans le Vietnam des années 80 et 90 est quasiment devenu une relique… On en voit encore ici et là quelques un, conservés par miracle en ville, ou alors ils sont relégués dans les campagnes, il y ont perdu leurs protège-jambes blancs caractéristiques et sont utilisés comme des bêtes de somme. Parfois, une pointe de goût pour le vintage fait qu’on peut en voir un modèle récent (toujours produit par Honda quasi à l’identique du modèle original) dans les tons roses ou jaune vif. Pourtant chaque vietnamien possède un deux-roues à moteur, ce sont le plus souvent des Honda Dream, sorte d’hybrides entre le scooter et la mobylette, à moteur 4 temps et grandes roues, c’est tout à fait moche, souvent gris, noir, parfois rouge sombre, bref c’est l’équivalent du SUV ou du monospace chez nous.
Les trottoirs en sont remplis, garés là comme ils sont arrivés, leur propriétaire n’en ayant rien à faire de savoir s’il bouche le passage ou l’entrée d’une maison, c’est comme ça, il faut vous y faire de suite. Quand on voit la densité du trafic des deux-roues dans les villes du Vietnam on peut se demander ce que cela donnera quand ils auront atteint un niveau de vie leur permettant d’accéder à une voiture individuelle, car aujourd’hui le scooter joue ce rôle, même les artisans se déplacent rarement sur les chantiers avec une camionnette, les matières premières, les outils, les échelles, tout le monde est chargé sur le Honda Dream. J’en ai vu équipé de tourets à meuler.
Alors quelles sont les bécanes qui ont capté mon attention pendant ce trip ? En dehors des affreux petits scoot-mob Honda, j’ai vu beaucoup de versions moyenne cylindrée de motos que nous connaissons en Europe, cette Yamaha ci-dessous par exemple, à la silhouette de SR500 est en réalité une YB 125 SP telle que vous pouvez l’acheter neuve en concession actuellement. Celle de la photo a déjà reçu un pot d’échappement saucisson pour ajouter au look vintage alors que d’origine c’est un pot similaire à celui de nos 125 YBR, l’équivalent en moche de cette jolie SP.
En plein Saïgon, devant la vitrine d’une boulangerie pas donnée dans laquelle on vendait des croissants pour le prix de deux soupes pho étaient garées et attachées entre-elles ces deux motos qui, pour le coup devaient représenter le goût du vintage de leur propriétaire. Connues en Europe sous le nom de GB 500 Clubman, ces Honda existent aussi en version 250cc mais elles sont ici toutes les deux en 150cc, une cylindrée très répandues au Vietnam. Ces deux modèles ne doivent pas rouler souvent au vu de la couche de poussière qui les recouvre, même si l’atmosphère polluée de Saïgon n’a pas besoin de beaucoup de temps pour laisser cette trace, elles attendent sans doute des jours meilleurs. Je les aurais volontiers ramenées dans mes bagages.
On voit aussi souvent ce type de petite moto, ci-dessous ce que j’identifierais comme un Honda CD50 Benly (si je me trompe, n’hésitez pas à me contacter), ici équipé de son top case et attendant une réparation de trottoir devant un petit bouclard noir de poussière, équipé d’un tour, d’une presse et de tout un arsenal mécanique antédiluvien.
La mode du vintage arrive aussi dans une ville aussi grande que Saïgon et les bars reprenant les codes graphiques rendus fameux par Deus et les hipsters commencent à fleurir, proposant l’expresso au prix d’un repas pour deux bières comprises.
Je mentionnais plus haut ma crainte de ce qui arrivera quand les deux-roues seront remplacées par des bagnoles, mais avant cela, il adviendra peut-être une autre révolution au Vietnam, celle du code de la route et de la sécurité routière. Quand on arrive, comme nous d’un pays où tout a déjà été poussé aux extrêmes dans ce domaine avec des amendes si vous n’avez pas les bons gants, des contrôles techniques qui arrivent et tout un arsenal répressif, on peut s’étonner de voir rouler toute une population dans la stricte ignorance de tout code de la route, avec sur la tête de petits bols de plastique fin qu’ils appellent casques. Eventuellement utiles à vélo, ces jolis gadgets colorés seront aussi utiles en cas de chute que pourrait l’être un pansement sur une jambe de bois.
Bien sur le Honda Cub, ce mythe roulant est tout de même présent, ceux qui restent sont parfois parfaitement entretenus, voire bichonnés par leur propriétaire, celui-ci est nickel et équipé de roues pleines de rayons, il est par contre très probablement récent, la production n’ayant pratiquement jamais cessé.
Partout dans les rues de Saïgon les deux-roues règnent en maître, il faut compter tout de même une belle somme pour s’en offrir un neuf dans ce pays où le salaire moyen est d’environ 150€
Dans des quartiers dédiés à cela, les échoppes de matos auto et moto débordent sur le trottoir, d’autres quartiers n’offrent que du matos de plomberie, d’autre des luminaires etc…

Avec une NineT nommée Cara, le studio Viba propulse à nouveau la prépa moto dans le futur

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Le studio de design Viba, basé à la Rochelle a déjà produit quelques réalisations très soignées et particulièrement axées sur une esthétique pure et une recherche technologique de pointe pour ce qui est des matériaux et des procédés de fabrication. Que ce soit leur évocation du bobber Triumph, leur très personnel Honda Monkey ou leur MV Agusta 800, chaque réalisation est un must, et cette fois encore, l’interprétation qui est faite de la NineT ne laisse pas indifférent.
C’était une gageure que de s’attaquer à ce succès marketing de BMW, on se souvient du podium de la marque lors de divers événements moto où plus d’une vingtaine de versions différentes s’alignaient cote à cote, de la plus sobre à la plus clownesque, on aurait pu penser avoir tout vu, jusqu’à la saturation. Comme à chaque fois que la mode et la presse qui vit en la suivant s’emparent d’un modèle, on en bouffe jusqu’à l’écœurement, tant les gens sont prêts à suivre comme des moutons.
Pourtant il faut bien constater ici que l’exercice est réussi, épurée, ramassée, agressive, la NineT passe de phénomène de foire à bête de scène.
L’ensemble des éléments qui ici transfigurent cette moto sont imaginés, dessinés et developpés par Viba pour être ensuite produit par Erpro 3D Factory, une garantie de fiabilité absolue. Erpro Group travaille en effet depuis longtemps pour l’automobile et l’aéronautique. C’est un des axes marquants de ce studio de design que de toujours orienter sa veille technologique vers les process de fabrication du futur, ici on est loin de la boucle arrière bricolée avec sa barre de leds chinoise incrustée, on imprime l’alu en 3D, on forme le polyamide ajouté de billes de verre…
Le guidon est imprimé en aluminium, d’une seule pièce et s’il reprend les comodos d’origine, il présente un un compteur entièrement revu, avec un boîtier et une vitre sur-mesure conservant pourtant le bloc électronique et les connectiques d’origine. Les écopes latérales, qui cachent les clignotants, sont imprimées d’un bloc en polyamide chargé en billes de verre pour une rigidité accrue. La selle est bien entendu également maison, tout est pensé pour s’adapter facilement au modèle d’origine, tout en lui conférant une personnalité unique et totalement personnalisable en fonction des désirs du client. Cette assise unique est réalisée en bi-injection de silicone, elle est agrémentée, sur sa partie arrière de symboles esthétiques adaptables que l’on retrouve également sur les habillages de fourche
Habillage de phare, garde-boue avant, passage de roue… de nombreuses autres pièces participent à l’harmonie de l’ensemble. Toutes sont plug&play et imprimées en 3D dans divers matériaux, tel l’Inconel, un superalliage utilisé dans l’aéronautique ou la compétition, dont le silencieux d’échappement est pourvu.
SPECIFICATIONS
Constructeur : VIBA / ERPRO Group
Modele : Cara
Base : BMW nineT
Moteur : 1200cm3

Guidon : Imprimé en alminimium (AlSi10Mg) sur SLM®500. Sa structure interne est composé d’une lattice 3D pour une rigidité optimum.

Boîtier compteur : Composé en 4 parties. Boîtier imprimé en polyamide (PA2200) sur EOS®P700, vitre en polyuréthane réalisée par coulé sur Renishaw®, joint imprimé en RPU70 sur Carbon® M2 et entretoises imprimées en PA11 sur HP® JetFusion 4200.

Tête de fourche : Imprimé en polyamide chargé en billes de verre (PA3200GF) sur EOS®P700.

Enjoliveur de fourche : Imprimé en aluminium (AlSi10Mg) sur SLM®280.

Entourage de phare : Composé de 2 parties. Entourage imprimé en Polyamide (PA11) sur HP® JetFusion 4200 et joint d’étanchéité imprimé en RPU70 sur Carbon® M2.

Garde-boue avant : Composé de 3 parties. Pattes de fixation imprimées en polyamide chargé carbon (PACF Carbon Fiber) sur Markforged® Mark Two, garde-boue imprimé en polyamide (PA11) sur HP® JetFusion 4200 et rigidificateur imprimé en aluminium (AlSi10Mg) sur SLM®280.

Prise d’air : Imprimé en 3D en polyamide (PA11) sur HP® JetFusion 4200.

Carénages latéraux : Intégrant les clignotants LED. Imprimé en 3D en polyamide chargé en billes de verre (PA3200GF) sur EOS®P700.

Selle : Composé en 3 parties. Assise réalisée en bi-injection de silicone, fond de selle imprimé en polyamide chargé en billes de verre (PA3200GF) sur EOS®P700 et bâti imprimé en acier (15-5 ph) sur SLM®280.

Coque arrière : Intégrant les clignotants et feux arrières LED dont le câblage passe entre les parois de la coque. Imprimé en 3D en polyamide chargé en billes de verre (PA3200GF) sur EOS®P700.

Passage de roue : Imprimé en 3D en polyamide (PA11) sur HP® JetFusion 4200, il intègre les supports de fixations des éléments électrique et électroniques d’origine.

Silencieux d’échappement : Imprimé en Inconel 718 sur SLM®280.
La Viba Cara est d’ores et déjà disponible en édition limitée, assemblée à la demande. Elle bénéficie d’une rapidité d’exécution et d’une capacité de personnalisation inconnue dans l’industrie, grâce aux procédés de l’impression 3D par Erpro Group. « Chaque modèle de chez Viba est limité à 23 exemplaires, tout en restant unique par les différentes options de personnalisation possible.
Photos et graphismes : Jean-François Muguet / VIBA
Contacts :
Yann Bakonyi
Designer & Co-fondateur
[email protected]
www.viba-motor.fr
Facebook : https://wwww.facebook.com/vibamotor
Instagram : https://instagram.com/vibamotor
Linkedin : https:www.linkedin/company/vibamotor

Comme une armure, pour rouler en toute sécurité, le jean le plus résistant au monde

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Depuis 2003, Pierre-Henry Servajean a deux obsessions (au moins), l’une consiste à élaborer une étoffe totalement résistante à l’abrasion, l’autre est de proposer avec cette matière, un produit à la fois utile mais aussi répondant à une série d’exigences dont celle d’être produit en France. En 2019, je m’occuperai de lui permettre une démonstration éloquente lors du Salon du 2 Roues de Lyon, le cascadeur de cinéma Alain Bour, lancé à 85km/h provoque une chute à moto pour éprouver la résistance des jean Bolid’ster, la démonstration est faite : Le jean Bolid’ster est le plus résistant au monde !
Depuis, la gamme des produits fabriqués par Bolid’Ster avec sa fibre révolutionnaire n’a cessé d’augmenter, plus de treize articles sont désormais disponibles, une gamme de jean pour homme et pour femme et un superbe blouson denim. Le tout répondant à une très  haute exigence de sécurité sans avoir l’air d’arriver tout droit d’un MotoGP. C’est là le point fort de Bolid’Ster, un article très technique qui garde toute l’élégance et la polyvalence d’un jean classique, portable en toute occasion.
Dans un marché déjà fortement concurrentiel, les jeans Bolid’Ster se distinguent par la volonté de leur créateur de tout fabriquer en France et de maîtriser au maximum ce process afin d’être aussi irréprochable éthiquement que le sont ces produits au niveau de leur résistance à l’abrasion. En 2017, Bolid’Ster rapatrie 100% de sa production en France. La consommation d’eau est très faible (finition « brut » à Bordeaux) Pas de rejet de micro plastique grace à l’utilisation de fibres continues non texturées)
Pour une fois qu’une innovation aussi cool est française, on se doit le souligner, les jeans en armalith de Bolid’ster procurent un sentiment de sécurité que l’on ne retrouve qu’en s’équipant tout en cuir, mais ils sont aussi élégant qu’un jean lambda qui lui se désintégrera à la première glissade involontaire. Bref, c’est le jean qu’on attendait. Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez cliquer ICI pour aller sur le site www.bolidster.com
Depuis le 2 mars 2020 la marque a lancé une campagne Kickstarter pour proposer au public un nouveau produit le plus accessible possible tout en conservant ses exigences de qualité et de résistance, vous pouvez vous rendre sur la page de cette campagne en cliquant ICI

Trois mecs en Tobec, hommage à une aventure humaine du XXe siècle

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Trois mecs en tobec, l’histoire :
En 1948, Jojo Monneret et ses fils Pierre et Jean, rallièrent Paris à l’Alpe d’Huez en 13 h 45 mn et avec une consommation moyenne de 2,5 litres aux 100 km au guidon de 3 Motobécane D45. Le but de l’opération était de rallier Paris à l’Alpe-d’Huez en moins de temps que ne mettent le train et l’autocar, soit 670 km à couvrir en moins de 15 h 30. Le départ s’est effectué devant la brasserie Le Terminus à la Porte d’Orléans, le dimanche 1er février à minuit. Il fut donné par Marcel Cerdan.

La 4e moto a vocation à servir de « spare ». Nous l’avons restaurée comme les trois autres mais la petite Huguette servira de soutien en cas de défaillance de Suzon, Caroline ou Cecile les trois fourches à tubes.

Jean-Claude Amilhat, Igor Biétry et Thierry Dubois se lanceront dans l’aventure
en commémorant ce bel exploit début février 2020.

Bien sur le périple sera un peu différent de l’épopée des Monneret, à l’époque ça a roulé pendant 13h45 c’est parti de Paris porte d’Orléans à minuit le 1er février et la troupe est arrivée à 13h45 à l’Alpe d’Huez le lendemain matin, comme me le dit Igor Bietry que j’interroge à ce sujet, « Pour ce qui nous concerne nous allons mettre entre trois et quatre jours en fonction de l’état des motos et surtout des bonhommes »

Le tracé :
Evidemment pas d’autoroute, les Nationales 6 et 7 seront les principaux axes utilisés. Mais sachant qu’ils partent du salon  Rétromobile le mercredi 5 février à la fermeture du salon c’est-à-dire 22 heures et qu’ils partent en direction de l’Alpe d’Huez par les routes française, les nationales et départementales, vous prenez une carte et vous saurez assez facilement s’ils passent près de chez vous et si vous avez le temps d’attraper votre casque pour les accompagner quelques kilomètres.
Les infos au fur et à mesure :
Ces trois compères ont l’air de venir du début du 20e siècle et pourtant les réseaux sociaux n’ont aucun secret pour eux, ils sont affutés comme des sputniks, donc un blog existe qui donne pas mal d’informations sur toute cette aventure, vous le trouverez à cette adresse : LE BLOG DES TROIS MECS EN TOBEC
Il y a aussi une page Facebook, puisqu’ils ne reculent devant aucun sacrifice, en voici l’adresse : LA PAGE FACEBOOK DES TROIS MECS EN TOBEC
Comment les aider à boucler le budget :
Une aventure pareille, si elle ravi le spectateur du bord de la route et nous empli d’admiration et d’envie, ne coute pas rien, même si déjà quelques fournisseurs plus intelligents que les autres ont décidé de les soutenir, comme Paris Sud Batteries, Retro Moto Pièces ou Ballomax, les comprimés contre les flatulences, vous pouvez aussi devenir vous même partenaire à votre niveau et à vos moyens en contribuant ici : LE SITE CONTRIBUTIF DES TROIS BECS EN TOMEC

Ce dessin, comme celui de l’entête de page est l’œuvre du talentueux Steeve Blackstone

Les motos d’un street artist aux enchères

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D*Face donc, street artist très inspiré de Roy Lichtenstein, propriétaire de sa galerie d’art et grand amateur de motos, décide de vendre ses trois premiers projets. Vous et moi on les aurait collé sur le bon coin ou puisqu’il est anglais sur l’équivalent, the good corner par exemple. Eh bien lui il les confie à la maison d’enchères Bonhams qui va les proposer à la vente le 17 décembre en même temps qu’une grande vente d’art contemporain… Les trois motos sont plutôt cool mais n’ont rien d’extraordinaire, elles ont toutes les trois un petit nom; Spoiled Brat, First Born et Green Terror
First Born, comme son nom l’indique à ceux qui ont fait anglais première langue, c’est la première des trois motos sur laquelle il aurait lui-même bossé dans son atelier londonien… Sur une base de Honda CB550 de 1978 il a surtout travaillé et soigné le réservoir et la selle, ornementés à son goût qui en vaut un autre, je ne peux que lui rendre hommage pour ne pas avoir foutu encore de cette immonde bande velpeau sur les échappements, mais pour tout ça, selon Bonhams, il faudra débourser entre 10.000 et 15.000 £
Spoiled Brat est son second chantier, réalisé en 2014, sur la base d’une Yamaha SR500 de 1978, pour celle-ci encore, traitement relativement soigné sans rien de révolutionnaire, c’est surtout à nouveau le réservoir qui attire l’attention par son ornementation qui reprend quelques gimmicks graphiques que l’artiste utilise dans ses fresques murales. Elle serait estimée entre 5000 et 7000 livres sterling.
En 2015 il réalise Green Terror, une Honda 125 CB qu’il démonte totalement pour lui donner une peinture neuve qui respecte la patine qu’elle avait d’origine, comme les deux autres, une jolie sellerie ne gâche pas le tableau. Elle est tout de même estimée par les experts de Bonhams entre 2800 et 3500 livres sterling…
Vente aux enchères le 17 décembre à Londres

On a participé à un nouveau magazine, il s’appelle BROOAP !

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Pour vous dire à quel point on est à fond ces temps-ci, cet article concerne une actualité qui remonte au 15 août, au moins il s’agit d’un magazine qui actuellement, est encore un peu disponible, notamment sur amazon, si ces quelques lignes vous donnent envie de vous le procurer, c’est le moment.
Donc, dans une conjoncture absolument pas favorable à la presse papier, en ces temps de grosses concentrations (grosso modo Larivière rachète tout, les autres surnagent), des dingues se mettent encore en tête de monter un mag papier, d’aller démarcher les marques pour leur vendre des pages de pub alors que depuis peu, seuls les bloggueurs-youtoubeurs-influenceurs-poseurs ont leurs faveurs. Et de toute cette belle énergie nait un beau bouquin épais, soigné et élégant qui s’appelle Brooap, comme le bruit que fait ton bateau à moteur, ta moto ou ta belle auto quand tu profites du droit qui t’es encore laissé de les utiliser et de prendre du plaisir à cela.

C’est de cela qu’il est question dans Brooap, du plaisir sous toutes ses formes, ce plaisir qu’on sent déjà menacé, dont on a le pressentiment qu’on va nous le sucrer dans peu de temps. Les MotoGP, la Mazda rotative, la Ducati 916, la nouvelle Alpine A110 ou un yatch pas possible, voilà ce qu’on trouve au fil des pages de ce numéro 1, on y croise aussi Bader Benlekehal le présentateur de High Side ou Margot Laffite, présentatrice de V6 (et fille de Jacques) ou encore Hunter S Thompson. Pour moi qui ai connu la magazine LUI dans les années 80, ce nouveau Brooap s’apparente aux pages mythiques titrées « La défonce du consommateur », voulues comme une réponse clin d’œil aux déjà frémissantes tendances frileuses des associations de conso, elles affichaient les produits qui pouvaient faire frissonner le mâle à moustaches des eighties, soit par la démesure, le prix ou l’élégance sans entraves que ces années pré-sida permettaient encore.

Sans se prendre au sérieux et avec un appétit pour tout ce qui est beau, ce magazine est une belle alternative au reste de la production, loin des clichetons racoleurs de SteveMcQueen à Peter Fonda sempiternellement rabâchés ailleurs, vous aurez ici un élégant panorama de ce qui se fait de beau de rapide de cher de chic et choc sur la planète ces temps-ci. Pour vous le procurer, pas facile, car ce n’est pas un magazine moto, ni un magazine auto, il y a un bateau sur la couv, donc le buraliste ne sait pas où le poser dans ses rayons, perso je l’ai trouvé à coté de Tetu au moment où j’allais quitter le bouclard bredouille… Le plus simple sera de le commander alors rendez-vous sur leur corner Amazon. 24h plus tard, c’est chez vous et ça filera un coup de main à Jeff Bezos qui en a bien besoin le pauvre.
👉 http://po.st/BrooapAmazon
Sinon ils ont un chouette site internet qui vous permettra d’entrer en contact si vous le souhaitez, mais aussi de savoir où on peut le localiser si vraiment amazon c’est pas votre truc :BROOAP

When in Rome… vas chez Louis

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Comme j’’étais de passage en région frontalière, il m’était difficile de ne pas pousser jusqu’à Weil am Rhein, au carrefour de la Suisse, de la France et de l’Allemagne pour entrer dans un magasin Louis. On commence à connaître cette enseigne emblématique de l’équipement du motard et de la moto à travers l’utilisation en français de leur site à l’adresse www.louis-moto.fr, mais tous les frontaliers parlent de Louis.de, en Allemagne, on dit Louis.
Bien sur nous avons aussi nos enseignes spécialisées, les shops ou les sites qu’il est toujours bon de faire travailler également. Mais entrer dans un magasin Louis est un tout autre voyage, à ma connaissance, il n’existe pas en France de shop de taille équivalente, proposant un tel choix et une telle gamme de produits : des casques aux gants en passant par l’outdoor le plus complet, tentes, équipements, duvets, gourdes, les outils, tous les consommables, toutes les fringues, tous les gadgets… bref le temple de l’équipement moto.
Comme à chaque fois, je rentre là dedans pour deux ou trois choses et je ressorts avec un sac rempli… je vais devoir me faire interdire de magasin Louis, comme on se fait interdire de casino 😀

Une Triumph Daytona T595 survivor qui n’a jamais existé… et pourtant

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On appelle un véhicule un “survivor” quand on en retrouve la trace, longtemps après sa période d’utilisation, le plus souvent après une longue période d’hibernation au fond d’une grange ou d’un hangar. Cette Triumph ci fait partie de cette catégorie de véhicules, elle n’aurait même jamais du arriver jusqu’à nous, à ce titre elle est encore plus une “survivor”.
Elle fut construite en 1997 comme un prototype de ce qui deviendra la fameuse Triumph Daytona 900 trois cylindres à carburateurs de l’ère Hinckley ou plus précisément le type T595. Contrairement à la solution technique finalement retenue par Triumph pour ses Dayto, ici c’est un cadre treillis tubulaire en acier qui porte le lourd moteur trois cylindres, c’est Harris, très fameux constructeur de cadres qui est à l’origine de ce châssis. Trois exemplaires furent construits à l’époque, deux furent détruits et celui-ci sorti de l’usine par erreur, avec un groupe d’autres motos qui furent exposées chez un concessionnaire à des fins de tests et comparaisons avec d’autres motos, malgré tous les efforts de la marque pour faire disparaitre ce proto, puis pour en empêcher la restauration.
La voici aujourd’hui remise en route, préparée et affutée et mise aux enchères par H&H Classic avec une valeur estimée entre 10.000 et 12.000 Livres Sterling (11 à 13.000€). De très nombreuses autres motos anglaises ont été proposées lors de cette vente qui a eu lieu le 30 juillet au National Motorcycle Museum, un endroit à visiter absolument.
Cette moto unique est immatriculée en Angleterre est parfaitement en règle.

Grab the Flag à Rijeka, comme si vous y étiez

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« Quatre pays en une journée au départ de Marseille », c’est ce que je me suis dit encore une fois en passant la frontière Croate ce dimanche après midi de septembre. Une heure plus tard nous arrivions sur les hauteurs de Rijeka, aux abords de cette plaine encerclée de montagnes, théâtre de Grab the Flag, dernier rendez vous de l’anné en en terre Croate pour cette course à l’ambiance si particulière.
Après douze heures de route nous sommes enfin aux portes du saint Graal. Derrière le grillage l’asphalte noir corbeau tout frais n’attend que nous. Il y a deux ans nous avions roulé sur le revêtement de 1978 inauguré par Tito himself, une piste de 38 ans d’âge et son grip original étonnement correct. Au loin la parade des camions sur l’autodromo, leurs décibels de cylindres et klaxons retardent notre entrée sur le site. Leur week end se termine et ce concert mécanique nous rappelle que nous sommes au milieu de la pampa et qu’ici le bruit n’est pas un problème. ça tombe bien pour une fois les db killer spécial sonomètre agrémentés de bouts de chiffons sont restés à l’atelier. Demain nos motos pourrons s’exprimer à pleins poumons, joie rare, précieuse et devenue presque exotique qui caractérise les courses du championnat allemand hors les murs estampillés Grab the Flag.
Nous trépignons si près du but, la chenille des camions est trop lente, pressés que nous sommes sans doute de voir notre barnum (et ma tente..) sitôt montée emportée par une tempête éclair. Cette petite tornade aussi brève qu’énervée viendra nous souhaiter la bienvenue à l’heure de l’apéro. Retrouvailles avec le gratin de la poignée en coin entravée par cette météo capricieuse. Dormir au sec est donc maintenant devenue la mission. Nos amis allemands voisins de stand adeptes de houblon ont la fâcheuse tendance, le soir venu, à écouter du hard rock sans db killer, le duvet entre deux motos devient trop risqué et les grasses matinées pas au programme des trois jours à venir. J’avais sans succès tenté pour le festival de squatter le nid d’aigle du circuit de Monthlery, ça sera enfin chose faite ici à Rijeka, dans la tour des stands. Seul impératif, lever le camp avant l’arrivée des ouvriers qui rafraîchissent l’édifice vieillissant. Espérons qu’ils ne rafraîchissent pas trop car cet endroit dans son jus a su conserver son doux parfum de cambouis et d’architecture post-modern. Le (bon) goût du détail va pour certains jusque dans les camions transportant pilotes, copains ou famille et machines, pour la plupart arrivés tout droit d’Allemagne. Après une première vadrouille le lendemain sur le paddock à la pause déjeuner je fais les premières images, le vent souffle fort mais au moins il ne pleut plus. La température a chuté dangereusement, les pilotes amènent leur moto au contrôle technique, encore plus de belles machines, étonnantes et superbes, que lors des éditions précédentes. La vieille balance à la peinture verte martelée te donne le poids du fidèle destrier. Des Belges, des Suisses, des Grecs, des Hongrois et quelques Anglais complètent ce magnifique plateau. Irma l’organisatrice, arrivée de son bouclard de Munich, à une fois de plus joué à guichets fermés. Plus de 150 inscrits cette année encore pour cette dernière manche du championnat allemand.
L’équipe des yam SR est là, motos toujours plus tapées et préparées que jamais, une manche leur est quasi réservée. Des anglaises taillées pour la piste, une ou deux ancêtres américaines, Indian et HD qui tournent bloquées en 3ème, quelques italiennes aussi, et des raretés comme ces Awo 250, moto Est-allemandes des années 50. De son côté l’armada BMW est là avec des engins magnifiques et affutés, pour certaines avant guerre. Sebastian et sa bande comme tout les ans sont à Rijeka, dans la valise de l’un de ces compatriotes une BM compressor, cette dernière fera la différence en course devant la Rennsport grâce à son départ canon. Comme tous les ans, nous autres les froggies seront bien loin des chronos de ces vénérables twin diaboliquement pilotés et préparés, vitesses au réservoir bien sûr. C’était mon ambition cette année, aller plus vite… au final une misérable seconde gagnée sur les chronos d’il y a deux ans. Que la ligne droite non carénée est longue, mais quel bonheur quand même d’être si bien entouré, ça roule vite et propre, les sexagénaires sont affûtés et même si quelques pièces de cuir plus récentes viennent parfois agrémenter (à l’endroit des périphéries abdominales..) les combinaisons d’époque, le coup de bracelet est lui souvent resté intact. Pas ou très peu de public au bord de la piste sur ce tracé au milieu de nulle part, les vieux loups des circuits et la relève viennent se régaler ici et ne sont pas là pour la parade. Pour preuve la démonstration encore une fois d’Yves Glauzer qui atomise la concurrence avec un 500 weslake à cadre maison, inscrit cette année avec les 750 s’il vous plaît. Sa roue avant au départ touchera le sol bien après être passée devant la tribune. Contrairement à Glauzer les Paton sont restées sagement en catégorie Königsklasse, 500 à freins tambours, elles l’emporterons logiquement devant une armada de Seeley G50. En trois jours de piste on va parcourir, pour les plus chanceux environ 600 km plein gaz. Rapport qualité prix inégalable, pas moins de onze catégories permettent des batailles assez homogènes.
Assis sur le muret de la grille de départ le matin du deuxième jour le soleil illumine enfin la piste, le calme avant la tempête des cylindres. Louis, camarade de virée, à lancé le café, comme tous les ans il se promet de revenir l’année prochaine avec un guidon, enthousiasme de circonstance sans doute mais c’est le jeu, l’atmosphère immersive a encore eu raison de lui, il faut bien dire que tout ce qui fait et entoure cet événement n’est que chaleur et bienveillance. Je fait un tour à pied sur la piste, les volets des stands s’ouvrent timidement, un concurrent dont la tente à du subir le même sort que la mienne dors encore dans un renfoncement de béton, blotti dans son duvet. Quand Michel Rougerie a fait sa dernière course ici on tournait dans l’autre sens, j’ai du mal à retrouver le virage, c’est pas plus mal. Cet après midi c’est la première course, je regarde la grille peinte sur la piste, quatrième ligne, je repère ou je viendrai planter mon pneu dans quelques heures la main serrée sur l’embrayage. 9h20 et les première séances d’essais débutent, ça y est on y est, enfin. Enfin pas vraiment car les plus belles machines ne pointent le bout de leur nez qu’en fin de matinée. JB Delgado partira juste devant moi avec son G50, à la faveur d’un départ moins mauvais que d’habitude je gagne quelques places et suis dans les dix au premier freinage. Il ne faudra que cinq tours pour sentir le souffle rauque et puissant de la Matchless, le mono marche et va me la faire à l’envers dans la prochaine ligne droite.
Pas manqué, je me cale derrière pour tenter de refaire mon retard de chevaux au prochain freinage, il sort son pied à l’intérieur, je rêve… il me le fait à la Rossi pour m’humilier. Une seconde plus tard alors que la G50 fait un looping dans les graviers je me dirais que non, en fait, c’était sans doute autre chose. Un tour c’est long pour repasser voir si son pote n’est pas resté sur le carreau. ça va, la moto est tristement échouée dans les graviers mais le camarade est déjà adossé à la barrière. Pas évident de se remettre dans le rythme. La réponse viendra vite, bracelet droit cassé net au freinage, merci le catalogue racing prohibitif de chez ( biiiiiiiiip). Ce soir là leurs oreilles ont dû siffler, attablés que nous étions à la guinguette du circuit. Pour quelques Kunas, la monnaie locale, les calamars rivalisent avec les dorades. Le mare qui viendra dissoudre le tout en fin de soirée peut remplacer aisément le bac a ultrasons si vos carburateurs sont bouchés. Il aurait pourtant presque un petit goût de reviens’y ce tord boyaux, à moins que peut être ce soit tout simplement Grab the Flag, ça doit être ça..